67. Le bonheur de s'aimer
Théo
Que c’est bon de vivre à nouveau à deux et de partager tous ces petits moments de pur bonheur en sa présence ! Nous sommes en train de marcher en bord de mer et nous profitons du petit vent qui rafraîchit un peu l’atmosphère en cette chaude journée d’été. Je crois que je suis le plus chanceux des hommes et la vue de la jolie rousse à mes côtés ne fait que confirmer cette impression. Elle est vêtue d’une petite robe de lin blanche presque transparente, et comme elle ne porte pas grand-chose en dessous, les regards que tout le monde porte sur elle sont plus qu’appréciateurs.
Je me retourne vers Suzie qui nous suit, au bras d’un jeune breton qui semble lui avoir tapé dans l'œil. Et qui lui tape aussi sur les fesses si j’en crois les récits qu’elle fait de leurs premiers rendez-vous. La blonde est une vraie coquine et elle croque la vie à pleines dents. Au moins elle me laisse un peu tranquille, depuis qu’elle a trouvé une nouvelle proie pour ses désirs incontrôlés.
— On va se baigner ? demandé-je à Lyana alors que nous nous sommes arrêtés pour nous embrasser comme nous le faisons dès que nous le pouvons.
— Allez, on peut faire ça, s’il faut que tu prennes une petite douche froide, se moque-t-elle en passant sa robe par-dessus sa tête.
— C’est maintenant qu’il va falloir que je prenne une douche froide, ris-je en admirant sa jolie poitrine qu’elle dénude sans aucune retenue. Tu sais que tu es la plus belle femme du monde ?
— Ah parce que tu connais toutes les femmes du monde, toi ?
— Oui, tu dis n’importe quoi, intervient Suzie en se déshabillant à son tour pour révéler son corps magnifique. La plus belle, c’est moi. Et ferme la bouche, tu vas avaler des mouches.
Lyana m’entraîne à sa suite en riant. Je crois qu’elle tient autant à passer du temps avec moi qu’à m’éloigner de sa sœur qui continue finalement ses petites manigances à mon égard. Je pense que ça la fait rire d’attiser la jalousie de Lyana et qu’elle ne fait ça que pour cette raison. Je m’exécute avec plaisir et cours derrière ma si belle et si attirante Rousse. Elle plonge directement dans l’eau fraîche alors que j’y vais avec plus de circonspection. Je ne veux pas mouiller mon pansement et je me contente de barboter au bord alors que ma sirène nage sensuellement autour de moi. Quand elle se positionne derrière moi et que je sens ses seins se presser contre mon dos alors que ses bras passent sur mon torse, sa bouche se pose dans mon cou et c’est tout mon être qui frissonne.
— Je t’aime, ma Chérie. Quel bonheur de vivre ainsi tous les deux.
— Oui, on oublierait presque tout ce qui se passe alors qu’on profite de la vie. Ne manque plus que Suzie reparte et ce sera parfait.
— Tu sais qu’elle peut tenter tout ce qu’elle veut, c’est toi que j’aime et que je désire ?
— J’en ai marre de passer mon temps énervée dès qu’elle ouvre la bouche. C’est insupportable et elle ne semble pas prête à arrêter ses provocations, marmonne-t-elle en déposant des baisers dans mon cou.
— Allez viens, maintenant qu’ils sont mouillés, on les laisse s’amuser ici et nous on s’échappe, déclaré-je en me retournant.
Je la soulève dans mes bras et elle s’accroche à mon cou alors que je me précipite vers la plage. Nous récupérons nos affaires et nous courons comme des fous jusqu’à la maison où nous entrons en riant sous le regard amusé du couple qui nous héberge tous. Nous les saluons avant d’aller dans la chambre que nous partageons depuis mon arrivée en Bretagne.
A peine la porte franchie, Lyana me pousse sur le lit et vient me chevaucher. Je glisse mes mains sur ses cuisses et les remonte, l’aidant ainsi à se débarrasser de sa robe qu’elle fait passer au-dessus de ses épaules. Dans une folle frénésie, elle m’arrache presque mon short afin que nous puissions à nouveau profiter de cette merveilleuse sensation de nos corps nus l’un contre l’autre.
C’est incroyable de sentir ses seins se frotter ainsi lentement contre mon torse et sa langue jouer avec la mienne. Je lui caresse les fesses alors qu’elle s’amuse à faire grossir mon érection en ondulant contre moi. Je la retourne vivement et lui enlève le bas de son bikini en me concentrant sur le plaisir que je souhaite lui donner. Sa main s’est emparée de mon sexe et le caresse avec envie pendant que je m’occupe de ses seins et de ses tétons que je suce avidement. Sans un mot, nous avons repris ce défi que nous nous donnons à chaque fois de parvenir à faire jouir l’autre avant soi-même et je pense que là, c’est moi qui ai l’avantage. Je sais qu’elle a toujours du mal à résister quand je viens glisser ma langue entre ses lèvres intimes, que je me délecte de son nectar légèrement salé et que je presse son bouton si sensible entre mes lèvres. Ses mains qui se crispent sur mes cheveux et ses gémissements me poussent à ne pas relâcher mes efforts qui finissent par payer lorsque je sens tout son corps se tendre sous l’effet de mes caresses. Elle inonde ma bouche de son plaisir et j’ai la fierté de la voir se laisser submerger par son orgasme.
— J’ai gagné, souris-je en m’allongeant près d’elle pour partager un nouveau baiser passionné.
— J’accepte la défaite avec énormément de plaisir, rit-elle en se redressant pour se réinstaller au-dessus de moi. Perdre dans ces circonstances est très agréable, tu sais ?
— Prête pour voir si tu peux prendre ta revanche sur la suite ?
Je me saisis de mon sexe que je positionne contre son intimité trempée que la coquine s’amuse à faire glisser lentement le long de ma hampe sans me laisser la pénétrer. J’adore voir mon sexe presque disparaître entre ses lèvres, mais ma partenaire n’a pas envie de se laisser aller à un nouvel orgasme avant de me faire craquer à mon tour. Déterminée, sa bouche s’empare de la mienne et elle me laisse enfin la pénétrer. Depuis que nous nous sommes retrouvés, nous ne mettons plus de préservatifs et les sensations n’en sont que décuplées. J’ai l’impression de sentir ses mains partout sur mon corps alors que je ne sais où porter mon attention. J’alterne entre ses fesses, ses hanches, son dos, ses épaules et essaie de ne pas me laisser distraire par ses mouvements et sa chevauchée qu’elle rend si sensuelle. Nos bouches sont aussi soudées que nos corps et elle sait maintenant ce qui me rend fou. Elle attrape mes mains dans les siennes et les pose sur sa poitrine pour que j’empaume ses seins. J’essaie de me retenir au maximum mais elle se déchaîne sur moi en se caressant. Je sais qu’elle veut que je jouisse en elle et, quand elle se colle tout contre moi et me chuchote un “je t’aime” enflammé, je ne peux plus rien maîtriser et j’explose en elle en poussant un râle profond que je ne peux retenir. Cela lui provoque un nouvel orgasme qui la laisse dans le même état que moi, le souffle court et l’impression d’avoir côtoyé la lune.
— Un partout, il faudra rejouer le match, parviens-je à dire après quelques minutes passées à se caresser.
— Rejouer le match voudrait dire que celui-là ne compterait pas, non ? Je préfère qu’on parle de revanche, ou de match retour, plaisante-t-elle avant de m’embrasser.
Et dire que ce n’est que le début de l’après-midi et qu’on en est déjà à un nombre incalculable d’orgasmes. Depuis que nous nous sommes retrouvés, nous sommes pires que des lapins et même les remarques de Suzie sur notre manque de discrétion ne nous ont pas bridés dans nos ébats. Je crois que nous avons pris conscience de combien tout ça pouvait être éphémère et que nous saisissons la moindre opportunité de profiter de l’entente qui existe entre nos deux corps.
— Je t’aime, Lyana. Et je suis le plus heureux des hommes, je crois.
— Je t’aime aussi, beau voisin, tu n’imagines même pas à quel point, sourit-elle.
Je me cale tout contre elle et nous reprenons nos baisers plus tendres et nos caresses. J’adore ces moments câlins autant que nos étreintes fougueuses et je pense que ma rousse fauve apprécie cela autant que moi. Si elle le pouvait, j’imagine qu’elle ronronnerait de plaisir quand je la caresse ainsi, avec amour et tendresse. Nous sommes presque assoupis quand Suzie débarque sans frapper dans notre chambre, son téléphone à la main.
— Quand je pense que je n’ai pas le droit de profiter de ce beau matériel, soupire-t-elle en s’asseyant sur le lit à nos côtés pendant que nous essayons en vain de nous glisser sous les draps.
— Suzie ! grondé-je alors qu’elle continue de mater sans vergogne mon sexe en se mordillant la lèvre. Tu fais quoi, là ?
— J’ai reçu un message d’un certain Mikhail qui veut que tu le rappelles au plus vite, et peut-être que j’ai envie de profiter un peu de ton bel engin.
— Suze, tu veux bien sortir, s’il te plaît ? Je veux bien être cool et supporter tes remarques de chaudasse, mais là je sature, bougonne Lyana en se levant pour la déjouquer du lit et la pousser vers la porte.
— Oh, t’énerve pas, Bichette. Tiens, je vous laisse le téléphone. Pas pour vous filmer en train de faire des cochonneries, hein ? Juste pour rappeler ce Mikhail qui a dit que c’était urgent.
— C’est ça, merci, continue ma rousse sur le même ton en claquant la porte après avoir récupéré le téléphone. Il faut vraiment qu’on la fasse rentrer à Paris, je peux plus, je vais la tuer. Enfin… non, mais… merde, voilà, quoi.
Je souris et viens la retrouver près de la porte contre laquelle je la plaque en l’embrassant avec passion. Le gémissement qu’elle pousse quand ma main s’insère entre ses jambes me montre qu’elle est dans le même état d’esprit que moi.
— Ne t’inquiète pas, je t’ai dit. Il n’y a que toi que je veux. J’appelle Mikhail et on reprend le match. Promis.
Je récupère le téléphone et compose le numéro tout en restant collé contre elle, ma queue qui durcit à nouveau entre ses mains.
— Oui, Mikhail, c’est moi. Comment tu as fait pour trouver ce numéro ? Tu vas bien ? J’étais inquiet, moi.
J’embrasse ma jolie Russe dans le cou et lui caresse le corps de ma main libre pendant qu’elle continue à me branler lentement.
— Je vais bien, t’inquiète. Je suis parti direct en recevant ton mail et je peux t’assurer qu’ils ne sont pas près de me retrouver. J’ai beau être en fuite, je ne suis pas devenu débile et j’ai des contacts, tu sais ? Bon, OK, je ne sais pas où tu es, je ne t’ai pas encore trouvé, mais ça ne devrait plus tarder avec cet appel, rit-il. Comment tu vas, toi ?
Je mets quelques secondes à répondre car Lyana s’est retournée et se penche en avant, présentant sa croupe devant ma hampe dressée. Je la pénètre en étouffant ses gémissements de ma main avant de reprendre la parole.
— Tout va bien. Je me suis pris une balle mais on a éliminé les responsables de la Mafia qui nous couraient après. On devrait être tranquilles jusqu’au procès. Rassure-moi, tu es toujours prêt à témoigner ?
— Bien sûr, je ne compte pas abandonner si près du but. Mais je vois que l’aventure est plus mouvementée de ton côté que du mien.
Lyana qui entend toute notre conversation profite de cette petite phrase pour accentuer encore plus ses mouvements. La situation l’excite et je glisse sans difficulté en elle. La coquine en profite même pour se caresser et seule ma main l’empêche d’être trop bruyante.
— Oui, je ne te le fais pas dire. Tu m’envoies un numéro où je peux te joindre sur la boîte mail sécurisée ? Comme ça, je te rappelle quand on a une date pour le procès ? demandé-je en essayant de ralentir l’orgasme qui est en train d’arriver.
— OK, on fait ça. Je te dérange, peut-être ? Je voulais juste être sûr que tout roulait pour toi. Et puis, il faudra que tu me racontes un peu ce qu’il s’est passé pour toi. Tu fais un footing ? Un souci ? ricane-t-il.
— Tout roule, ne t’inquiète pas. Je te rappelle vite. Salut Mikhail, énoncé-je avant de raccrocher et de pousser un râle puissant en jouissant presque simultanément avec Lyana qui est obligée de s’accrocher au mur pour ne pas s’effondrer.
Je suis fou amoureux de cette femme, et même si l’appel de Mikhail me ramène un peu dans la réalité de ma situation, je me dis que quoi qu’il arrive désormais, je ne suis plus seul et je vais affronter les prochaines épreuves dans la plus charmante des compagnies. Si tout le reste de ma vie comprendra ces baisers, ces caresses, ces échanges avec ma jolie rousse, je crois que je serai heureux, tout simplement.
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