Chapitre 10 : une journée normale.. ?
Cinq jours plus tard,
Driiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiing !
Machinalement sa main se posa sur le bouton d'arrêt du réveil. Il balança sa couette sur le côté avant de s'asseoir au bord de son lit un petit moment. Puis il s'habilla en vitesse avant de descendre à la cafeteria. Là, il se laissa submerger par ses pensées.
Cinq jours... Cela faisait cinq jours que le pacte de secrets avait été instauré et ce n'était franchement pas facile pour lui. À chaque fois qu'elle s'absentait de sa chambre, il ne pouvait s'empêcher de fouiller. Sa curiosité s'était arrêtée sur ce mystérieux tiroir fermé à clé... Malheureusement, il n'avait jamais eu le temps de l'ouvrir.
_Tu penses à son secret ?
Il sursauta avant de poser son regard sur la jeune rousse qui venait de poser son plateau devant lui. Elle s'assit et, d'un coup de main, ramena sa natte dans son dos.
_Non. Mentit-il en se passant une main dans les cheveux.
_Mais bien sûr... Callen, je te connais tellement bien que tu ne peux pas me mentir.
Elle prit une bouchée de sa tartine avant de rajouter :
_L'idée de la fille aux cheveux rose est vraiment pas mal. Le seul problème c'est que des gens comme nous sont très curieux. Après tout « La Curiosité est notre plus grande qualité » est notre devise !
_Tu oublies la discrétion. Rajouta-t-il en prenant une cuillère de céréales.
_Alors, qu'est-ce que tu as trouvé sur elle ? L'interrogea-t-elle.
_Rien... Avoua-t-il. Il y a juste un tiroir fermé à clé qui...
_C'est peut-être un lieu où elle conserve des souvenirs.
Elle but une gorgée de son lait au chocolat avant de rajouter :
_Tu m'as dit qu'elle avait été adopté non ? Elle a peut-être des objets qui lui rappelle ses parents biologiques.
_Sans doute...
Voyant la colère qui s'emparait doucement du jeune homme, elle décida de changer de sujet :
_Et du coup, vous vous verrez quand ?
_Lundi. Uniquement lundi. Mardi elle part chez ses parents adoptifs et ce week end, je suis bloqué ici.
_Yve veut un rapport complet sur les événements du week-end dernier – je ne lui ai fait qu'un petit résumé –. Et au vu de notre « échec » on va devoir s'entraîner comme des tarés. Heureusement que l'on aime le sport...
_Tu l'as dit.
Une ombre les enveloppa.
_Alors comme ça, on a lamentablement échoué ? Lança une voix des plus horrible.
_Adversaire beaucoup trop fort. Se justifia la jeune fille. Mais nous en n'avons pas encore finit.
Son regard de mépris se posa sur elle.
_Ce n'est pas à toi que je parle l'espingouin. Répliqua-t-il sèchement.
La fin de la tartine finit en bouillit entre les mains de la jeune fille.
_C'est qui que tu traites « d'espagouin » vieux croûton ? !
_Esméralda, calme toi.
Callen disait ça, mais il savait très bien que cela ne l'arrêterait pas.
_SOY* ESPAGNOLE ! ES-PA-GN-OLE ! RETOURNE PLEURER TON PAPEL* DE NUMERO UN DANS TA CHAMBRE ET LAISSE CALLEN TRANQUILLE !
_Oh... Il a besoin de sa petite copine pour se défendre ? Ah non vous n'êtes qu'amis. Ce gosse va finir seul.
_AH OUAIS ? ! FIGURE TOI QU'IL EST EN COUPLE !
_Ah bon ? Quelqu'un à enfin accepté ce bâtar...
Le verre de jus de fruit atterrit avec fracas contre sa joue.
_Le ferme Richard. Marmonna-t-il.
Il tenta vainement de reprendre son calme.
La colère était la plus belle chose qu'attendait ce parasite. À croire qu'il se nourrissait des sentiments négatifs des gens.
_Regarde toi avant de me juger. Lui lança-t-il en se rasseyant. Tu es la pire personne qu'il existe sur cette terre.
_Même le diable à peur de toi, Mr.Je-torture-les-gens-sans-la-moindre-pitié. Rajouta Esméralda qui avait repris son sang froid entre temps. Je me demande encore pourquoi Yves t'as gardé.
_Oh les sales morveux ferm...
_Ça suffit.
L'homme en costume se positionna près d'eux. Les mains dans les poches, il dévisagea Richard qui se trouvait être plus petit que lui.
_Vous avez de la chance d'être encore ici. Alors s'il-vous-plaît veiller à respecter vos collègues.
_Oh patron ! Lança-t-il d'un ton faux. Quand le chouchoutisme s'arrêtera-t-il ici ?
_Ce n'est pas du « chouchoutisme ».
Soudain, le regard de Callen tomba sur la main de Richard.
_Depuis quand tu as ce tatouage ? S'enquit-il perplexe.
Le concerné s'empressa de cacher sa main avec sa manche en répliquant sèchement :
_Ce n'est pas tes affaires, morveux !
Puis il partit furieusement.
_Un tatouage ? Répéta Esméralda perplexe.
_Sans doute le nom de sa femme, la date de naissance de ses enfants ou un truc dans ce genre. Supposa Yve.
Elle grimaça.
_Si il a des enfants et une femme, je les plains.
_Non, ce n'était rien de tout ça.
Leur attention se reporta sur Callen.
_C'était une très belle fleur noire. Continua-t-il.
_Je ne savais pas que ce gougeât pouvait faire preuve de raffinement... Murmura la rousse.
_Mais on va pas s'éterniser là-dessus. Annonça Yve. Callen, Esméralda, rendez-vous dans la salle d'entraînement dans une demi-heure.
Puis il partit, laissant les adolescents sur place.
Quelques heures plus tard,
_C'est tout pour aujourd'hui.
Immédiatement, ils se laissèrent tomber sur les tapis de gym au sol.
_On reprend demain à la même heure. Continua Yves en commençant à ranger l'équipement.
Callen posa son avant-bras sur ses yeux pour cacher la lumière des lampes.
_Ça te dérange si je dors ici ?
_Oui. Tu as un lit.
_Juste à deux étages d'ici...
_Vous allez pouvoir vous soutenir jusqu'à vos chambres. N'est-ce pas Esméralda ?
Silence...
_Esméralda ? !
Avec le peu de force qu'il lui restait, le jeune homme se tourna de sorte à pouvoir voir son amie. Celle-ci était allongée sur le côté et ne semblait plus être avec eux...
_C'est pas vrai... Murmura Yve.
_Si elle peut, moi aussi !
Il ferma alors les yeux mais l'homme l'interrompu.
_Non. Je vais déjà devoir porter Esméralda jusqu'à sa chambre !
Lui attrapant le bras, il l'obligea à se lever. C'était un miracle que Callen tienne en équilibre sur ses deux jambes. Si il faisait un pas en avant, il se rétamerait sur le sol.
Yve prit Esméralda comme un sac à patate de sorte qu'il n'est à utiliser qu'un bras. L'autre servant à soutenir Callen.
_Je crois que j'y suis allé un peu fort... Avoua leur patron alors qu'il sortait de la salle.
_À peine. Lança Callen.
Il soupira.
_Écoute Callen, c'est la première fois que ça arrive depuis... Depuis tes débuts.
_Je sais. Répliqua-t-il sèchement.
Le silence s'installa un instant avant qu'il ne rajoute :
_C'est un échec, je sais.
_Ce n'est pas finit. Répliqua doucement Yves, comprenant la colère du jeune homme. Vous avez encore du temps.
_On ne sait pas combien de temps ! On ne sait même pas ce qu'il veut et à qui ! Pourquoi était-il près de l'école ? !
_Il n'a blessé personne c'est...
_Il a blessé des élèves.
Le silence s'installa.
_Pourtant Esméralda ne m'a rien dit...
_C'est parce que Richard était dans la pièce. Intervient la concernée. Et puis tu ne m'as demandé qu'un rapide résumé de ce qui c'était passé.
_Tu ne dors pas ? ! S'écria Yves.
_je dormais. Mais figure toi qu'être ballottée comme un misérable sac de patate n'est pas très agréable.
_Je n'avais pas le choix. Mais bref, vous avez parlé aux élèves blessés ? Qu'est-ce qu'il faisait là ?
Callen poussa un profond soupir.
_Elles ont du entendre le coup de feu. Répondit Esméralda. Alors elles sont allées voire ce qu'il se passait. Apparemment, Callen a l'air de les connaître.
_Des amis...
_Sauf une... La fameuse Linoa.
Il soupira à nouveau.
_Ma vie privée n'a rien à voire avec cette histoire.
_À part qu'elle était vraiment bizarre.
_Elle est devenu vraiment bizarre à cause du Néant.
_ « Néant » ? Répéta Yves.
_Notre cible. Répondit-il. Il l'a « plongée dans un cauchemar ».
_C'est d'ailleurs grâce à cette fille aux cheveux roses que l'on a su son prénom. Rajouta Esméralda. D'ailleurs, on a pu voire le visage de la femme habillée en poupée de porcelaine.
_C'est Daphné, la tutrice d'Astroméria ou la « fille aux cheveux roses » si tu préfères.
Yves resta un moment silencieux.
_Callen, tu n'as pas le pressentiment qu'elles sont aussi impliquées dans cette histoire ?
_J'ai eu le même pressentiment que toi. Rajouta la jeune rousse.
_Oui. Avoua le jeune brun dans un soupir. Mais je ne saurais probablement jamais leur lien dans toute cette histoire.
_À cause du pacte de secrets qu'il a passé avec sa petite copine, Linoa. Répondit Esméralda à la question qu'allait poser leur patron.
_ « Pacte de secrets » ?
_Aucun des deux ne doit chercher à trouver le secret de l'autre. Même si ils essayent un peu... Hein Callen ?
_Oui c'est bon. Je ne recommencerais plus.
Il ne pouvait pas s'en empêcher. Peut-être était-ce cette matière où il excellait qui le poussait à vouloir en savoir plus sur sa petite amie ? Non, il avait quelque chose d'autre. Son secret avait quelque chose d'encore plus... Dérangeant. Surtout, qu'en ce moment, la jeune fille semblait s'être étrangement rapprochée de ses ennemies, les jumelles Harmonies...
_Elle te cache quelque chose c'est bien ça ? Demanda Yves.
_Comme je lui cache quelque chose. Répondit-il.
_il va falloir que tu trouves son secret. Il comporte sans doute son lien avec le « Néant ». Tu lui diras le tien après comme ça vous serez quitte.
Il sembla hésiter.
_Si ça peut éviter une rupture, oui. Finit-il par dire.
_C'est réglé. Callen, il faut que tu trouves son secret.
_Bien patron.
« En espérant qu'elle ne m'en veuille pas trop... »
Quelques minutes plus tard,
Arrivé dans la chambre de Callen, celui-ci attrapa son portable avant de s'asseoir sur son lit. Esméralda, elle, s'y jeta.
_Qu'est-ce que tu fais ? S'enquit-elle.
_Je vais appeler son frère. Il doit savoir son secret, lui.
_Pourquoi tu ne l'as pas fait avant ?
_Je viens d'y penser. Et puis, qu'est-ce que tu fais sur mon lit ?
_J'ai pas assez de force pour rejoindre mon lit. Alors je vais remplir un tiers de mes batteries ici avant d'y aller.
Il soupira.
Il savait très bien que si elle commençait à dormir, elle ne se réveillerait pas avant un petit moment... Mais bon.
Callen rassembla ses dernières forces pour chercher le numéro du fameux frère pour l’appeler. Immédiatement, il décrocha.
_Salut Callen !
_Salut Cassandre.
_Oh... Toi t'as l'air fatigué.
_Oh c'est rien t'inquiète. Je voulais juste te poser une petite question... Ça concerne ta sœur.
_Vas-y, je t'écoute.
Il eut alors un moment d'hésitation.
Avait-il vraiment envie de le savoir ? Avait-il vraiment envie de savoir son lien avec le Néant ? Enfin, si il y en avait un... Peut-être qu'il n'y avait qu'Astroméria...
_Callen ?
La voix de Cassandre le ramena sur Terre.
_Ça va ?
_Euh... Ouais... T'inquiètes.
_T'es vraiment sûr ?
_C'est quoi le secret de Linoa ?
Silence.
_Le... Secret de... Linoa... ?
Il l'avait dit si lentement que Callen fut prit d'un doute.
Cassandre le savait-il ? Lui aurait-elle cacher à lui aussi ? À sa propre famille adoptive ?
_Tu es vraiment sûr de ne pas le savoir ? Insista-t-il.
Il tentait de cacher son inquiétude.
« Si sa famille adoptive ne le sait pas c'est que cela doit être quelque chose de TRÈS grave » Pensa-t-til.
_Bah Linoa à ces petits secrets comme tout le monde donc...
_Non, je te parle de quelque chose de plus grave.
_Ce genre de secret si grave que l'on le cache à son petit ami ?
_Oui... Ce genre de secret...
_Ah bah, quel beau couple ! Au moins, vous êtes deux à vous cacher quelque chose...
_On ne parle pas de moi là mais de...
_...Ma sœur. Si elle a vraiment un secret comme tu le penses, alors elle l'a depuis toujours. Où du moins depuis que mes parents l'ont adoptés : elle a toujours été « bizarre ».
_Vu le nombre de fois que tu le répètes...
_En faîte, le truc qui m'avait le plus surprit, c'est ce fameux jour. Continua Cassandre, ignorant la dernière remarque de Callen.
_ « fameux jour » ?
_Oui... En faîte, tu te souviens que notre père est un archéologue aventurier, n'est-ce pas ?
_Oui et... ?
_Pour te raconter l'histoire du début, notre père était partit à l'une de ses aventures comme d'habitude enfin... Il allait tous les ans, à la même date dans un petit temple pas très loin de chez nous. Le soir-même, comme à chacune de ses expéditions, on a reçu un appel. Mais cette fois, quelque chose s'était produit. Ma mère avait mit sur haut parleur pour qu'on puisse tous écouter.
_Le rapport avec Linoa ?
_J'y viens. Il nous a raconté qu'il avait vagabondé dans les couloirs – comme à chaque fois qu'il y allait – et il a entendu les pleurs d'un enfant.
_Dans un temple ?
_Et ouais. Il est alors, guidé par les pleurs, arrivé dans une vaste salle. Il y avait encore un de ses genre de porte emmuré mais cette fois, sur la pierre y faisant face, dos à mon père, était assis l'enfant. Mais sitôt, qu'il eut fait un pas dans la pièce, l'enfant était aller se cacher derrière la pierre. Mon père s'était alors assit en tailleur au milieu de la pièce et lui avait parlé pour avoir, petit-à-petit, sa confiance. Au bout de plusieurs heures, l'enfant avait commencé timidement à lui répondre. Puis, il avait finit par lui proposer une clémentine. Après plusieurs minutes d'hésitation, l'enfant avait finit par sortir de derrière sa cachette. C'était une petite fille de cinq ans avec de longs cheveux blonds et de magnifique yeux violet. Quand elle s'était approché de lui, il avait remarqué le dessin d'une lune violette sur son épaule. C'était Linoa.
_Attends, tu veux dire que Linoa a été trouvé dans un temple ? !
_Ouais... Ma mère avait l'air choquée... Et triste. Elle...
Soudain, la voix changea.
_Pacte de secrets.
Callen ne sentait plus sont corps. Il avait été prit en flagrant délit. Mais, contrairement à d'habitude où elle l’avertissait gentiment, sa voix était beaucoup plus sec.
_Linoa...
_Tu as ENCORE tenté de savoir mon secret. Lui lança-t-elle visiblement agacée.
_Non, je ne demandais que ton passé...
_Et si il avait un lien, tu y as pensé ? Et puis, pourquoi ne pas me le demander directement ?
_Peut-être parce qu'en ce moment, tu ne me dis plus rien ?
Il regretta son ton froid. Mais c'était elle qui avait commencé ! Et... Et comment dire qu'il avait de plus en plus l'amer sentiment d'être en dehors de sa vie ?
_Tu sais Linoa, je me demande des fois si j'ai bien fait de te le dire.
Petit-à-petit, tristement d'ailleurs, il arrivait à trouver ce qui n'allait plus.
_De... Me dire quoi... ?
_Que je t'aime. Ton secret est en train de tout détruire.
_Et le tien alors ? !
_Le mien ne me fait pas comploter avec mes pires ennemies depuis près de quatre jours ! On a pas passé un seul moment ensemble depuis... Tu m'accordes juste lundi.
_Écoute, on a juste fait une trêve.
_Pourquoi ? Aider le Néant ?
Elle marqua un temps de pause.
_Écoute moi bien Callen, je ne le répéterais pas.
Son ton glacial, autoritaire le laissa sans voix.
_Ne te mêle pas de mes affaires, compris ? Ah et si tu veux rompre fais le, je n'en ai rien à faire... Ça... Ça m'arrangerais même.
Et elle raccrocha.
Si il n'avait pas été assit, il serait tombé à la renverse. Son portable lui glissa de ses mains et tomba sur le sol.
« si tu veux rompre, je n'en ai rien à faire. »
Le cœur serré, il ne savait pas quoi faire.
« Ça m'arrangerais même. »
Il était perdu.
Il souffrait.
Pourtant, il ne voulait pas que cela s'arrête. Il l'aimait trop. D'accord, ils n'étaient pas ensemble depuis longtemps mais il l'aimait depuis des années. Ce moment il l'attendait depuis si longtemps...
« Non, ça ne peut pas se finir comme ça ».
Épuisé, il s'allongea au bord du lit tandis que Esméralda continuait de dormir.
Appuyée contre le mur, mes larmes continuaient de couler... Encore et encore...
Tout est finit... Tout est finit...
Ce que j'ai fait, c'était le meilleur à faire.
_Linoa ! Éden et toi devez y...
La voix de Eve s'atténua.
_Cassandre, qu'est-ce qui se passe ? L’interrogea-t-elle.
Je sentis ses mains se poser sur mes épaules.
_Il semblerait qu'elle et Callen se soit disputés à cause de leurs secrets, si j'ai bien compris. Elle l'a pratiquement incité à rompre.
_Oh non Linoa ! S'écria-t-elle. Ne fait pas cette erreur !
_J'ai fait ce qui était le mieux... J'ai fait ce qui était le mieux... Me répétais-je.
_Non, tu n'as pas fait le meilleur choix. Tu es en train de te faire du mal toute seule. Et pas qu'à toi : à Callen aussi.
_Mais si on reste ensemble, il... Il mourra... Il mourra à cause de moi. Sanglotai-je. Où je devrais le tuer... Parce qu'il... Parce qu'il sera devenu comme Daphné.
_Non, cela n'arrivera pas. Enfin, si tu l'informes du danger.
Elle baissa le ton et continua dans un murmure :
_Écoute Linoa, je pense qu'il est temps que tu lui dises.
_Dire quoi ?
Elle se plaça au niveau de mon oreille pour s'assurer que Cassandre n'entendrait rien.
_Que tu es la princesse du Chaos. La dernière héritière.
_Mais il va me détester...
_Se sera un test aussi.
_Un test ?
_Si il t'aime vraiment, il restera avec toi même en sachant qui tu es vraiment. C'est ça l'Amour.
J'hésitais.
Lui dire ça...
_Écoute, je sais que c'est différent mais Naos risque aussi sa vie vu qu'il n'est pas « immunisé » mais il n'empêche que le quitter pour le protéger ne m'a pas traversé l'esprit. De toute manière, le Néant nous veut NOUS et personne d'autre. De plus, un humain ne serait pas une marionnette à sa hauteur.
_Sauf pour me faire souffrir. Répliquai-je.
_Effectivement... Bon, tu sais quoi, réfléchis-en.
Elle se releva.
_Quitte le ou alors dis-lui tout.
Puis elle partit mais s'arrêta un instant pour me rappeler :
_Ah et n'oublie pas, c'est à votre tour.
Lui dire ou non... ?
Eve avait réussit à semer le doute dans mon esprit. Mes sentiments avaient reprit le dessus. Me hurlait qu'une relation était possible.
Un humain et une héritière du Chaos... Étais-ce vraiment imaginable ?
_Linoa, c'est quoi ce secret ? M'interrogea Cassandre.
Je me relevai.
_J'ai quand même le droit de le savoir non ! Insista-t-il.
Sans prendre attention à lui, je m'en allai.
_Hé ! Linoa !
Et puis même si je lui disais, est-ce qu'il me croirait ?
Soy : Je suis
Papel : Rôle.
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