Chapitre 7 : retrouvailles ( Partie 2 )
Plus tard,
Il s'agita un moment dans son lit, incapable de dormir.
Aurore était-elle rentrée ?
Le blond émergea de sa couette et attrapa le portable sur sa table de chevet.
« QUATRE HEURE DU MATIN ? ! »
Il resta immobile.
Pour lui, une heure maximum venait de s'écouler mais, en réalité, c'était six heures... Six heures à gigoter en s'inquiét... Non... À se demander se que fabriquait cette abrutie.
Poussant un soupir, il se leva et sortit.
Discrètement, il ouvrit la porte de la chambre de « l'abrutie » et alluma la lumière.
Personne.
« Elle n'est TOUJOURS PAS rentrée ? ! »
Alors qu'il faisait demi-tour pour rejoindre son lit, il remarqua de la lumière dans le hall.
« Ça doit être elle... »
D'un pas furieux, il dévala les marches. Arrivé au hall, il constata que la porte de la cuisine était ouverte. Il déboula à l'intérieur.
- POUR QUI TU TE PRENDS ! TU...
Il se stoppa nette quand son regard se posa sur lui.
- Qu'est-ce que j'ai fais.. ? S'enquit le jeune homme, son verre d'eau dans les mains.
Ses cheveux sombres – aux reflets violets – en pagailles montraient qu'il venait de se lever. Ses yeux dorés fixaient avec surprise le blond.
- Je... Je suis désolé Théo... Balbutia-t-il.
Le concerné le dévisagea un instant.
- Tu n'as pas l'air d'aller bien Lux...
- Je vais très bien. Répliqua-t-il en se passant une main dans ses longs cheveux.
- Qu'est-ce qu'elle a fait cette fois ?
Lux poussa un soupir avant d'avouer :
- Cette crétine n'ait toujours pas rentré.
Théo bu le contenu de son verre avant de le poser dans l'évier.
- Elle est en mission. Lui rappela-t-il.
- Je sais. Mais elle finit toujours rapidement ce genre de tâche ! Or, là, il est quand même QUATRE heure du matin et elle n'est pas rentrée. En plus, ça fait plusieurs jours qu'elle est dessus.
- Tu t'inquiètes pour rien.
Lux pouffa.
- Moi ? M'inquiéter ? Et pour elle en plus ? Et puis quoi encore !
- Tu es toujours après elle.
- Il faut bien quelqu'un pour surveiller cette gamine.
- Bien sûr...
- Qu'est-ce que tu insinues ?
- Rien.
Le blond le fixa un moment.
- Et si on retournait se coucher ? Proposa Théo. Tu hurleras sur Aurore dem... Enfin... Je veux dire tout à l'heure.
Lux hésita un instant.
- D'accord. Céda-t-il.
Le jeune homme aux yeux dorés lui sourit puis ils se mirent en route, prenant soin d'éteindre les lumières et de fermer les portes.
- En faîte, je suis sûr qu'elle a finit depuis longtemps cette saloperie ! S'exclama Lux. Elle doit juste traîner en ville.
- Tout est fermé la nuit : tout le monde craint d'être attaqué par le « sérial killer ». Répliqua Théo alors qu'il arrivait à la moitié de l'escalier. Et puis, c'est pas le style à Aurore.
- Ouais, je sais. Soupira le blond. Elle est plutôt du genre à rester toute la journée à se goinfrer et à rester poster devant son ordinateur à discuter à ses « amis » sur les réseaux sociaux.
- Lux, toi et moi savons très bien qu'elle arrive mieux à se faire des ennemis que des amis.
- Pas faux...
- Vous n'êtes pas encore couché ? S'enquit une voix familière.
Les deux jeunes hommes se stoppèrent au niveau de la dernière marche.
- Et toi Jack ? Demanda Lux.
À la tête de l'homme, il remarqua immédiatement que quelque chose ne tournait pas rond.
- Je... J'allais juste boire. Répondit-il. Après, je retourne dormir.
- En costume ? Répliqua Théo.
Jack poussa un soupir.
- Je...
- Tu es encore éveillé. Lança Lux en croisant les bras. Quelque chose te tracasses, n'est-ce pas ?
Il resta un moment silencieux.
- Je...
Jack poussa un soupir.
- ... C'est compliqué.
- Eh bah, tu n'as qu'à nous expliquer.
- Ça prendrait un bon moment !
- On a tout notre temps !
- Euh... Intervient Théo. Moi, sans vouloir déranger, j'aimerais bien retourner dormir...
- Tu vois. VOUS n'avez pas tout votre temps. Répliqua Jack.
- Je suis sûr que ça l'intéresse tout autant que moi.
- Là n'est pas la question.
Il se fixèrent un moment.
- Jack. Ordonna le blond.
- Lux.
- Ça rime plus à rien votre discussion. Leur fit remarquer Théo.
- Se serait bien que tu leur dises. Déclara une voix derrière Jack.
Un homme aux cheveux grisonnant s'avança.
- Il ne te lâcherons pas tant que tu ne leur auras pas dit. Continua-t-il.
Jack poussa un soupir.
- Tu as raison, Laurent.
Celui-ci laissa tomber son regard sur le jeune blond. En voyant ses ailes noirs pliés dans son dos, il lui sourit.
- Tu as bien grandit dis donc ! S'exclama-t-il. Tu as quel âge maintenant ? Ta petite sœur va bien ?
Il ne fallut pas longtemps à Lux pour le reconnaître.
- Dix neuf ans monsieur. Répondit-il. Iris va très bien.
Le blond hésita un moment.
- Merci pour tout monsieur.
Le concerné s'approcha de lui et posa une main sur son épaule.
- Je n'ai rien fait d'exceptionnel. Répliqua-t-il doucement.
- Vous êtes qui exactement ? S'enquit Théo.
Lux lui en avait sans doute parlé. Mais sur le coup, il ne voyait vraiment pas qui il était.
- Je m'appelle Laurent. Je suis un espion mais aussi l'ancien dirigeant d'une agence.
Soudain, il sembla faire un lien.
- Vous... Vous êtes celui qui a sauvé Lux et Iris ?
Il acquiesça.
- Mais tutoyez moi vous deux. Rajouta-t-il.
- Mais bref. Lança Lux. Vous allez donc nous dire ce qu'il s'est passé, n'est-ce pas ?
Jack sembla hésiter.
- Laurent, je ne pense pas...
- ... Que se soit une bonne idée ? Finit le concerné. Personnellement, je pense le contraire.
- Mais on va devoir leur parler de... De... De lui.
- Justement, c'est une bonne chose. C'est même étonnant que tu ne leur en ait pas encore parlé.
- Et en quoi ? Je ne vais que les effrayer si je le fais ! Nous risquons déjà notre vie à cause du Chaos et de l'Harmonie...
- Le Néant ne veut pas la mort des Sanroys. Juste les héritiers.
- Le Néant ? Répéta Lux.
- Mais tu sais très bien de quoi il est capable ! Cette ordure à détruit la vie de Lanilla ! Il a fait en sorte que le Chaos et l'Harmonie apprenne son existence et...
- ... Et que sa famille adoptive apprenne sa relation avec lui. Jack, je comprends que tu veuilles protéger les pensionnaires du manoir mais ne pas leur dire pour le Néant est la pire erreur de tu puisses faire. Il faut leur expliquer.
- Et j'espère bien que vous allez le faire ! S'exclama Lux ramenant ainsi l'attention des deux hommes sur lui. Qui est le Néant ? Lanilla ?
Jack le fixa un moment.
- Vaut mieux prévenir que guérir comme on dit. Rajouta Laurent.
- Exactement. Confirma Lux. Le Néant à l'air d'être un danger vu la façon dont vous en parlez et si nous ne savons pas qui il est, nous pourrions tomber sur lui par hasard.
- Et l'attaquer. Rajouta Laurent. Jack, il faut leur expliquer.
Le concerné poussa un soupir et regarda un instant les deux jeunes Sanroys.
- D'accord.
Un sourire étira les lèvres de Lux.
Il avait gagné !
- Suivez-moi.
Et sur ces mots, il se retourna pour se diriger vers son bureau. Il fut rapidement suivit par Laurent et Lux. Mais un bâillement les arrêta.
- Bon bah moi je vais retourner faire dodo. Lança Théo.
Lux lui attrapa le bras.
- Tu viens avec nous.
Trop épuisé pour répliquer, le pauvre garçon se laissa traîner.
Inévitablement, les pensées de Lux se tournèrent à nouveau vers la blonde tandis qu'il reprenait leur marche.
« J'espère qu'elle ne rentrera pas trop tard cette crétine... »
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- ATCHOUUUUUUUUUM !
Lilo, Callen et l'amie du jeune blond relevèrent la tête.
- À tes souhaits. Lui souhaita cette dernière.
- Merci... Yu... Euh...
- Yumé. Lui rappela-t-elle.
- Oui... Voilà.
Le silence s'installa.
- Quelle heure est-il ?
Yumé retroussa sa manche et regarda sa montre.
- Quatre heure dix.
- QUATRE HEURE ? ! S'étrangla la Sanroy. DÉJÀ ? !
- Il reste moins de deux heure avant l'aube. Rajouta Callen.
La panique prit possession d'Aurore.
Il fallait qu'elle sorte, et vite !
- Il faut partir ! Lança Aurore en se levant.
Elle se dirigea vers les barreaux et étudia le verrou. Toutefois, en se rendant compte que ses camarades de cellule restaient immobiles, elle leur lança :
- Mais bougez vous le cul bon sang ! Si on reste là, je vais crever ! Et vous après... Mais je vais quand même être zigouiller en première !
- Quel altruisme. Ironisa le brun.
- Oh ta gueule Callen.
- Et puis, qu'est-ce qui nous pousse à t'aider à sortir ? On pourrait toujours attendre qu'ils soit occupés à te trucider pour en profiter pour fuir.
- Oh le salopard !
- Mais... Mais on peut quand même pas la laisser mourir ! Répliqua Lilo. D'accord, elle a l'air insupportable...
- Hé !
- ... Mais mérite-t-elle vraiment de mourir ?
- Et puis, en tant que maîtresse des illusions, je peux vous aider. Rajouta-t-elle.
- Maîtresse des illusions ? Répéta Yumé.
- Grâce à mes origines d'obscurienne et de magicienne, je suis capable d'utiliser le peu de pouvoir que j'ai pour créer des illusions. C'est très utile.
- Effectivement. Confirma Callen.
Yumé la fusilla du regard.
- Gardons le « plan initiale » : laissons la crever et barrons nous. Lança celle-ci.
- Trop de générosité en toi Yumé. Ironisa la concernée.
- Je me demande encore comment cela se fait que tu sois vivante.
Au regard dégoûté, Aurore comprit.
- Chaos ou Harmonie ? Demanda-t-elle simplement.
- Chaos. Répondit-elle.
- Pas de dispute sur le Chaos et l'Harmonie ! Répliqua Callen. Et...
Il fixa un moment Aurore.
- ... Comment ça se fait que tu sois mi-Chaos, mi-Harmonie ?
Elle ouvrit la bouche pour répondre mais Yumé l'interrompit :
- Parce qu'il y en a qui se prenne pour Roméo et Juliette. Et ils finissent pareille.
La blonde la fusilla du regard
- À cause de crétin comme toi.
- De tels couples ne doivent pas exister ! Ce ne sont que des traites et des...
- STOP !
- ... Crétins !
Et la dispute continua. L'espion poussa un profond soupir, désespéré.
En espérant qu'elles finissent par se calmer...
L'escalier en béton plongeait dans les ténèbres. De temps en temps, elle était ponctuée de torche.
Quand est-ce qu'il se finit ?
Plus nous descendions et plus des cris étaient audible. Ce ne fut que lorsque nous arrivâmes en bas, Lanilla – entre temps nous nous étions enfin présenté – et moi, que je reconnu une des voix.
- Aurore ? Demandai-je alors que nous nous avancions dans la pièce.
La pièce, qui était une sorte de cachot, me donnait froid dans le dos.
- Linoa ! S'exclama-t-elle. On est là !
Je me précipitai vers une des cellules. Je remarquai rapidement qu'elle n'était pas seule à l'intérieur.
Je n'avais qu'une envie, prendre Callen et Lilo dans mes bras.
Mon petit ami se leva et se dirigea vers moi.
- Ça va ?
Je remarquai rapidement le sang séché sur son front.
- C'est plutôt à moi de te demander ça. Répliquai-je. Qu'est-ce qui t'es arrivé ?
- Je me suis battu contre Daphné. Mais Yumé m'a soigné.
- Hé ouais ! Ton crétin de petit copain à cru pouvoir faire face à Doll !
- Oh la ferme Aurore.
Grand sourire.
- Et toi Lilo, tu n'es pas blessé ? M'enquis-je.
- Non... Lança-t-il en se dirigeant vers nous avec la fille qui devait être Yumé. Je découvre juste le vrai visage des gens...
Okay...
- Linoa, il me faut quelque chose pour crocheter le verrou. Annonça l'espion.
J'acquiesçai et me tournai vers Lanilla. Celle-ci fixait Callen avec... Insistance.
- Quelque chose ne va pas ?
Elle revient sur Terre et secoua la tête.
- Ah... Euh... Oui... Balbutia-t-elle. Qu'est-ce qui se passe ?
- Tu n'aurais pas quelque chose pour qu'il puisse crocheter la serrure ?
Elle hocha la tête de droite à gauche.
Callen poussa un profond soupir.
- Mais, Linoa, tu es une sorcière non ?
- Euh... On va dire ça comme ça...
- Tu peux faire apparaître de fin pics de glace ?
- Euh... Ouais... Je crois pouvoir faire ça.
Elle se tourna ensuite vers lui tandis que je tentai de régler un sceau de glace.
- Callen, tu peux crocheter une serrure avec ça ? L'interrogea-t-elle.
- Je pense pouvoir réussir si ils son assez résistant.
- Il n'y a pas de problème alors.
Je fis apparaître deux petit pics.
- C'est bon comme ça ? M'enquis-je.
- Impec. Répondit Lanilla.
Je lui tendis les morceaux de glace et commença à crocheter le verrou.
- Tu as besoin d'aide ? S'enquit-elle.
- Si tu pouvais arrêter de me fixer...
- Ah... Excuse moi.
Elle posa mon regard sur moi.
- Je vais monter la garde au niveau de l'escalier. Me dit-elle. On ne sait jamais si le Néant arrive.
- Fais gaffe.
- Ne t'inquiètes pas. Répondit-elle en s'éloignant.
Crack !
Je me tournai vers Callen qui venait de casser un morceaux de glace.
- Linoa, tu peux en créer un nouveau ? Me demanda-t-il.
- Il n'y a pas de problème. Répondis-je.
Je créai un nouveau pic et il se remit au travail.
Soudain, un cri retentit.
Je me retournai.
Lanilla avait été envoyée contre un mur.
- Mais que faîtes vous donc ?
Sa voix me donna des frissons.
Tranquillement, le Néant s'approchait.
- Linoa... Commença Callen.
- Continue. Lui ordonnai-je doucement. Je le retiens.
Je n'avais pas le choix...
- Dès que tu auras ouvert la cellule, nous partirons à toute allure. Rajoutai-je en baissant la voix.
En espérant que ça marche.
Les rumeurs étaient donc vrai...
Devant les yeux de Yuki, les spectres erraient sans but. Retenu dans ce monde par des regrets ou... Parce qu'ils ne voulaient tout simplement pas le quitter ?
Théodore enveloppait Mélodie de ses bras comme pour la protéger des esprits.
Cassandre était agrippé au bras gauche à Yuki et Astroméria à son bras droit. Ils semblaient terrifiés.
La médium avait l'habitude depuis sa naissance. Elle avait toujours passé sa vie entre ses deux mondes. La seule chose qui l'étonnait sur le moment était l'incroyable calme de Volt. Le jeune homme était lui aussi capable de les voire – sans doute à cause de ses nombreux moment passé aux limites de la mort – mais il ne semblait pas si effrayé que ça.
A la tête du petit groupe, Éden marchait fièrement. Eve et Naos fermait la marche et Yuki était ainsi incapable de voire si le couple était serein dans ce lieux hanté.
Tout à coup, Volt s'arrêta et fixa un point précis. Tout le monde s'arrêta.
- Qu'est-ce qui te prends ? Lui demanda Éden.
Yuki tourna son regard sur ce qui attirait l'attention du gardien.
- Hé ! Callen ! Hurla celui-ci. On est là !
Le cœur de Yuki rata un battement.
« Oh non... Callen... Pas toi.... »
Le jeune homme se retourna et c'est alors qu'ils remarquèrent que ce n'était pas le Callen. Non, le jeune homme semblait plus vieux de quelques années et avait des yeux noisette.
Yuki poussa un soupir de soulagement.
- Ce n'est pas Callen...
- Hein ? S'enquit Éden.
- Le fantôme devant nous, ce n'est pas Callen.
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