Chapitre 2 : visite à l'agence.

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Lanilla, la mère de Callen... ? !


Aurore et moi la fixions, complètement choquées par cette révélation.

Ce fut les coups de klaxon qui nous ramenèrent à la réalité.


- Ah… Murmura Aurore en redémarrant la voiture. Le feu est vert...


Le silence s'installa.



Callen tentait désespérément de comprendre le comportement bizarre de Yves à son égard. Celui-ci n'arrêtait pas de le fixer. Ça en devenait gênant.


Après leur entraînements, sur le chemin de leur chambre, le jeune brun interrogea Esméralda.


- Qu'est-ce qui cloche ?

- Hum ? De quoi tu parles ?

- Yves...


Il s'assura que le concerné ne se trouvait pas derrière lui.


- ... Il est bizarre depuis ce matin. Continua-t-il. Qu'est-ce que vous aviez bien pu dire ?

- On a discuté, rien de plus.

- De quoi ?

- De choses banales, sans intérêts.

- Oh oui.... J'imagine bien ! De tricotage ou alors de la dernière émission de télé-réalité à la mode...


Elle poussa un soupir, s'arrêta et se tourna vers lui.


- Qu'est-ce qui te prend à la fin ?

- Qu'est-ce qui me prend ? Oh, rien ! Juste Yves qui me fixe bizarrement depuis votre « discussion banale ».

- Comment ça, bizarrement ?

- Eh bien j'ai l'impression qu'il essaye de lire en moi...

- Ah... À ton avis, il a quoi ?


La jeune rousse savait parfaitement pourquoi Yves le fixait comme ça. Elle lui avait même demandé discrètement un peu plus tôt.


- J'en sais rien ! C'est bizarre ! Extrêmement bizarre... Répondit Callen. Tout ce que je sais, c'est que cette conversation en est la cause. Même...


Il fixa la rousse.


- ... C'était à propos de moi.


Elle continua sa route en répliquant :


- Non.

- Alors pourquoi me fixe-t-il moi et pas toi ? Et pourquoi pas Azune ?

- J'en sais rien.


Callen tenta de la rattraper mais Esméralda se mit à marcher plus vite.


- Tu étais là lors de cette conversation, tu dois bien savoir quelque chose !

- Je ne sais rien !


Arrivée au niveau de sa chambre, elle y entra et ferma la porte au nez du jeun brun.


- Et maintenant, si ça ne te dérange pas, il faut que je me change : j'ai une vision-conférence avec Nel dans moins d'une demi-heure.

- Hein ? S'étonna-t-il.


« Ton numéro de téléphone et maintenant ça... » Songea-t-il avant qu'une question ne lui vienne soudainement à l'esprit.


- Ils ont internet sur l'île du Chaos ? !

- Eh bien apparemment oui. Et puis, c'est plus pratique pour apprendre.

- Apprendre ?

- Le langage du Chaos.

- Tu ne la maîtrises toujours pas ? !


La connaissant, ça l'étonnait... Après, peut-être croyait-il à tort que c'était plus facile qu'une autre langue....


- Si... Pratiquement... Mais j'ai promis à Nel de lui donner des cours de soutien en Espagnole. Et c'est plus pratique comme ça aussi.

- Un simple échange de service donc...

- Un simple échange de service.

- Je ne vais pas te déranger plus longtemps.


Puis il partit rejoindre sa chambre.




Plus tard,


- C'est bien toi Yves ? S'étonna Lanilla en arrivant devant lui.

- Eh bien oui. Répondit-il.

- Qu'est-ce que tu as grandit ! Ça fait plus de dix-sept ans maintenant... Tu as quel âge ?

- Vingt-six ans. Et ton fiston à dix-sept ans, bientôt dix-huit.

- Euh... Lanilla, tu l'as dit à d'autres personnes ? S'enquit Aurore.

- À la pâleur qu'elle a prit, je ne pense pas... Répliquai-je.

- Co... Comment...

- Comment je sais que tu es la mère de Callen ?

- Chuuuuuuuuuuuuuuuuut !


Elle regarda autour d'elle, paniquée.


- Il est où ? Demandai-je.

- Dans sa chambre. Répondit-il. Elle se situe au troisième étage et a une porte bleue. Tu peux pas la rater.

- D'accord, merci.


Je me mis en route.


- Attends, je viens avec toi ! Annonça Aurore. Je veux voire mon ami !


Je poussai un soupir.


Nous montâmes tranquillement les escaliers.


- En plus, on va pouvoir faire diversion. Rajouta-t-elle.

- C'est sur que si Callen descend au même moment, Lanilla va se faire haïr...

- Et être insultée de tous les noms.


Arrivées au troisième étage qui n'était rien d'autre qu'un très long couloir où des portes colorées se faisaient face, Aurore remarqua avec amusement un détail :


- Tu as vu, c'est pas par paire de couleurs !

- Vert, vert, rouge, rouge... Récitai-je alors qu'elles défilaient à côté de nous.


Je m'arrêtai soudainement en réalisant.


- On fait comment du coup ? ! M'exclamai-je.

- Faire quoi ? S'enquit Aurore.


Je me tournai vers elle.


- Mais si il y a TOUJOURS deux portes de la même couleur côté à côte, on va faire comment avec la chambre de Callen ? !

- Ah merde... Deux portes bleues... Mais c'est pas si grave, non ?

- Imagine que l'on tombe sur l'agent qui occupe l'autre chambre. Il va forcément nous poser un tas de questions du style «  vous cherchez qui ? », « Qui êtes vous ? », « Vous êtes trompé de bâtiment : la boutique de fringue c'est à côté. », etc !

- Tu te fais des films. Après tout, ils doivent avoir l'habitude de voire des gens passer.

- Aurore, c'est pas un appartement ici mais une agence d'espionnage !

- Bon argument... Mais, tant que tu n'es pas connu d'eux comme étant des ennemis ou tant qu'ils ne ton pas vu aller en salle d'interrogatoire, c'est bon. Je pense que dans le cas contraire se serait quand même problématique.

- Euh...


Silence.


- Linoa, tu as fait une connerie... ? !

- Non... Enfin... Avec Éden, on espionnait le Néant et...

- Et.. ?

- Et un des alliés du Néant s'avérait être un espion d'ici... Éden a foncé dans le bâtiment et, du coup, je l'ai suivis. À l'époque, avec Callen, on avait fait un « pacte de secret » : aucun de nous deux ne devaient tenter de découvrir se cachait l'autre. Et à ce moment-là, quand nous avons déboulé dans l'agence, il a cru que je cherchai à savoir son secret. J'ai alors réfuté et Éden m'a soutenu... En révélant que nous espionnions le Néant...

- Et laisse moi deviner : Callen l'espionnait déjà et, du coup, il a eu quiproquo ?

- Effectivement, Callen et Esméralda l'espionnaient. Yves nous a prit pour des espionnes d'une agence ennemies... On a finit en salle d'interrogatoire durant aux moins trois heures voire plus...


Aurore me fixa un instant.


- Il ne faut pas qu'un agent te voit et te reconnaisse... Sinon, il va y avoir de nouveau un quiproquo.


J'acquiesçai.




Un peu plus tard,



Cela faisait déjà un bon moment que nous étions plantées devant les deux portes bleues.


- Laquelle ? Demandai-je.

- C'est à toi de choisir.

- Mais j'en sais rien !


Elle posa une main sur mon épaule.


- De toute manière, soit tu tombes sur ton Callen chéri d'Amour soit sur un agent. Tout dépend de ton niveau de chance. Surtout que, si tu tombes dans la catégorie malchance tu pourrais avoir le bonus « Un agent qui te reconnaît et t'arrête en croyant que tu t'es enfuis la dernière fois ».

- Merci de ton aide.

- Que vas-tu choisir ? La droite ou la gauche ?


Je poussai un soupir.


- Tu vas me sortir des probabilités bientôt ?

- Désolé, j'aime pas les maths. C'est pour ça que j'ai préférée faire L. Mais bref, faut que tu choisisses.


Je restai encore un moment silencieuse.


Droite ou gauche ?


Oh et puis zut !


Je frappai à la porte de gauche.


Mon rythme cardiaque accéléra.


- Attendez une minute !


Sa voix familière me fit pousser un soupir de soulagement ce qui étonna Aurore.


- Pourquoi t'es soulagée ? ! S'exclama-t-elle. C'est pas le voix de Callen !

- Oui mais je connais la personne.


La porte finit par s'ouvrir sur la jeune rousse.


- Linoa ? S'étonna-t-elle.

- Salut Esméralda.

- Qu'est-ce que tu fais ici ?

- Eh bien Aurore ici présente devait accompagner Lanilla à l'agence et du coup, elle m'a proposé de venir pour pouvoir voir Callen.

- Lanilla ? Elle est là ?


Ce fut à mon tour d'être étonnée.


- Tu connais Lanilla ?

- Laurent m'en a parlé ce matin.


Le silence s'installa. Sachant pertinemment qu'elle n'était pas encore très bavarde avec moi, je décidai de ne pas l'embêter plus longtemps.


- Bon bah je vais v...

- Dis moi, est-ce que tu sais qui est réellement Lanilla ?

- Euh... Une Sanroy...

- Ah part ça ? Tu sais... Parents... Enfin... Callen...


Voyant que je ne percutai pas, elle tenta une dernière chose :


- ...Biologique...

- Ah... Oui. Je l'ai appris récemment.

- Moi aussi. Il ne faut pas que...

- ... Que je sois au courant ?


Nous nous tournâmes tous vers lui. Appuyé à sa porte, il nous fixait.


- Callen ? S'étonna Esméralda. Tu... Qu'est-ce que tu fais dans le couloir ?

- Oh, j'ai juste cru entendre la voix de Linoa. Je voulais voire si je ne devenais pas complètement fou.


Le malaise s'installait petit-à-petit.


Avait-il comprit ? Non...


- Parents... Biologique... Vous parlez sans doute de mes parents biologiques, non ?


… Il avait parfaitement comprit.


- Callen, calme toi. Lui ordonnai-je doucement.

- Je suis parfaitement calme Linoa. Répliqua-t-il.

- Mais bien sûr ! On ne voit pas du tout la colère sur ton visage. Lui lança Esméralda.

- Qui sont-ils ?

- De qui tu parles ? Lui lança Aurore à son tour.

- De mes parents !

- Mais qu'est-ce que ça peut te faire de savoir qui ils sont ? Ils t'énervent pas de base ? !

- Je veux juste pouvoir leur faire payer mon abandon !

- Et tu vas faire quoi ? Les torturer, les insulter, les tuer ? Lui lança Esméralda. La seule raison pour laquelle tu les haïs, c'est à cause de Richards !

- Pourtant, il se trompe… Murmurai-je.


Je le sentis saisir mon poignet.


- Tu peux répéter Linoa ?


Je le regardai dans les yeux et répétai à voix haute :


- Pourtant il se trompe.

- Comme je te l'ai dit ce matin, si tu as commencé à haïr tes parents c'est parce que Richards te traitait midi et soir de bâtards, d'accident de liaison interdite d'un soir ! Rajouta Esméralda.

- Ah ouais... Déclara Aurore. Ce gars est un fouteur de merde...

- En plus d'avoir été l'allié du Néant. Rajoutai-je.


La pression qu'exerça Callen sur mon poignet se fit plus forte.


- J'aimerais tellement croire que mes parents m'aiment... Murmura-t-il. Mais...


Mon attention retomba sur lui.


- Emmène-moi les voire si c'est vrai ! Si ils ne s'enfuissent pas encore une fois !


Il semblait fou... Comme une bête en cage.


- Calme toi. Lui ordonnai-je en posant ma main sur la sienne.

- Je suis PARFAITEMENT calme.

- Laisse moi rire. Tu es TOUT sauf calme.


Je l'entraînais avec moi dans sa chambre.


- Qu'est-ce que tu fais ? ! S'exclama-t-il.

- Esméralda, Aurore, allez prévenir vous savez qui. Moi, je retiens Callen.

- Quoi ? !


Avant qu'il n'est le temps de se débattre, je réussis à le faire tomber sur son lit et à créer un bouclier autour de celui-ci. Il tapa deux trois fois dessus avant de se rendre compte qu'il était complètement piégé.


Il me lança un regard noir avant de me tourner le dos.

Mon cœur se serra rapidement. Mais cela, c'était pour son bien.



Esméralda et Aurore dévalèrent les marches du troisième puis du second étages. Mais arrivé au niveau du premier, la jeune rousse tourna au niveau du couloir. La blonde, qui avaient commencé à dévaler des marches, les remonta et se dépêcha de la rattraper.

Arrivée au niveau d'une porte, elle s'arrêta et frappa.


- Qui est-ce ? S'enquit la voix de Yves.

- Esméralda et... Quelqu'un...

- Aurore. Indiqua la concernée.

- Rentrez.


La jeune rousse ouvrit la porte. Tous les regards étaient braqués sur elles.


- Qu'est-ce qui se passe ? S'enquit le patron.

- Callen a pété un câble. Répondit Aurore.


Remarquant les regards remplit de questions des trois adultes, Esméralda expliqua :


- J'ai voulu savoir si Linoa savait que Lanilla est la mère de Callen. Enfin, je lui ai pas demandé comme ça ! Il a juste comprit que l'on parlait de ses parents...

- Et il a mal réagit ? Interrogea-t-il.


Elle acquiesça.

Lanilla baissa les yeux. Laurent posa une main sur son épaule.


- Ne t'inquiète pas.

- Je crois avoir une idée. Intervient un homme aux cheveux blanc.


C'est à ce moment là que Aurore le remarqua.


- Eh bien super ! Alors on me demande d'emmener Lanilla ici et après on y va soi-même ?


Jack lui sourit.


- J'avais quelque chose à régler au manoir avant de venir ici.

- C'est quoi ton idée ? S'enquit Lanilla.

- Il faudrait lui montrer ce qui s'est passé cette nuit là.

- La nuit où elle a emmené Callen ? L'interrogea Laurent.

- Oui... Le problème...


Un Chat blanc comme la neige apparut sur son épaule puis, tranquillement, alla s'installer sur le bureau de Yves. Celui-ci le caressa, fasciné par les magnifique yeux bleu du félin.


- ... C'est que je n'ai aucun lien avec Callen. Et Lanilla ne possède pas de Lumière.

- Je ne me souviens pas qu'il était là ce soir là...

- Lanilla, il était visible à ce moment-là.

- Ah...


Ces doigts parcoururent le pelage blanc du félin.


- ... Sans doute.

- Linoa possède une Ombre vu que c'est une Obscurienne. Intervient Aurore. Et elle a un lien avec Callen.


Esméralda, Lanilla et Yves tournèrent vers elle un regard surprit. Celle-ci, discrètement, leur ordonna de ne pas faire de remarque tandis que Jack et Laurent se consultaient du regard.


- Tu pourrais la prévenir ? S'enquit Jack.

- Pas de problème.


Et sur ce mots, elle sortit son portable.

La matin, après la nuit mouvementée dans la ville, elle avait passé son numéro à la Princesse. Quand celle-ci avait pu acheter un nouveau portable, elle lui avait envoyé un message. En ce moment même, c'était très pratique étant donné que la blonde n'avait nullement envie de se refaire des allers-retours entre la chambre de Callen au troisième et le bureau au premier.


« Jack à une idée pour régler le problème. Il faudrait que ton Ombre vienne pour lui transmettre un souvenir pour ensuite le montrer à Callen. »


Une ou deux minutes passèrent.


« Leon ( Mon Ombre si tu préfères ) est d'accord. Mais vous êtes où ? »

« Dans un bureau. Tout au bout du couloir du premier étage. Il peut pas le rater »


- Il arrive. Annonça Aurore.


Quelques secondes plus tard, un lion noir apparu. Son regard rubis parcouru chaque personnes présentent. Il ne semblait pas apeuré.

Le chat descendit et s'assit en face du gros félin. Celui-ci n'eut qu'à se pencher pour toucher son front. Cela dura plusieurs minutes.

Une fois faits, le lion repartit.


Lanilla le regarda partir, inquiète.


« J'espère qu'il comprendra... »

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