Chapitre 10 : bonne nouvelle.
Plus tard,
« Vas-y avec cette queue de cheval ! Éden te pardonnera tout de suite ! Mon œil ouais ! »
Un silence pesant régnait dans la chambre.
Qu’est-ce qu’il avait l’air fin assit sur ce lit avec la trace de main de l’héritière sur la joue !
Derrière lui la concernée était allongée et lui tournai le dos. Elle n’avait pas l’air décidé à lui parler.
Lacé de ce silence, il prit la parole :
- Éden, tu…
- La claque ne t’as pas suffit ? S’exclama-t-elle. Dégage !
- Ce ruban… Murmura-t-il timidement. Tu peux le tirer…
Elle pouffa.
- En plus tu te moques de moi !
- Bien sûr que non !
- Alors pourquoi cette queue de cheval ? Admet que tu ne l’as fait que pour te moquer de ma coiffure de ce midi !
- Elle était très belle !
- Alors pourquoi l’as-tu défait ?
- Parce que dès que je vois un nœud fait avec un ruban, je ne peux pas m’empêcher de tirer dessus. Je suis désolé… Tiens, je vais te recoiffer !
Éden se redressa avant de se tourner vers lui tandis qu’il se levait. Il s’approcha du bureau où reposait une boite remplit de gros chouchous multicolores.
- Non Volt, ce n’est pas la peine ! Répliqua-t-elle.
- J’insiste !
Il en attrapa un bleu claire.
- Mélodie ne m’en voudra pas si je lui en emprunte un pour te coiffer.
Et sur ces mots, il s’assit de nouveau sur le lit d’Éden.
- Viens sur mes genoux, je vais te coiffer. Lui ordonna-t-il doucement.
L’héritière hésita un instant puis finit par obéir au plus grand étonnement du gardien.
- Ne te fais pas d’idée, crétin. Lui lança-t-elle.
- D’accord… Si tu le dis…
Il attrapa doucement ses cheveux et les attacha en une queue de cheval haute. Il divisa ensuite ceux-ci avant de les ramener devant.
- Finit !
- Merci…
La princesse se retourna pour voire le visage de Volt. Elle attrapa ensuite un bout du ruban et tira doucement dessus.
- Voilà. Déclara-t-elle. On est quitte.
Le sourire que lui offrit le gardien fit fondre son cœur.
- Tu rougis ? S’étonna-t-il.
- Quoi ?
Ce ne fut qu’à ce moment-là qu’elle sentit la chaleur au niveau de ses joues.
- Non ! Tu te trompes crétin !
- Tu rougis…
- Arrête ! Je ne rougis jamais !
- Ah oui ? Déstabilisée alors ?
- Non plus !
Elle rapprocha son visage et de lui et il recula un peu.
- C’est toi qui l’ait ! Rajouta-t-elle.
- On va voire qui l’ait le plus.
Il imita l’héritière. Celle-ci comprit rapidement qu’il la mettait en défi de rapprocher le plus possible son visage.
- Okay gardien.
Tour à tour ils se rapprochèrent l’un de l’autre. Ainsi leurs lèvres ne furent bientôt qu’à quelques centimètres l’une de l’autre. Ils fermèrent les yeux et…
DRIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIING !
… Le portable de Volt les stoppèrent.
Ils s’écartèrent lentement l’un de l’autre, réalisant qu’ils étaient sur le point de s’embrasser. Gênée, Éden descendit de ces genoux et se dépêcha de s’éloigner le plus possible. Le gardien attrapa son portable.
« Cinq messages »
« Un appel manqué »
En allant dans sa messagerie, il se rendit compte que tous les messages étaient de Nel.
« Je vais demander à Esméralda pour le rendez-vous. »
« ?????? »
« Volt réponds ! C’est pas toi qui m’a promit de m’aider ???!!!! »
« VOLT !!!!!! »
« Je t’en pris… J’ai besoin de soutien... »
Le gardien répondit immédiatement.
« Tiens bon Nel, j’arrive ! »
- Bon… Il faut que… Il faut que j’y aille. Bafouilla-t-il en se levant.
Éden resta muette tandis qu’il se dépêchait de sortir de la chambre.
Un peu plus tard,
Postés à quelques mètres de la cafétéria, Callen et Nel attendaient le gardien. En le voyant arrivé, l’obscurien s’exclama :
- C’est pas trop tôt !
- Désolé, j’étais avec Éden. Répondit Volt.
- Ça a marché ?
- On est pas là pour parler de ça. Où est Esméralda ?
- À la cafétéria. Répondit l’espion. Je lui ait dit que Nel voulait s’excuser.
Le blond se tourna vers le démon.
- Tu y vas ?
L’obscurien hésita un instant. Finalement il prit une grande inspiration avant de se lancer. De leur côté, les deux garçons s’accroupirent contre le mur de la cafétèria.
- Ne t’approche pas trop de la porte. Murmura Callen à Volt. On va surtout écouter.
- Ok.
- Salut Esméralda ! Déclara la voix peu assurée de Nel. Je voudrais m’excuser.
Il laissa échapper un petit rire nerveux.
- Mais après tout ce n’est qu’un peu d’eau, non ?
- J’étais tripée Nel. Répliqua-t-elle un peu trop sèchement. TRI-PÉE.
Quelques secondes passèrent avant qu’elle ne pousse un soupir.
- Écoute Nel, je sais que c’est accidentelle. Je sais que tu voulais juste te venger de Linoa mais quand même…
- Pour me faire pardonner, je t’invite à la patinoire.
Silence.
- Se… Se serait pas un rendez-vous que tu me proposes là ? S’étonna-t-elle.
« Allez Nel ! Tu peux y arriver ! » L’encouragea intérieurement Volt.
Un sanglot retentit.
Le gardien et l’espion s’échangèrent un regard de surprise.
- Calme-toi Nel.
Callen sortit un petit miroir de sa poche, se rapprocha lentement de la porte et le plaça de sorte à pouvoir observer l’intérieur de la pièce. Volt posa son menton sur une de ses épaules pour voir la scène.
L’obscurien était à genoux en train de sangloter tandis que l’espionne à genoux avait posé ses mains sur ses bras.
- Pourquoi pleures-tu ? L’interrogea-t-elle doucement. Je ne t’ai pas dit non et je n’ai nullement l’intention de le faire !
Il releva doucement la tête vers elle tandis qu’elle détournait le regard.
- Je serais même ravie d’aller à la patinoire avec toi.
- Merci !
Il se jeta au cou de la jeune fille qui poussa un petit cri.
- Pourtant il n’a pas réagit comme ça lors de l’entraînement… S’étonna Volt dans un murmure.
« Est-ce que je suis vraiment obligé de lui expliquer que même avec un t-shirt orange sur la tête, il ne ressemble pas à Esméralda ? » Songea Callen.
- Qu’est-ce que vous fabriquez ?
Les deux garçons se tournèrent vers moi avec la même tête que deux gamins que l’on aurait prit la main dans le sac.
- Alors ?
Callen se releva et attrapa mon poignet pour m’entraîner un peu plus loin.
- Hé !
- Volt m’a demandé de lui apprendre. Me répondit-il en s'arrêtant.
Maintenant, nous étions loin de la cafétéria.
- Lui apprendre quoi ? L’interrogeai-je en croisant les bras.
- L’espionnage… Enfin deux trois trucs.
- Pourquoi il voudrait apprendre ça ?
Callen haussa les épaules.
- J’en sais rien.
- Et qui est la pauvre victime de cet entraînement ?
- Esméralda.
Je fronçai les sourcils.
- Esméralda ? M’étonnai-je. Directement ?
- Euh… Oui… Il y a un problèmes avec ça ?
- C’est pas plus compliqué d’espionner un espion, non ?
Mon petit ami resta muet devant ma réplique.
Ouh… Toi tu me caches quelque chose…
- Callen, qu’est-ce que tu…
La sonnerie de mon portable m’interrompit.
Raaaah ! C’est pas le moment !
Je le sortis de ma poche.
« Philippe »
- C’est mon frère, il faut que je réponde. M’excusai-je.
- Je comprends.
Je m’éloignai un peu, décrochai et plaçai l’appareil au niveau d’une de mes oreilles.
- Allô ?
- Salut Linoa. Déclara-t-il. J’ai une bonne nouvelle.
- Qu’est-ce qui se passe ?
- Tonton est en France.
Je n’y croyais pas mes oreilles.
Tonton en…
- Nan… Pas possible… Il est toujours débordé de boulot surtout avec…
Je n’eus pas le courage de continuer.
- C’est justement à cause de son travail qu’il est ici. Du coup, il en profite pour passer du temps avec nous.
- Et c’est vous qui allez passer du temps avec lui. Lui rappelai-je déçue de rater une occasion de le revoir. Nous on est à l’internat.
- Justement on va se rejoindre dans la ville où se trouve votre lycée. Comme ça, on pourra passer notre samedi ensemble.
- Génial !
Le bonheur m’avait envahit.
- Tu peux prévenir Cassandre pour moi ? Me demanda-t-il. Je n’arrive pas à le joindre.
- Pas de problèmes ! J’y vais tout de suite !
- À plus.
Je ne pouvais décidément plus tenir en place.
J’allais VOIRE TONTON !
Comme une furie, je me précipitai en direction de la chambre à mon frère.
- CASSANDRE !
Au loin, un ferry repartait tandis que sur la terre ferme trois hommes discutaient.
- Ça va hurler au lycée… Soupira Philippe en rangeant son télèphone dans sa poche.
- Qu’est-ce que tu as grandis… Murmura l’homme en fixant le jeune blond.
Malgré ses années de pratique, un petit accent persistait encore lorsqu’il parlait en français.
- Et il va se marier ! Rajouta John en passant un bras autour des épaules à son fils.
- Oh… Et comment s’appelle-t-elle ?
- Yuki Gold. Répondit son neveu.
- Gold… Ce nom me dit vaguement quelque chose.
- C’est la famille dont la plupart des femmes sont des médiums qui doivent combattre les mauvais esprits.
- Il ne me semblait pas qu’il appréciait les « gens de la ville »…
- Je l’ai aidé à s’enfuir. Reconnu-t-il.
- Eh bien… Si on m’avait dit qu’un jour tu prendrais des risques comme ton père…
- Ce n’est pas pareil.
- Mais bien sûr ! Répliqua le père d’un air malicieux.
« Est-ce que d’autres événements se sont déroulés ? »
L’oncle sourit devant la chamaillerie entre le père et le fils.
« J’ai trois ans à récupérer et une affaire à régler »
Fin le partie IV
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