Chapitre 6 : bagarre.

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Soudain la porte s'ouvrit.

En parlant du loup...

- Eh bien vous voilà ! s'exclama Cassandre. On vous cherchait partout !

Quand les deux rentrèrent dans la pièce, je remarquai qu'ils se tenaient la main. Un sourire malicieux étira mes lèvres.

- Eh bien tu ne traînes pas dis donc ! annonçai-je l'air de de rien.
- La ferme Linoa, répliqua-t-il sèchement. Elle a juste faillit se prendre un poteau dans le hall et je l'ai sauvé, c'est tout.
- Oh, quel prince charmant !

Il me fusilla sur regard avant de lancer :

- Occupes-toi de draguer le tien !

Mon sourire se transforma aussitôt en grimace.

- « Le tien » ? répéta Callen surprit.
- Et après elle ose dire que je raconte n’importe quoi…, soupira Nel.

Je me tournai vivement vers celui-ci en criant :

- Cassandre raconte n’importe quoi !
- Tu es amoureuse de quelqu’un ? s’enquit le brun.
- Pourtant ce matin…, commença mon satané frére.
- LA FERME !

À son tour il arbora un sourire malicieux.

- Alors on fait moins la maligne Linoa ?

Ma mâchoire se crispa.

- Tu vas me le payer…, marmonnai-je.
- Je t’attends.

Comme une furie, je bondis sur lui, un poing en avant. Il l’évita et enchaîna avec un coup de pied que je bloquai aisément. Puis nous élançâmes nos jambes en direction de l’épaule de l’autre.

- ÇA SUFFIT !

Je sentis une forte pression au niveau de ma cheville : Callen l’avait fermement attrapé pour l’arrêter. Il avait aussi saisit celle de mon frère.

- Votre bagarre ne rime à rien.
- Mais comment tu…, murmurai-je, surprise de son intervention.
- Donc vous allez vous asseoir et arrêter de vous disputer, nous ordonna-t-il.
- Je comprends mieux le « si on ne le faisait pas, on se bagarrerait tout le temps », annonça Nel en nous fixant.
- Hein ? s’étonna Astroméria en nous désignant du doigt. C’est normal ça ?
- Visiblement.
- On n’est pas des gosses ! hurla Cassandre.

Celui-ci me tapa la jambe avec son poing.

Hé !

Et je fis de même pour me venger.

Callen poussa un soupir d’agacement avant de lever un peu plus haut nos jambes avant de nous lâcher. Ayant perdu l’équilibre, nous tombâmes dans un cri commun.

- J’imagine même pas comment ça doit être chez vous, soupira Callen.
- Trois fois pire ? proposa Nel.

Passant mes doigts derrière mon crâne, je grimaçai de douleur en la touchant.

Une magnifique bosse…

- Merci Callen pour ce présent, marmonnai-je en me relevant.
- Vous n’aviez qu’à pas vous battre. Et d’ailleurs…

Il m’attrapa la main et m’entraîna à ma place.

- Tu t’assois, m’ordonna-t-il.
- Et pourquoi je ferais ça au juste ?

Il poussa un soupir avant de s’installa sur la chaise et de me mettre sur ses genoux. Puis ses bras entourèrent ma taille tandis qu’il annonçait :

- Au moins, comme ça, je suis sûr que tu n’iras plus te battre avec Cassandre.

Mes joues s’enflammèrent.

- Et vous osez encore dire que j’ai tort…, soupira Nel.
- Tu as tort !
- Euh… pourquoi il te vouvoie ? me demanda le rouquin.
- Un de ses délires, répondis-je.

Cassandre me fixa quelques instants avant de se tourner vers le brun.

- Callen, tu acceptes cette explication ? s’enquit-il.
- Je n’ai pas la preuve du contraire, donc oui.
- Ah ! s’exclama soudain Astroméria.

Notre attention retomba sur elle.

- Qu’est-ce qui se passe ? demanda Callen.
- Linoa est a…

Puis elle me fit un clin d’œil.

Oh non.

La reine des catastrophes connaît mes sentiments envers Callen ! Elle serait capable de lui dire sans faire exprès.

- Je veux pas dire mais t’es aveugle et sourd mon pauvre vieux, lança mon frère au brun.
- Tu ferais de te la fermer, répliquai-je, parce que t’es pas mieux.
- Hein ?
- Il parlait de quoi ? m’interrogea Callen.
- Laissez tomber vous deux, leur ordonnai-je.
- D’accord…, murmurèrent-ils à l’unisson.
- D’ailleurs, j’ai une petite question à te poser cher camarade de classe, annonça Astroméria.

Le grand sourire qu’elle arborait ne présageait rien de bon…

- Callen, est-ce que…
- Astroméria, non ! hurlai-je.
- … tu es humain ?

GROS BLANC.

- Bah oui… répondit Callen déstabilisé.

Lui et Cassandre nous regardait avec incompréhension. Et il y avait de quoi !

- Ah… parce que…

Nel et moi la fusillâmes du regard ce qui la stoppa immédiatement.

Un mot de plus et elle allait regretter…

- J’ai beaucoup trop de secrets à garder en ce moment…, chuchota-t-elle.

Un sourire étira à nouveau ses lèvres alors qu’elle déclarait :

- Daphné vient à la réunion parents/professeurs !
- Daphné ? répétâmes-nous à l’unisson.
- Oui ! C’est ma tutrice.
- tutrice ? nous écriâmes-nous à l’unisson.

Elle nous lança un regard blasé.

- Vous allez arrêter de tout répéter bêtement ?
- On est juste étonné que tu ais une tutrice…, répliqua Nel.
- Oh c’est juste ça qui vous étonne ? Elle m’a élevé depuis mes neuf ans.
- Mais pourquoi ? s’enquit Callen. Tu as perdu tes parents ?
- Eh bien…

Elle hésita un instant.

- … C’est compliqué.

Une lueur de tristesse parcouru si vite ses yeux que je cru avoir rêver.

- Plus que trois semaines ! rajouta-t-elle toute enjouée.
- D’ailleurs, votre père est encore en Amazonie ? nous demanda Callen.

Cassandre et moi nous fixâmes un instant puis je répondis :

- Normalement non.

Le temps de se réhabituer à sa vie civil et faire son dossier… oui, il devait avoir prévu un peu de marge avant la réunion.

La végétation avait reprit ses droits sur cette construction humaines, se faufilant entre les dalles et colonisant les murs. Le toit, en bien piteux état, laissait la lumière éclairer la pièce antique. Au milieu, éclairé par les rayons de l’astre, un coffre aux motifs soignés et décorés d’or semblait attendre qu’un courageux aventurier vienne découvrir son secret.

- Te voilà enfin ! s’exclama une voix masculine.

Rangeant sa lampe dans sa sacoche, le blond avança d’un pas assuré en sa direction.
Son pied enfonça une dalle.
D’un simple roulade il évita l’énorme tronc d’arbre qui alla rencontrer le mur. Le temps trembla un instant, laissant échapper de la poussière.

- Bien essayé ! nargua-t-il.

Arrivé devant le coffre tant convoité, il laissa ses doigts et ses yeux traîner dessus avec un émerveillement comparable à celui d’un enfant le matin de Noël lorsqu’il aperçoit ses cadeaux.

- Tu es magnifique…

Il déplaça le couvercle avec un peu de mal. Quand il eut assez d’espace, il reprit sa lampe et se se pencha à l’intérieur.

- Toujours pas là…, soupira-t-il.

Ses yeux tombèrent un papier jaunâtre plié qu’il attrapa avant de se redresser. Il le déplia avant de regarder longuement les inscriptions et plus particulièrement la croix rouge sur la petite carte.

- C’est une chasse au trésor que tu me proposes là ? s’enquit-il.

Il savait très bien que personne ne lui répondrait. Les seules qui auraient pu le faire n’étaient plus de ce monde depuis quelques millénaires.
Il s’assit à même le sol avant d’étaler le document devant lui et de troquer sa lampe pour un carnet.
Munit d’un stylo, il commença à gribouiller les inscriptions et leurs significations.

- JOHN PHOENIX !

Le blond sursauta, raturant son carnet. Doucement, il leva ses yeux bleu sur l’homme qui le fusillait du regard.

- Tu sais Philippe, tu peux aussi m’appeler papa, lui lança-t-il.
- Quand tu arrêteras d’être tête en l’air à cause de tes recherches.
- Je ne le suis pas, rétorqua le père en rangeant sa découverte et son carnet
- Alors rappelle-moi quel jour on est ?

Il allait ouvrir la bouche pour donner la date quand il se rappela qu’il aurait du prendre un avion en destination de la France depuis près de deux jours. Il lui revient aussi à l’esprit les rendez-vous qu’il avait là-bas, avec les professeurs de ces deux enfants au lycée.

- On dirait que tu viens de t’en souvenir, annonça Philippe avec une voix pleine de reproche.
- Désolé…

Il poussa un profond soupir.

- Tu es mon père, lui lança-t-il. Tu devrais être raisonnable. Pourtant j’ai l’impression de discuter avec un gosse…

Puis il se retourna et hurla :

- LILO ! TU NE VISITES PAS CE TEMPLE !
- Mais Philippe ! C’est une occasion en or !
- C’EST UN ORDRE !
- Okay…

Les joues gonflées pour montrer son mécontentement, un jeune blond sortit des pénombres du couloir pour rejoindre son grand-frère. Il tourna ses grand yeux verts vers lui mais Philippe ne le regardait pas.

- Ton fils veut devenir aussi tête brûlée que toi ! lança-t-il.
- Oh… ce n’est pas un si mauvais choix de carrière, répliqua le père en se levant.

Ses yeux rencontrèrent le regard noir de l’aîné des enfants Phoenix.

- C’est le PLUS mauvais choix qu’il puisse faire.
- Ah la la… Faut que tu sortes un peu de tes locaux. Ce n’est pas parce que c’est un métier peu courant qu’il est mauvais ! En plus on est pas beaucoup.
- C’est sûr… Avec l’espérance de vie que vous avez…
- Hé !

Son regard se plongea dans celui de son fils. Il se pointa du doigt avant de lui lancer :

- J’ai quarante cinq ans, je suis toujours en vie et en pleine forme !

John admira un instant les yeux bleu glaciales de Philippe avant de le dépasser pour faire demi-tour.

- Et puis je tiens à te rappeler que tu es le fils qui me ressemble le plus !
- Au niveau du physique mais pas au niveau du caractère.

Le fils attrapa le poignet de son frère avant de suivre son père.

- C’est dommage car j’aimerais bien parcourir des temples avec toi. Si un jour ton métier de journaliste t’ennuie…
- Tu peux toujours rêver, répliqua sèchement le concerné.
- Au moins j’aurais essayé…

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