Halloween J-9
"Le 20 décembre 1860, la Caroline du Sud fait « sécession », bientôt suivie en janvier 1861 par le Mississippi, la Floride, l'Alabama, la Géorgie, le Texas et la Louisiane."
J'écoutais d'une oreille distraite mon cours d'histoire sur la guerre de Sécession en faisant des dessins sur ma page de cours. La prof nous passait un vieux film pour être plus pédagogique. Elle ne semblait pas se rendre compte que la moitié de la classe dormait littéralement et que l'autre moitié était sur Facebook. Je ne savais pas pourquoi j'avais pris cette matière. Je tournai les yeux vers Sophie. Elle était consciencieuse, elle prenait des notes. Moi j'avais l'impression d'être à des milliers de kilomètres de là.Je ne pensais qu'à Marc.
Je baissai les yeux. J'avais fait des cœurs avec des MM dedans. Qu'est-ce qu'il m'arrivait ? Je devais me reprendre ! J'avais l'impression d'être une de ses filles stupides que j'avais toujours détestées. Je n'étais pas comme les autres. Surtout avec Marc.. je ne voulais pas.. Je refermais brusquement mon classeur faisant sursauter Sophie. Elle leva un sourcil et se reconcentra. Elle était studieuse, j'aurais dû l'être mais ma tête était coincée du côté de Stanford où se trouvait Marc.
Ça faisait un peu plus d'un mois que nous avions passé cet après-midi au Starbucks. Et je n'avais eu aucune nouvelle de lui depuis. Pas un SMS, pas un message sur Skype, sur Twitter ou sur Facebook alors qu'il avait accepté toutes mes invitations et qu'il était devenu mon follower. Je ne comprenais pas pourquoi. Peut-être qu'il était trop occupé avec ses études, tout le monde sait que les études de médecine sont corsées. Je reposai ma tête sur ma main gauche et je fis semblant d'écouter cette vidéo stupide tout en me remémorant ma discussion avec Mary.
Trois semaines plus tôt...
Mon père m'avait demandée si nous avions repris contact deux semaines après ma fugue par la fenêtre et je n'avais pas pu cacher mon regard un peu triste quand je lui avais répondu que non, je n'avais pas de signe de vie de lui. Mon père n'avait rien vu du tout mais Mary, elle, m'avait rejointe dans ma chambre après le repas pour que nous parlions un peu toutes les deux.
-Je peux rentrer Sarah ?
-Bah en même temps, sans vouloir te manquer de respect Mary, tu es déjà rentrée dans ma chambre. Installe-toi. Fais comme chez toi.
Ma parole lui avait peut-être paru blessante, parce que bon, elle était chez elle dans cette maison et si tout se passait bien avec mon père, elle serait chez elle bien après moi. Elle s'était installée sur mon fauteuil après avoir fermé la porte.
-Je n'ai pas pu m'empêcher de voir ton regard triste ce soir. Tu sais, tu peux m'en parler si tu en as envie. Je sais que je ne suis pas ta mère et que je ne le serai jamais. Je n'ai pas la prétention de vouloir un jour la remplacer mais je suis là si tu as envie de parler de tes problèmes de cœur ou de n'importe quoi...
Elle attendait que je lui réponde quelque chose. J'allais le faire quand la porte de ma chambre s'ouvrit.
-Maman ? Tu n'aurais pas vu mon..
-Brian. Je suis occupée et non je n'ai pas vu ton maillot, va regarder dans le sèche-linge. Oh ! Et si tu pouvais mettre en route la machine à laver tu serais un ange.
La tête de Brian s'était décomposée. Il était devenu un masque de stupeur. Il leva un sourcil et je me redressai. Je savais que j'allais assister à une scène épique entre Brian et sa mère. Il avait sa tête de connard insolent.
-Tu ne veux pas non plus que je borde Tom, si ? lui rétorqua-t-il. Ou que j'aspire la maison, nettoie les vitres ou..
Sa mère le regarda sèchement et il se tut immédiatement. Je jubilai intérieurement.
-Je ne suis pas ta copine, alors il est hors de question que tu me parles sur ce ton Brian Theodore Miller. Je suis entrain de parler avec Sarah alors tu sors de cette chambre en fermant la porte, tu vas regarder dans le sèche-linge, tu mets en route la machine à laver et quand tu auras terminé, tu viendras me présenter des excuses sincères pour m'avoir parler comme si j'étais ton esclave domestique. Tu as 16 ans, tu as passé l'âge d'avoir une Maman boniche. De quoi parlions-nous ma chérie ?
Elle avait détourné son regard vers moi et il était plus que bienveillant. Brian était figé à la porte de ma chambre mais il obéit en refermant doucement la porte. Je pus quand même apercevoir son regard meurtrier à mon égard. Je savais que j'allais payer cet affront que venait de lui faire sa mère.
-Tu me disais que je pouvais compter sur toi pour parler si j'avais besoin d'une adulte femme.
-Oui c'est ça.
-J'imagine que tu ne demandes pas ça au hasard ce soir ?
-Non, en effet, me répondit-elle en pliant les jambes.
Mary avait des jambes longues et fines. Des jambes comme je voudrais en avoir plus tard, comme toutes les filles voudraient avoir quand elles s'imaginent entre 20 et 30 ans. Et quand on pensait qu'elle avait presque la quarantaine, ça faisait clairement rêver. Ma porte se rouvrit, je m'attendais à voir Brian mais ce n'était que mon père.
-Sarah ? Ah tu es là chérie.. je vais vous laisser parler entre filles.
-Attends P'pa. J'ai un ou deux papiers à te faire signer dans la pochette jaune. Je crois que c'est une décharge de je ne sais quoi et.. heu.. tant que j'y pense... So' voulait savoir si c'était possible qu'elle fasse un stage chez toi pendant 3 jours. Tu sais c'est pour ce projet de vie à la con qu'on doit rendre après les vacances.
-Ouais bien sûr. Mais tu comptes le faire où toi ?
-Bah, heu.. je n'ai pas décidé mais tu sais, j'ai déjà assisté à plusieurs opérations, je trouve ça un peu facile et c'est un milieu que je connais déjà.
-John ? Tu ne pourrais pas..
-Si tout de suite, je vais superviser le coucher de Tom. À tout'.
Il referma la porte et Mary soupira en levant les sourcils.
-Et bien entre ton père et Brian.. Alors, il t'attire n'est-ce pas ?
J'ouvris grand les yeux et restai bouche bée...
-Qui... Brian ?
Mary éclata de rire en rejetant sa tête en arrière.
-Mais non, Marc McDust, le garçon de l'office.
-J'ai eu peur pendant deux secondes que tu m'imagines amoureuse de ton fils ! Sérieusement !
-Vous n'arrivez pas à vous entendre dans une relation normale alors dans une relation amoureuse, ce n'est même pas la peine et puis, vous êtes comme des frères et sœurs voyons. Mon fils et toi. C'est vraiment.. non c'est improbable. Alors pour Marc ?
Je devais lui lâcher une information, c'était sûr et certain alors je le fis.
-Oui un peu. Depuis toujours en fait, c'est le frère ainé de l'un de mes anciens amis, on se connait depuis toujours alors oui bien sûr qu'il m'attire un peu. Mais rien de particulier.
-C'est vrai qu'il est vraiment mignon. Je suis d'accord avec toi.. Mais..
-Mais quoi ?
-Ne te fais pas trop d'illusion chérie. Peut-être qu'il ne te verra jamais autrement que comme l'amie de son petit frère. Je sais que ce n'est pas gentil mais, tu vois, je ne voudrais pas que tu t'imagines avoir un avenir avec..
-Ce n'est pas le cas, en fait je suis juste dégoûtée parce que je pensais qu'il reprendrait contact avec moi de lui-même pour l'algèbre. Si je ne remonte pas ma moyenne, Papa sera tout le temps sur mon dos et je sais que ce sera insupportable. Vraiment et..
Brian rouvrit la porte et entra. Il avait un plateau en main avec deux tasses fumantes. Il les posa et il sortit sans dire un mot. Je ne comprenais pas pourquoi et je devais regarder l'endroit quitté par mon demi-frère bizarrement parce que Mary se mit à rire.
-Quand son père nous a quittés quand Tom était encore un bébé, Brian a.. comment dire.. considéré qu'il était de son devoir d'être l'homme de la famille. Et quand il faisait une bêtise et que je venais de le disputer, il venait toujours m'apporter une tasse de thé et se blottir dans mes bras. Parce qu'il sait que j'ai horreur de ça. De lui faire la morale. Je sais que.. la vie n'est pas facile pour toi depuis qu'on a emménagé ici. Et que la cohabitation avec Brian a été difficile mais je sais que tu es une fille sensée et je pense que si tu lui donnais une chance, il pourrait te surprendre.
-Tu sais quoi Mary ? Je crois que tu devrais prendre le plateau et aller voir ton fils. Il a besoin d'être consolé.
Elle sourit, se leva et prit le plateau. Je l'interpellai alors qu'elle allait ouvrir la porte.
-Mary ? Est-ce que tu crois que je pourrais faire un stage avec toi ? Tu travailles bien pour un magazine, n'est-ce pas ?
-J'en serai ravie Sarah. Tu n'auras qu'à me faire remplir les papiers adéquats. Bonne nuit chérie.
Dans la salle de cours, trois semaines plus tard.
Oui, Brian était peut-être un gars intéressant mais comme il m'avait collée un vent la dernière fois que je lui avais parlé il était hors de question que je réessaye. La fin du cours sonna et nous nous retrouvâmes dans les couloirs qui étaient déjà aux couleurs de la fête d'Halloween, 9 jours plus tard. Il y avait comme tous les ans un bal d'Halloween. Cette année le thème était The Walking Dead, d'après ce que j'avais entendu.
Je ne savais pas si j'allais y participer. Normalement tous les ans à Halloween, c'était la même chose. Sophie et moi on le passait ensemble. Nous étions dérangées en début de soirée par les enfants déguisés mais on était rapidement tranquille. Mon père travaillait tard, alors nous étions toutes les deux dans la maison, en mode jogging et gros Sweat, avec des Popcorns, des bonbons, des sodas et de la glace vanille, noix de Macadamia et caramel et on regardait des films d'horreur jusqu'à ce que mon père arrive, nous faisant hurler de terreur et qu'il s'installe avec nous pour la suite de la "nuit de l'épouvante". C'était notre Halloween depuis qu'on avait passé l'âge de sortir dans la rue.
Il y avait des secondes qui mettaient des affiches dans les couloirs. Je m'arrêtai devant une affiche du bal et je levai les sourcils. Il y avait un Code QR dessus.. et c'était tout. Je sortis mon smartphone, comme beaucoup de lycéens et je le scannai. Il y avait une affiche vidéo façon trailer américain, on voyait des zombies, de la musique flippante et je ne pouvais pas m'empêcher de trouver ça super bien. Je me demandais qui avait bien pu faire une telle chose parce que c'était brillant. D'autant plus que la vidéo se terminait par : Rendez-vous demain pour d'autres détails.. Sophie avait regardé sur mon téléphone. Elle avait reçu un iPhone 6 en cadeau par sa mère pour remplacer son 5s mais elle ne voulait pas le sortir. Moi je trainais mon vieil iPhone 4 à l'écran pété que j'adorais. Je l'avais acheté toute seule avec mon argent de poche. Dans mon lycée hyper huppé, je devais paraître pour la pauvre de service mais je m'en fichais royalement.
-C'est juste hyper bien fait comme vidéo, confirma Sophie. En fait, tu as pris ton livre de maths ce matin en arrivant ?
-Non. Faut que je passe à mon casier. Tu m'attends ?
-Dépêche-toi alors, on a 15 minutes et on doit aller à la bibliothèque.
Je courus jusqu'à mon casier et fis le code. Je sursautai quand j'entendis un bruit énorme à côté de moi. Je me détournai vivement. C'était Brian et Alexandra la pouffiasse. Il venait de la plaquer contre le casier pour l'embrasser et il la tripotait. Ils étaient vraiment ridicules. Elle tourna la tête et elle me vit.
-Tu as un problème, le cousin Machin ?
-Je te demande pardon ?
-Est-ce que tu as un problème ? répéta-t-elle en détachant les mots.
-Je peux savoir pourquoi tu me parles ?
-Parce que tu me regardes bizarrement cousin Machin.
-Arrête de m'appeler comme ça !
-Bah c'est ce que tu es, le cousin Machin de la famille Adams. Remarque, vu les poils que tu as sur les jambes, je devrai peut-être t'appeler le yéti.
-C'est quoi ton problème espèce de connasse ? Je sais pas pour qui tu te prends mais tu ne me parles pas sur ce ton.
Alexandra repoussa un Brian, médusé.
-Attends tu viens de me traiter ? me lança-t-elle d'une voix suraigüe en devenant rose.
-Alors déjà je ne t'ai pas traitée, je t'ai insultée. Apprends à parler ?! Remarque pour faire strip-teaseuse, tout ce qu'on te demande, c'est de savoir jouer de la poutre et pas avoir un cerveau. Continue comme ça, tu es parfaite.
Elle me poussa.
-Alors écoute la looseuse pucelle, il va falloir qu'on remette les points sur les i avec toi apparemment. Tu n'es rien, tu es invisible et je ne sais pas pourquoi je te parle. Désormais tu es persona non gratin et personne ne te parlera jusqu'à nouvel ordre, jusqu'à ce que tu me fasses des excuses.
-Persona non grata, pas non gratin, patate.
J'ouvris la porte de mon casier et j'entendis une déflagration. Je me retrouvai couverte d'un mélange visqueux verdâtre. Et j'entendis un éclat de rire général dans le couloir. Je passai une main sur mon visage. J'étais ridicule et le rire des gens redoublaient. Surtout celui de cette connasse d'Alexandra. Quelqu'un avait trafiqué mon casier et ça ne pouvait être qu'une personne. Je me retournai et croisai le regard hilare de Brian.
-C'est Halloween en avance cette année apparemment, lâcha mon quasi-frère à voix basse.
-Avec elle, c'est Halloween tous les jours de toute façon. Non mais regarde cette chose, on dirait de la morve de troll. Hey regardez tout le monde ! C'est Troll Snot ! hurla de rire Alexandra.
J'avais envie de pleurer. J'avais les yeux qui commençaient à se gonfler de larmes. Je poussai Brian en lui collant mon sac dans la tête. Il avait un regard indéchiffrable. Plus je courais, plus les gens me voyaient et parlaient. J'avais envie de mourir, de me lancer par la fenêtre et d'en finir. Simplement le plus rapide pour moi était de finir dans les toilettes des filles. Je m'étais enfermée dans les toilettes pour Handicapé après m'être regardée dans le miroir et avoir essayé d'enlever un maximum de gelée visqueuse.
-Sarah ? Sarah ? Tu es où ?
C'était la voix de Sophie.
-Laisse-moi.
-Non. Allez ouvre, ça doit pas être aussi terrible que ça.. ah si en fait.
Je venais d'ouvrir la porte des toilettes et Sophie essayait de toutes ses forces de ne pas rire. Et mes pleurs redoublèrent. On allait louper le cours de maths mais je m'en moquais. Elle s'assit à côté de moi et me prit dans ses bras.
-On va nettoyer tout ça, t'inquiète.
-Je suis sûre que c'est Brian qui a fait ça. Il devait se venger et il était hilare de me voir comme ça. Et ça part pas en plus.
-Mais si, ça va partir et tout le monde va oublier cet incident. Vraiment. Crois-moi.
Elle me sortit des toilettes, prit du papier pour s'essuyer les mains et elle me nettoya, comme si j'avais 5 ans et demi.
-Tu es ma meilleure et seule amie Sophie.
-Moi aussi je t'aime. Maintenant que tu es à peu près normale, on va en cours de maths.
-Pas question.
-On a déjà 10 minutes de retard. Je n'ai pas envie de finir coller.
-Va en cours, tu n'as qu'à dire au conseiller que tu m'as emmenée à l'infirmerie. Je vais y aller et prétexter que j'ai mal au ventre. C'est pas faux en plus.
Ce plan aurait été génial si nous n'avions pas rencontré notre professeur principal dans les couloirs, professeur qui connaissait très bien nos emplois du temps et mon père.
-Je peux savoir ce que vous faites là ?
-Je me sentais pas bien du tout, j'étais entrain de vomir dans les toilettes et Sophie m'accompagne à l'infirmerie.
-Je pense plutôt que vous avez voulu faire l'école buissonnière et que vous vous êtes cachées dans les toilettes.
-Pas du tout monsieur. Vous savez à quel point j'adore le cours de maths, je l'aurais pas loupé si ça n'avait pas été grave.
Sophie était l'archétype de la bonne élève et elle aimait vraiment les maths et l'algèbre. Le prof ne pouvait pas remettre sa version en doute. Il lui dit d'aller en cours et lui tendit un mot à donner à son professeur. Et il décida de m'accompagner à l'infirmerie. Pour voir si je n'allais pas m'enfuir ou quoi que ce soit. Je pensais que j'allais pouvoir finir la journée là-bas mais c'était sans compter sur la présence de certaines copines d'Alexandra. J'aurais voulu partir en courant, surtout au moment où mon prof qui était quand même sympa (même si il était complètement à côté de la plaque le plus souvent) venait de dire à l'infirmière que j'avais des nausées.
-Bah alors Troll Snot ? on a eu envie de vomir ? me lança Clara, l'une des meilleures amies d'Alexandra
-Tu as avalé ta propre morve Troll Snot ?
-Et si t'allais t'acheter un cerveau pour voir comment ça fait d'être intelligente ?
-Moi au moins, je n'ai pas de la morve de troll dans les cheveux. Et puis en plus, je n'ai pas pété le nez de Brian Miller, moi. Espèce de folle.
-Moi je lui ai pété le nez ? Oui c'est vrai, son pif saignait et tu sais quoi ? J'en étais hyper fière. Surtout que lui n'a pas réussi à me faire mal.
-Oh vraiment ?
Je me retournai pour voir la sous-directrice qui venait de m'entendre. Je devins rouge alors que les autres pouffes commençaient à rire sous cape.
-Non mais je ne..
-Dans mon bureau tout de suite.
-Non.
Elle ouvrit grand les yeux. J'allais avoir de gros soucis. Je m'en doutais, mais j'en avais assez de me faire marcher sur les pieds.
-J'ai dit dans mon bureau maintenant, sauf si vous voulez vous faire expulser. J'exècre..
-L'insolence. Oui je sais. Je vous suis madame.
J'avais capitulé rapidement mais je venais de me souvenir que c'était le jour de repos de mon père et qu'un coup de fil à la maison le ramènerait tout aussi rapidement au lycée et je ne voulais pas subir cette humiliation en plus. J'allais me faire hurler dessus.
-Madame je ne sais pas ce que vous avez entendu dire mais c'est...
Je venais de voir Brian dans la salle d'attente de son bureau. Il avait un mouchoir sur le nez. Quand je lui avais lancé mon sac à la figure, j'avais dû lui faire super mal. Il leva un sourcil très légèrement en me voyant. Je n'en avais que faire. Royalement que faire.
-faux, finissais-je par dire dans un murmure.
J'allais avoir de super gros ennuis. Je le savais. Quand j'avais regardé mon horoscope ce matin, il m'avait prévenu que j'allais avoir des ennuis. Je ne savais juste pas à quel point.
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