Qu‘il est bon de ne pas connaître l’avenir,
De se laisser surprendre en donnant sa confiance,
De penser au meilleur sans se soucier du pire,
D’entrer dans une histoire et de tenter sa chance.
Un premier rendez-vous au bout de quatre mois
C’est un peu le trophée d’un concours de patience.
On se regarde à peine, on écoute la voix
Qui trouvera les mots pour tuer la méfiance.
Le déjeuner est doux comme un rêve éveillé.
Tout s’accorde en plaisirs habillés de faïence,
Enveloppant l’instant d’un filtre ensoleillé.
Ici naît le chemin, c’est là que tout commence.
Après deux fois une heure à s’effeuiller nos vies
Il nous faut nous quitter, retourner dans la danse
Du travail qui nourrit nos corps et nos esprits.
Mais déjà l’on prévoit la prochaine séance.