Toulouse était en liesse. Une foule joyeuse avait envahi les rues et déambulait faisant résonner les façades de ses cris, chansons et rires. J'étais à la terrasse d'un bistrot entrain de discuter avec quelques amis.

Mon attention fut attirée par une sensation dérangeante derrière moi et je me tournai à demi, levant la tête pour suivre cette sensation et voir ce qui la provoquait. Et je découvris trois étages plus haut, sortant d'entre des volets à l'espagnolette, un canon relié à une sorte de bonbonne qui dispersait sur la foule un genre de brouillard, ou de gaz que personne ne sembla remarquer.

Je savais ce que c'était, une arme et une tactique fomentées par les dirigeants, et cette arme silencieuse allait apporter la mort de bien des fêtards.

J'avertis discrètement mes amis et nous avons quitté la table pour fuir sans panique ni précipitation .
Nous avons traversé le fleuve par dessus une écluse sombre. On était déjà assez loin du centre-ville quand on a entendu la rumeur de la panique qui éclatait.

( J'ai déjà rêvé de cet endroit, cette écluse... )