Soupir
La nuit est longue, la journée entière même. Et soudainement un bruit opportun.
Toc toc.
J'ouvre la porte, je vais voir, moi qui n'ai jamais de visite.
Personne. Il n'y a personne à la porte. Juste la brise glaciale d'une nuit sans étoile.
L'avenue est vide, aussi vide que mon âme. Je n'ai personne à voir, personne avec qui échanger.
Je referme la porte, je sens une légère présence ... Je ne suis pas seul.
Je l'interpelle "Bonjour ? C'est vous qui avez frappé à la porte ?". Nulle réponse ne se fait entendre.
Pourtant, cette sensation persiste. Je ne suis pas seul. Je fais le tour de ma maison, je cherche dans le jardin et j'observe en large. Je la trouve, une éphémère silhouette discrète et effacée.
Je l'interroge "Que faite vous seul si tard, pourquoi avoir toqué à ma porte ? "
J'entends une réponse soufflée à ma conscience.
"Je ne suis jamais seule car je suis la solitude ! Quel son aurait un éclair s'il n'y personne pour l'entendre ? Quel espoir aurait une vie sans personne avec qui le partager ? Je ne suis pas là pour te faire souffrir, juste pour te rappeler qui je suis. Et peut être, tu apprécieras ma présence..."
Je résume "Je suis seul, mais sans vraiment l'être ?"
La réponse vient "Oui, c'est juste que je n'exige rien. Considère juste que la solitude n'est pas, car au fond, je n'existe pas. Quand tu purifieras ta perception, cela sera évident."
Je me demande "Mais si elle était réelle?"
Elle poursuit "Alors ce serait un refus d'existence, une sorte de mort. Mais rassure toi, considère moi juste comme une émotion, un ressentis, car c'est réellement ce que je vise. Quelque chose qui n'a pas besoin d'employer des mots."
J'acquiesce, et je rentre chez moi souriant. Je me suis trouvé une nouvelle amie.
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