Le dernier.
L'armistice est signé le 11 novembre 1918, le cessez-le-feu intervient à 11 heures.
Fin de la terreur et des grondements.
Ce grondement,
Mon ami, mon frère, entends-tu
Ce roulement
Au loin ? C’est le canon qui tue.
Toute l’horreur
De nos combats dans ces tranchées,
Cette terreur,
Ce froid glacial s’il faut monter,
Fusil en main,
Sur les cadavres pour sortir,
Tuer ces chiens
Qui nous font face, anéantir
Cet ennemi
Qui nous mitraille chaque fois
Que faisant fi
De notre vie on nous envoie
Verser le sang
Des Allemands, le nôtre aussi.
Et jusqu’à quand
Ces massacres, cette gabegie ?
Tout ce fracas
Le bruit, la peur t'ont rendu sourd ?
Mais non mon gars,
Remue-toi donc, pense aux beaux jours
Les généraux
Discutent enfin de l’armistice,
C’est pas trop tôt,
Finalement ces sacrifices
Sais-tu, mon frère,
N’engendreront pas de remords.
Ils seront fiers,
Mais moi je pleure car tu es mort !
Tu n’entends plus
Ce vacarme et tu n'as plus froid,
Car il s'est tu
Ce canon, mais trop tard pour toi !
Il est onze heures
Les cloches du village sonnent
Pourtant, je pleure
Mon frère qui n'est plus personne.
Le soldat Augustin Trébuchon est tué à 10 h 45 du matin. Alors qu'il porte un message à son capitaine, il reçoit une balle dans la tête .Quelques minutes plus tard, le soldat Gazareth découvre son corps. À 11h les cloches des églises voisines se mettent à sonner annonçant la victoire et la fin des hostilités.
On peut lire « Augustin » d' Alexandre Duick paru aux Éditions Jean-Claude Lattès, sur ce sujet.
7è semaine
JI 08/11/18
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