Prophétie et Commencement
À Delphes, ou au cœur d'un trou noir ? La beauté ou l'audace ?
Prophétie
J’ai eu l’audace un jour d’adresser la parole
À celle que personne ne peut regarder.
Sa beauté plus qu’humaine en faisait le symbole
Du pouvoir exercé par un prêtre obsédé
Par sa virginité nécessaire à ses yeux
Afin d’interpréter la parole du Dieu.
À celle que personne ne peut regarder
J’ai déclaré un jour l’amour qu’ell’ m’inspirait
Je ne peux me dit-ell’ de personne être aimée
Je vis dans ce palais et suis choisie tu sais
Pour divulguer au peuple ébahi tous les choix
Ordonnés par le Dieu, appliqués par le Roi.
Sa beauté plus qu’humaine en faisait le symbole
Dont le prêtre et le roi profitaient largement
Pour asservir un peuple ignorant et frivole
Dont la majorité tenue par le serment
De fidélité, au roi, à ses lois, au Dieu
Ne pouvaient qu’obéir en écoutant les vœux
Du pouvoir exercé par un prêtre obsédé
Par l’image radieuse de la pythonisse
Rejaillissant sur lui et tous ses affidés,
Confortant sa mainmise sur le sacrifice
De la prophétesse dont la virginité,
Aux désirs de son Dieu, savait interpréter.
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Commencement
Au commencement, il n’y avait rien.
Dans cette immensité, vide serein,
Ce fut une masse issue d’un trou d’ver,
Béante fenêtre sur l’univers
Au-delà de ces nombreux multivers.
Tenace idée venue d'un ciel d’hiver.
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Hommage à François Villon et Stephen Hawking
Semaine 20
JI 07/02/19
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