Cicatrices hivernales
Dans la brise du soir flotte l’ombre de ta voix tranquille,
Celle qui tapisse les écueils de la vie ; qui ratisse les preuves infinies.
A la pointe du jour, tu t’en es allé loin là-bas sur l’inconnue île,
Tes pas dissimulés par le chagrin qui ne peut être banni.
Aujourd’hui, mes mains ne frôlent plus que ton souvenir,
L’hier oublié use ma mémoire et voile mes yeux.
Aujourd’hui, ma voix se perd lentement jusqu’à défaillir,
Demain n’est plus qu’un jour endormi, qu’un nouvel adieu.
Solide et frêle, rieur et mélancolique, aimant et absent,
Homme en blanc au sourire ravageur, homme en noir aux yeux fermés.
Brume dans le ciel aquarelle, évaporé même lorsque tu étais présent
Dans les heures pâles où les bruits du monde sont enfermés.
Sur le long chemin où je t’ai vu t’effacer et disparaître,
Tu es entré dans la nuit en tant que prof de l’être.
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