Si je t'envoie cette lettre c'est pour t'expliquer, t'expliquer le pourquoi de notre rupture. Ca fait bientôt trois ans que je t'ai quitté sans réelles explications: tu n'en voulais pas, tu ne voulais rien entendre. Alors je commence, déjà tu étais un garçon très attentionné mais malheureusement un poil trop tactile à mon goût surtout à notre âge. Trop mais pourtant moi ça ne me gênait pas avant de penser à la réputation. Ta jalousie était trop grande, j'ai perdu une dizaine d'amis à cause de toi. Puis ta vulgarité et t'es possessif. Je ne t'appartiens en rien. En réalité je t'ai découvert lors de notre rupture, à me critiquer encore et encore alors que cela fait trois ans que nous ne sommes plus ensemble. En réalité je te remercie d'avoir été mon premier copain, tu as correctement rempli ton rôle et en restant plus d'un an avec toi je me suis sentie bien, protégée. Quand j'y repense je suis un petit peu nostalgique mais juste un peu... Merci pour ces un an de bonheur, d'amour, de rire et de joie. Je suis désolé de la brutalité de notre rupture. J'aurai aimé que l'on reste amis, t'es un bon gars dans le fond mais ton égo a pris le dessus, maintenant on joue aux inconnus alors que je te connais mieux que personne. Je ne regrette rien et je n'ai pas de remords, juste j'accepte mes expériences passées et j'avais besoin de t'écrire, cela faisait partie de cette acceptation. Je ne suis pas là pour te dire que je t'aime encore ou quoi, juste il faut se rappeler des bonnes experiences de notre passé, mais pas des mauvaises. Et il faut l'avouer, notre relation est un bon souvenir. Je suis contente de ce que tu es devenu et voilà.

Vous allez me dire "mais où est le sentiment puissant là dedans?" c'est vrai qu'à première vue on dirait qu'il n'y en a pas mais c'est la nostalgie et la joie quand je repense à nos souvenirs.

Tu te rappelles dans le musée, dans le Vercors, notre voyage scolaire, on c'etait tenu la main toute la durée de la visite. Et je t'avais fait notre premier bisous là-bas, haha. Quand j'y repense on était très fusionnelle peut-être même un peu trop. Et tu te rappelle quand on voulais que nos deux meilleurs-es amis-es soient amoureux... Je suis un peu triste quand j'y repense, non pas que je t'aime encore mais c'étais la belle époque. Et je ne veux pas l'oublier. Même que l'on était à coté dans la classe, on papotait toujours, on avait toujours des choses à se dire. On était tellement insouciants. Et on était tous amis, toute la classe. Quand on jouait à attrape fille-garçons c'était tellement bien. Tu te souviens des tournées de biberons qu'on achetais au bureau de tabac avant l'école. Et du pétard que vous aviez fait explosé dans la rue voisine de l'école avec tous tes copains. Bref je m'arrete là. Je te souhaite une bonne continuation.