Chapitre 8
Après avoir traversé l’armoire magique par lequelle ils devaient passer pour atteindre le drakkar, Quentin ouvrit la seule porte qui menait au garde-manger.
- Astride as-tu vu, une seule pièce pour le garde-manger, la salle de bains et le dortoir avec des couvertures de couleur paon, s’exclama-t-il.
-Et sur mon coussin, il y a un rouge-queue, admira Astride. Oui, j’ai vu.
-Bon ! s’écria le soldat qui les avait conduit jusque là, fiston protège ta sœur.
Le frère et la sœur commencèrent à goûter à un sentiment de peur intense. La tempête grondait déjà, faisant bouilloner la mer qui lançait des vagues hirsutes contre la jetée. Astride regarda le drakkar, et pensa « même cette immense barque a un aspect lugubre au milieu de cette agita- tion ».
- Si nous revenons vivants, nous aurons de quoi écrire dans notre journal intime... glissa Astride à l’oreille de son frère.
Quentin en eut des sueurs froides. L’heure n’était pas à la mélancolie, mais à l’action. Les deux enfants avaient l’impression qu’ils se jetaient eux-même dans leurs malheurs. Leurs vœux le plus cher était de revenir sains et saufs à la maison. Alors qu’ils s’apprétaient à embarquer, ils reconnurent l’aboyement famillier de leur chien qui arrivait haletant. Cet objectif allait mettre à mal le caractère calme et studieux d’Astride. Le Saint-Bernard de Quentin et Astride se mit à grogner en apercevant les silhouettes furives de quelque sirènes.
- Oural, calme-toi ! ordonna Quentin en attrapant son chien par le mousqueton accroché à son collier.
La droiture d’Astride et le courage de Quentin suffiront pour déjouer les pièges de leurs ennemis et c’était pour ça que Nix les avait choisis.
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