Chapitre 44 - C'est la guerre
Et la Bonne Fée, brandissant sa baguette magique telle une arme, lance un sort qui fait éclater le portail sombre tout en projetant Circella à quelques mètres, sur l’herbe commençant à jaunir. La sorcière se relève aussitôt. Son visage cireux n’est plus qu’un masque de haine. Créant une boule d’électricité entre les paumes de ses mains, elle propulse la sphère en direction de ses adversaires.
Bédélia se baisse vivement tandis que des soldats, atteints par l’objet, s’écroulent à terre, se tordant de douleurs. Crégor touché également, pousse un hurlement de rage et se joint à ses camarades encore debout, qui l’épée en avant, chargent leur ennemie dans un grand cri de guerre. Cette dernière leur envoie des maléfices, qui, un à un, les terrassent. Crégor seul parvient à éviter les enchantements. Pour autant, il n’arrive pas à atteindre la sorcière.
Le ciel aussi semble prendre part au combat. Il s’éclaire par intermittence des couleurs féériques créées par les sortilèges.
La Bonne Fée délaisse le champ de bataille afin d’aider les blessés au sol. Faisant tournoyer à toute vitesse sa baguette magique, elle panse les plaies, soigne les ecchymoses… faisant son possible pour qu’il n’y ait pas plus de morts.
De son côté, Merlin, retroussant ses manches, vise Circella par des charmes, aujourd’hui oubliés de tous.
Se sentant proche de la fin, la méchante sorcière décide d’utiliser un envoûtement fait de runes ancestrales. S’agenouillant sur le sol, elle dessine d’un geste vif et précis, une image représentant diverses formes géométriques entremêlées. Elle y laisse tomber quelques gouttes de sang d’une blessure infligée par ses ennemis.
Aussitôt, la rune s’illumine d’une lumière verte qui semble jaillir de terre allant jusqu’au ciel. Des squelettes armés de longs poignards et d’arbalètes en apparaissent. Le prince charmant et son acolyte le chasseur foncent sur eux, accompagnés de plusieurs chevaliers. Les spectres se défendent en tranchant les armures des hommes. Cependant, Thomas et ses amis en pourfendent beaucoup et les créatures chutent, leurs os s’effondrant sur le sol comme une pile de dominos.
Alors qu’autour de lui les cadavres s’amoncèlent, Merlin décide qu’il est temps que tout cela cesse. De sa baguette en bois de peuplier, émerge un dragon de feu, dont les flammes lèchent le corps de la sorcière pour finir par s’éteindre avec fracas sur la façade craquelée du château.Dans un bruit sourd, le mur se fend un peu plus, se lézardant sur plusieurs mètres. Circella, plongée au cœur de la bataille n’y prend pas garde, mais Merlin si. Résigné, il sait que la fin est proche.
Désormais, il est seul face à l’ensorceleuse. Bédélia assiste à la scène de loin, pétrifiée d’horreur.
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