Les joies de l'inconnu
— Julie !
— Oui !
— À tes pieds !
La mignonne fillette descend son malicieux regard mutin sur ses menus souliers mordorés. Là, une chenille vermeille se tortille qui la titille et l’émerveille. Doucement, la belle se baisse et babille à la bête. Sa main se tend, alors que dans son dos s’entend le pas dandinant de son amie amusée.
— Tu vas la toucher ?
En réponse, Julie émet une fugace note fluette comme elle frétille au frôlement de la frêle fourrure de l’inconnu insecte. Pourtant, ses yeux pétillent encore de joie que le drame se joue en son corps : en elle s’élève une soudaine fièvre non ressentie, qui enlève de ses amènes lèvres toute leur vie.
Les poils polissons étaient enduits de poisseux poison !
Moralité : tu connais pô, tu touches pô.
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