Pour ce dernier jour de vacances, en fin de journée, la dernière chose que j’ai voulu faire était un tour en vélo. Pourquoi ? Pour rouler une dernière fois sur cette route menant à la magnifique plage où j’ai passé le plus clair de mon temps lors de ces vacances.

  L’air me caresse la peau, me faisant ressentir la vitesse à laquelle mon vélo me porte, le long de cette route entourée de gigantesques palmiers et arbres en tous genres. Le crépuscule offre la vue d’un ciel magnifique, composé de violet, de rose, d’orange et de jaune qui se mélangent dans une spirale colorée, imprégnant également les légers nuages poussés par le doux vent de l’océan. Ce même vent, à mesure que j’avance, me fais sentir de plus en plus fortement l’air de la mer, allant même jusqu’à me donner un léger goût salé en bouche. En plus de cela, j’entend petit à petit le son des vagues s’étalant sur la plage, indiquant que je ne suis plus très loin de celle-ci.

  D’un côté je suis heureuse de pouvoir revoir cet endroit où j’ai passé de bons moments, mais d’un autre côté la tristesse monte en moi. Je ne vais plus revoir ce sublime paysage avant un long moment. Il va certainement me manquer, mais après tout, toutes les bonnes choses ont une fin. Alors que je continue de rouler, une petite larme glisse le long de mon visage, puis est rapidement emportée par le vent sans pouvoir tomber, brillant le temps d’une seconde grâce à la lumière du soleil encore présent.

  Le goût salé et l’odeur de la mer est désormais très présent, tout comme le son des vagues qui s’est intensifié. Je ressens désormais le sel porté par le vent se poser sur ma peau, la rendant plus rugueuse Je suis arrivée. Je stoppe mon vélo et pose un pied à terre, observant le paysage se présentant devant moi. Je ne regrette pas d’être venue au crépuscule. La vue qu’offre le coucher de soleil sur la mer est inestimable. Ce mélange de couleur du ciel se reflète dans l’eau, qui apporte sa touche de bleu intense en plus du reflet lumineux légèrement blanc, faisant scintiller le tout. Une nouvelle larme coule le long de ma joue, admirant ce paysage d’une beauté sans nom, le gravant à jamais dans ma mémoire.