Vendredi 11 juin ; 6h00

Je n'en peux plus, je craque. Je veux en finir, j'ai BESOIN d'en finir. Votre vie est injuste, je veux mettre fin à la mienne. Trop de douleur, de soufrance.

Trop, bien trop.

Mais je ne veux pas partir comme ça, je veux qu'ILS sachent. Que tout le monde sache. C'est pour ça que me voilà, à 6h00 du matin, dans mon lycée encore vide de présence humaine. J'ai choisis la poutre maitresse du couloir principale, la plus rafinée. J'ai choisi aussi la chaise du proviseur, toute une symbolique. J'ai récupéré mon compte instagram, j'ai pris en photo chaque page de ce journal et je les ai postées. Je posterai également la photo de cette page quand j'aurai fini ce que j'ai à dire.

Je vous deteste. Tous.

Voilà c'est dit... Ces mots me pèsent depuis si longtemps. Je vais les marquer sur le mur tiens, ça vous fera un souvenir. J'ai été frappée, mal aimée, mal traitée, humiliée, harcelée et personne n'a bougé le petit doigt, personne n'a essayé de me sauver. Maintenant c'est trop tard. Je voulais être libre, je voulais m'envoler, la voilà ma liberté.

Je vais faire le pas. Le pas de plus, le pas de trop, le pas vers ma nouvelle vie, ma nouvelle mort.

J'ai si hâte de faire glisser cette chaise, je profite de chaque instant de ma dernière vie.

Moi je vais vivre, vous allez mourir, je vais m'envoler, pour allez pourrir.

Si vous lisez mon journal, sacchez que c'est le journal d'une morte.