11- Souvenirs perdus
Décret de l’Alhambra (31/03/1492)
– Les nouvelles d’Al-Andalus sont amères. L’expulsion, les conversions forcées… C’est comme si une grande lumière s’était éteinte.
– J’ai entendu parler de la conversion des musulmans en plus des nôtres, de ceux qui récitent le Coran en secret, tout comme nous murmurons nos prières hébraïques dans l’ombre.
–Juifs et musulmans, nous avons prospéré côte à côte. Nos destins ont toujours été liés. Et maintenant, dans l’adversité, nous avons perdus nos maisons ensemble.
– Le choix est cruel : renoncer à sa foi ou s’exiler. Et tant d’entre nous choisissent l’exil, espérant trouver une terre qui accueillera nos traditions et nos prières.
– Ces montagnes… peut-être qu’elles cachent un refuge où nos voix peuvent s’élever sans peur de nouveau. Où musulmans et juifs peuvent encore coexister.
– C’est l’espérance. Que notre héritage d’Al-Andalus, cette symbiose unique, trouve une nouvelle terre où il pourra fleurir.
– Je garde l’espoir que nos enfants et les leurs pourront se souvenir d’un temps où la tolérance n’était pas une exception, mais la règle.
– Notre douleur est double. Non seulement nous avons perdu notre terre, mais nous voyons aussi nos frères souffrir de la même injustice.
– Al-Andalus a peut-être disparu, mais son esprit demeure. Dans nos chants, dans nos prières, dans cette nouvelle quête d’un foyer.
– Face à tant d’adversité, il nous faut tenir bon. Pour notre histoire, pour notre culture, et pour la promesse d’un avenir meilleur.
– En chaque larme versée, il y a la mémoire de notre passé perdu, mais aussi l’espoir d’un monde nouveau à bâtir. Ensemble.
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