Le 02,12,2020, MÉTÉO LOCALE
Depuis mon lit, j'ai écouté la météo locale: le vent dans le grand saule qui souffle en bourrasques énergiques, les volets de la cuisine qui cognent contre le mur avec modération, et puis j'ai observé le rapport heure/lumière, à travers les fentes des contrevents de ma chambre qui me dirent, ciel couvert.
Alors je me suis levée tranquillement. J'ai pris soin de mon enveloppe de chair, mon navire en ce monde, l'ai vêtu confortablement et je suis descendue déguster ma pomme matinale et sa tisane miel/cannelle. J'ai commencé à écrire dans le calme de ce jour qui commençait, enfin pour moi, car il était quand même 10h 05.
Parfois je me dis que je devrais me lever plus tôt, mais mon organisme n'est pas d'accord, la douleur me le certifie. Alors j'apprends à accepter.
L'hiver est fait pour se reposer, l'automne pour s'y entraîner.
Premiers flocons, pour orner la balade des chiens en forêt.
Ce soir à la nuit tombante, le ciel s'est empli de bruits étranges que je n'arrivais ni à définir, ni à localiser. Mais après quelques minutes, je les ai reconnus, les cris des oies en vol. Et je les ai vues, dans le gris du ciel foncé, en formation de vol migratoire, luttant contre le vent.
Curieusement, elles allaient vers le Nord.
À Bugarach.
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