Religion Ainoko ▬ Le Festival de Taisha
La Nuit qui fait la passerelle entre le Dernier Jour de l’Année et le Premier de la Nouvelle Année a toujours été un moment privilégiée pour les Ainokos. Cette nuit de Renouveau, de Recommencement du Cycle des Saisons et des variations de forces entre les déités, a toujours été fêté. Il est étrange de voir comment cette nuit influence les esprits.
Même les ainokos les plus belliqueux ont tendance à être plus calme et serein ces nuits-là. Et étrangement, même les ainokos sauvages semblent parfois surpris à contempler les cieux comme en attente du changement. De la brise fraiche d’Arashi qui vient emporter lentement la chaleur lourde laissé par Tsuku. Ceci sous l’éclat d’une Lune toujours éclatante. Car de mémoire d’Ainokos, et c’est quelque chose qui ne s’est jamais expliqué, le Festival de Taisha n’a jamais été un jour de Pluie ! Ainsi, les gens profitent-ils une dernière nuit de la douce chaleur estivale qui lentement disparaitra avec l’arrivée des vents d'automne.
Comme chaque année, la Ville et les Terres Sacrées se parent de leurs plus beaux atours. Lanternes de papier élégantes, musiciens envoûtants, stands dans la rue, danseurs errants, jongleurs, artistes proposant des sculptures ou des peintures, hôtes et hôtesses de charme. Petite gens et riches ouailles. La ville se remplit et rares sont les gens à rester enfermé chez eux. Même les rues de Tsumi se font plus lumineuses, et plus propre. Cette nuit étant considérée comme Sacrée : un accord tacite de paix et de non-agression semble raisonner sur l’île entière.
Le Temple des Voeux
C’est l’un des lieux les plus important de ce Festival, mais en raison de cette importance : il reste possible de venir déposer et faire ses vœux plusieurs jours après le changement.
Dés que la Nuit tombe et que la disparition de l’astre solaire est constaté : le Festival est lancé. C’est d’ailleurs au Temple des Vœux qu’est sonné le grand gong pour annoncer le début du Festival. Bruit transmis ensuite par plusieurs autres gong répartit sur les Terres sacrées, dans les campagnes et dans la ville. Le temple sonnera de nouveau ce gong sur le signal de la Grande Prêtresse de Taisha, pour annoncer aux gens la fin d’une année et le début d’une nouvelle. Le souffle d’Arashi et le murmure de Taisha confirmant l’ensemble.
Mais en lui-même : qu’est-ce que le Temple des Vœux ?
C’est un bâtiment de bois qui est reconstruit chaque année sur une grande place. Lorsque les gens y arrivent, ils sont conviés de se purifier au puits de la Cour du temple. Une fois cela fait, des prêtresses leur transmettront une plaque de bois sur laquelle chacun est libre d’écrire à l’encre ou de graver dans le bois son vœu pour la nouvelle année. Ces plaques ne sont jamais signées, et les vœux sont ensuite accrochés sur les murs extérieurs et intérieurs du Temple. Une fois son vœu accroché, on est invité à venir sonner un carillon et à prier. Le temps de prière dépendant de chacun.
Il faut savoir que ce rituel est souvent le moment où les parents, d’enfants né durant l’année en cours, viennent présenter leur enfant à Taisha. La Cour étant grande, de même que ses jardins, il n’est pas rare pour les gens de s’isoler en petits groupes d’amis ou de connaissances pour discuter et échanger. Ou encore, à ceux qui se voit peu, de prendre nouvelle du « bilan » de l’année.
C’est aussi ici qu’a lieu le discours de la Grande Prêtresse de Taisha. Lorsqu’elle le juge bon, l’élue de la déesse Mère fait sonner une grande cloche pour obtenir le silence et l’attention des gens. Sur un petit terre-plein, elle pourra alors faire son discours annuel de fin d’année. Généralement, c’est peu après la fin de son discours que viendra souffler Arashi, et que Taisha murmurera aux oreilles de son élue, pour que le Gong de Nouvelle Année soit sonné.
Il est bon de noter que la clôture des vœux, plusieurs jours après le festival, verra le temple des vœux détruit par le feu : ceci pour libérer l’âme des Vœux et les laisser à Taisha. De la même façon que lors de la libération de l’âme d’un mort, lors de funérailles.
La Veillée des Lumières
Les gens désireux de participer à la Veillée des Lumières se rendent au Temple de Tsuku. Les lieux sont vastes, et le Grand Brasier réchauffe et illumine la place. Ici, bougies, lanternes de différentes formes et couleurs et de nombreux autres moyens sont mit à disposition des « pèlerins ». On les laisse alors allumer l’objet choisit dans le grand brasier, des prêtres aidant au besoin pour éviter les brûlures.
Une fois sa lumière obtenue, les gens se dirigent sur la grande route pavée vers une des places principales des Terres Sacrées. Les prêtres-servants et prêtresses-servantes assurent la sécurité de la procession et sont reconnaissable à leur grande torche. De nombreux stands dirigés par des prêtres et prêtresses, ou par des forains, parsèment les bords du sentier pour une ambiance chaleureuse et festive. Ceux qui disposent de lanternes sont d’ailleurs dispenser des frais pour la nourriture et les boissons.
Une fois sur la place, un amphithéâtre de plein air et fait de pierre permet aux gens de s’installer pour attendre le début du spectacle de pyrotechnie en l’honneur du dieu. Certains profitent de ce moment pour prier de façon plus solennel et remercier Tsuku pour ses bienfaits.
Le spectacle démarre lorsque le sentier s’est en majorité vidé. Il peut durer plusieurs heures, selon les prévisions du Temple. Des servants et servantes s’occupant de nettoyer le Grand Brasier durant ce laps de temps.
Une fois le spectacle terminé, les gens sont invités dans le calme cette fois-ci à retourner au Grand Brasier pour y laisser ainsi leurs lanternes, bougies et torches afin de rallumer la Flamme de Tsuku qui brûlera pour une Nouvelle Année. Bien souvent, c'est après cette action que la brise d'Arashi se lèvre, comme accentuer la flamme de son frère et marquer la transition entre leur deux mois. Le tout, suivit de Gong symbolique.
Détente et Spectacles
Si la Grande Place sert au Temple des Vœux, et l’amphithéâtre de pierre sert à la Veillée des Lumières, c’est aux abords du lac du Temple de Seisui que les spectacles d’Arashi, de Youkou et de Seisui s'installent. Une importante scène est alors construite sur l’eau. Il s’agit d’une matière similaire à des pontons flottant, et la scène est même partiellement immergée laissant les danseurs les pieds dans l’eau. Sur la berge, une construction de bois accueille un orchestre à la Himérienne, constituée de prêtres et prêtresses servants. Le doyen se charge génèralement du rôle de chef d’orchestre.
Sur une autre plateforme, à l’opposé de cet orchestre, un groupement d’instruments traditionnels Yamato et donc, ainoko. Il ne se constitue que d’hommes de races ainokos : c’est l’orchestre principal des Prêtres de Youkou.
Les deux groupes de musiques alternent les mélodies pour laisser les lieux constamment sous le joug de la Musique. Parfois des chanteurs et chanteuses ou des solistes prennent place sur la grande scène. L’herbe verte, des bancs, et quelques coussins permettent aux gens de s’installer pour profiter de l’ambiance. Quelques forains passent pour proposer de quoi grignoter que cela soit sucrée ou salé. Un stand ou deux de glace pillé parfumé de sirops de fruits ou fleurs ont aussi du succès.
Outre la musique, les Prêtresses d’Arashi offrent des ballets aériens sur certaines mélodies. Et sur d’autres, les Prêtres de Seisui démontrent leurs talents avec des chorégraphies exploitant au mieux la scène flottante et semi-immergée. Enfin, de nombreuses lucioles quittent les berges pour se mêler aux artistes et visiteurs, offrant aux lieux une ambiance magique et féérique. Prouvant aussi la pureté de l’eau du lac.
Lorsque le Gong retentit, les musiciens s'arrêtent et c'est un ballet muet des prêtresses d'Arashi, volant sur la brise de la nouvelle année, qui a lieu durant les minutes qui suivent. Lorsque la dernière prêtresse quitte les cieux pour la Terre ferme, il est temps pour chacun de quitter les jardins afin de se rendre au Temple des Voeux ou de rentrer chez soi.
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