Culture Ainoko ▬ Les Rites Funéraires
La Mort. Un concept qui a toujours créé autant de passion, que de peur. Mais si la Mort est, selon les pays et coutumes, considérée comme une fin ou un renouveau, comment est-elle traitée par la culture Ainoko ?
Comme vous le savez, les Ainokos ont été grandement influencé par le Taiyotsuki. La raison à cela vient de la façon dont les dieux les ont guidés lors des premiers pas de ce peuple. Mais si beaucoup de codes de leur société se retrouvent chez les yamato, la mort est traitée et perçue différemment par les ainokos : car elle reste sujet de foi, liée profondément à la religion.
Lorsqu’une personne est décédée, plusieurs étapes pour les obsèques s’enclenchent. Tout d’abord, l’enfant aîné du mort est celui qui doit lancer et diriger les procédures. Si le mort n’a pas d’héritier, son époux ou épouse est alors chargé de gérer les obsèques. Mais pour un célibataire sans famille, c’est une personne de son proche entourage qui peut s’en charger, il lui suffit de signaler son intention aux autorités compétentes.
Une fois la mort confirmée, le corps est remis entre les mains d’embaumeurs. La thanatopraxie est d’ailleurs considérée comme un art noble, qui permet de rendre présentable et d’habiller un mort pour son voyage mortuaire.
Le corps, alors habillé d’un kimono blanc, est disposé dans un cercueil de bois. Le bois, quel qu’il soit, est souvent ciré avec une huile spéciale du Temple de Tsuku qui favorisera son incinération.
De là, il est présenté dans un salon où la veillée funéraire peut avoir lieu.
Souvent, une gravure du mort est disposée sur une table avec diverses bougies et fleurs, parfois aussi blanche que le mort mais c’est surtout ainsi pour les funérailles les plus riches.
La personne en charge des funérailles reçoit alors invités, amis, asservis s'il a donné l'autorisation aux esclaves de participer, voir même ennemis du défunt venus lui rendre honneur avant son départ. La tradition veut que les personnes assistant à la veillée fassent brûler un encens –qu’on ne trouve qu’au Temple du Feu une fois encore– après avoir prié pour le mort.
La veillée dure une nuit entière et parfois même commence en journée pour les plus grandes personnalités. C’est à l’aube que les Prêtres de Tsuku, et Prêtresses de Taisha, viennent récupérer le corps. Seule la famille peut désormais accompagner le cortège jusqu’au Temple.
Le mort est alors mené dans un Pavillon du Temple de Taisha où la famille ne peut entrer. Là, les Prêtresses récitent des prières et réalisent les rites pour convier la personne à retrouver Taisha et ainsi être guider vers sa Renaissance, dans une vie nouvelle.
Ceci fait, les Prêtres de Tsuku récupèrent le corps et guident la famille vers un Pavillon du Temple du Feu. Le cercueil sera disposé au milieu d’un bûcher et c’est avec une danse rituelle que les Prêtres de Tsuku viennent à enflammer le bois, laissant le feu emporter le corps, pour qu’il délivre l’âme qui s’en va alors rejoindre Taisha…
Une fois que le feu s'est naturellement éteint, les Prêtres déposent les cendres du mort dans une urne. Étrangement, le feu utilisé par les Prêtres de Tsuku ne laisse pas d’ossement, brûlant jusqu’à ces-derniers… Il est dit que le brasier est allumé par une flamme du Dieu du Feu lui-même, et que l’huile du cercueil est un amplificateur, récupéré de la salive même de Tsuku. Mais le Grand-Prêtre de cet ordre se garde bien de tout commentaire sur le sujet, même si aucun ne l’a jamais nié.
Une fois l’urne avec les cendres récupérée, une partie est donnée au Temple et la famille est invitée à déverser le reste selon la volonté testamentaire –s’il y en avait une– du défunt.
Sinon, par tradition, on disperse les cendres en partie dans le vent, en mer, dans la forêt, sur le sol extérieur de son foyer et dans la terre. Honorant ainsi Arashi, Seisui, Arano, Motenashi et Chi. Le peu de cendres restantes –une petite poignée– étant alors gardé par la famille, sur un autel funéraire. Il n’est pas rare dans les Grandes Familles de voir un pavillon dédié aux urnes du clan.
Il n’y a pas réellement de période de deuil chez les Ainokos. On respecte la personne ayant rejoint une nouvelle vie et on facilite son voyage vers sa renaissance par toutes ces traditions. Mais si le pleurer durant la veillée est normal, se morfondre sur sa mort serait une insulte, car cela serait refuser qu’il renaisse pour vivre une nouvelle vie, une vie que l’on souhaite souvent meilleure.
Évidemment, tout cela concerne les Ainokos Libres. Mais, comment cela se déroule pour les Ainokos Asservis ?
Et bien, pour les Natifs, on confie simplement leurs corps au Temple qui se charge des rites et de disperser leurs cendres. Néanmoins, sauf si le maître ou la maîtresse le désire, aucune urne n’est disposée en sa mémoire. Et le fait pour un Libre de conserver une urne avec les cendres de son asservi est quelque chose de tabou, qui est gardé caché, secret. Car un objet cassé n’a pas à être conservé.
Pour les Asservis qui le sont devenus suite à un Crime, ils reçoivent le même procédé que les Ainokos condamné à Mort ou aux Mines, et qui sont donc condamné suite à des exactions.
Les rites ne sont pas faits par les Prêtresses de Taisha. En fait, le premier rite est fait par les Prêtres de Kage, pour souhaiter à l’âme de se montrer forte, et d’accepter sa sentence pour ses crimes auprès de Kage, afin de devenir digne, lorsque Kage l’aura jugé possible, de rejoindre Taisha pour une renaissance. Ensuite, les Prêtres de Tsuku se chargent de mettre le feu au cercueil du défunt, sans danses ni chants funéraires. Juste en enflammant le bûcher, libérant l’âme. De plus, ce sont les seuls funérailles pratiqué de nuit, celles classiques voyant toujours la crémation faite de jour.
Il est à noter qu’aucunes veillées n’est pratiquée pour les asservis et les criminels. Ne permettant pas au défunt de faire « ses adieux ». Car que cela soit un objet ou un être impur, il n’a pas ce mérite.
Et pour les Humains, comment cela se déroule ?
Alors, les Humains Libres voient leur corps rapatriés en cas de mort, ceci afin d’avoir les obsèques en lien avec leurs cultures, leurs pays et leurs religions.
Mais pour les Humains Asservis… certains maîtres et maîtresses voient avec les Ambassades humaines pour offrir des rites funéraires en lien avec la croyance de leur « objet », mais ils sont rares.
Pourtant, offrir des obsèques à un humain asservi selon ses croyances n’est pas mal jugé, les ainokos étant fortement croyants, ils comprennent l’importance des rites et usages. Il s’agit là de respect des croyances et aussi de traditions. Et si un asservi sait qu’il sera à peine considéré pour ses funérailles, il sait qu’au moins il recevra prière et danse de la part des prêtres et prêtresses !
Mais ce qui rend rare le fait d’offrir à un humain des funérailles « adéquates », c’est le coût.
Il est bien souvent élevé, surtout pour un esclave ! Les Ambassades n’ayant pas que cela à faire –et elles envoient surtout des parias/déchets/criminels en esclaves selon leurs dires– elles préfèrent surtaxer les pratiques pour des obsèques. Bien évidemment, dans le cas des humains asservis natifs, ils ont simplement droit au même traitement que les ainokos nés esclaves.
Aussi, il n’est pas rare pour des Maîtres et Maîtresses de simplement offrir des funérailles d’asservis à l’humain/humaine en leur possession. Pouvant, au mieux, demander à une autorité religieuse vivant à l’ambassade de venir réciter quelques prières de son pays au défunt.
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