La Cité d’Hakba, un nom qui fait trembler les honnêtes commerçants, et grincer les dents des forces de l’ordre de chaque cité du désert. Ce nom est, pour les Ramalen, synonyme de pillage, de richesse, de légendes aussi. Oui, Hakba est pour les « gens du peuple » un simple mythe. Une légende du désert qui rend les voleurs toujours plus audacieux. Et pourtant, les puissants savent bien qu’elle existe. Pire, même s’ils savaient où elle se trouvait : ils ne pourraient rien faire tant nombre d’entre eux sont mouillés avec elle, voir, dépendant des flots de richesses et de marchandises qu’elle fait transiter depuis des siècles.

Si les légendes parlent d’une cité qui n’apparaît que lors des nuits glaciales, habiter par les esprits du désert et les voleurs, dissimulant les richesses de tous les pillages… La vérité en est bien loin.
Hakba est une étrange cité cachée. Elle est en fait bâtie sur de vieilles ruines, des ruines oubliées et d’une civilisation que ses habitants remercient d’un tel paradis.
A Hakba, il règne constamment une douce chaleur, ni trop lourde, ni glaciale. Une douce lumière sableuse donne l’illusion que les murs sont faits d’or le jour, et brillent comme les étoiles la nuit. Le clapotis de l’eau qui s’écoule dans une véritable rivière la jonchant porte les rires de quelques enfants des rues venu se désaltérer.

Mais, comment est-ce possible au cœur du désert ?! Tout simplement car la cité est souterraine. La rivière est une rivière souterraine qui alimente une petite oasis de passage, connue de très peu de gens. En fait, cette oasis est elle-même dissimulée par magie. Un rideau illusoire naît de puissantes protections magiques.

L’unique moyen de pénétrer Hakba, c’est d’avoir été initié à la magie d’illusion mais surtout, a un sort spécifique que les chefs des bandes de voleurs se transmettent par considération les uns pour les autres. Pirates des sables, on y trouve le fleuron de leurs prises. Les voleurs commercent alors entre eux. En leur nom, ou pour un riche dignitaire, peu importe. Trésors, antiquités, argents, bijoux, tapis, humains, outils, matériaux… Tout ce qui peut être volé y fini un jour, et se marchande.

Mais une telle ville aurait dû sombrer dans l’anarchie, non ? Hakba possède ses propres lois. Des lois que chacun veillent à respecter… Car quelqu’un qui a trahit les lois du désert sera traité en pestiférer et la mort vaudra mieux que le dédain et le rejet qu’il subira. Pour les habitants d’Hakba, les valeurs à respecter sont les suivantes :

• Ta parole, jamais tu ne trahiras.
Tout accord, quel qu’il soit, ne devra jamais être trahit sous peine d’apporter la honte et le déshonneur. Sous peine de le payer de sa vie.

• Viol et torture, jamais tu ne prodigueras.
Tout voleur qui se laissera aller à ces actes déshonorants se verra tuer et pris en chasse. Voleur n’est pas synonyme de Cruauté.

• Ton honneur, jamais tu ne souilleras.
Car tout s’achète à l’exception de l’Honneur. Que cela soit en payant une dette de vie, ou en honorant les esprits du désert, un natif d’Hakba se doit de ne jamais jeter la honte sur son nom.

Mais rare sont les gens de l’extérieurs à connaître ces préceptes… Aussi, le peuple craint-il les voleurs plus que tout. Et puis, seuls ceux d’Hakba et désireux d’être accepté du « Roi des Voleurs » ou prétendre au titre suivent réellement le code.

Car Hakba est dirigé par un « Roi ». Ce-dernier doit avoir acquit plus de richesse que son prédécesseur, prouver sa vaillance au combat, et avoir éliminé son prédécesseur de façon « juste et honnête » par la seule force de sa ruse. L’actuel Roi d’Hakba, Ismaël El'Hakba, est d’ailleurs connu de tout Ramal Saxin ! Sa troupe de bandits fait trembler aussi bien les habitants des plaines, que ceux du désert.

Mystique, secret, troublant, sensuel et fort… voilà comment est Hakba pour le commun des gens.