Quelle cruelle punition

2 minutes de lecture

Devoir prendre les ciseaux et me couper les cheveux !

Mes beaux cheveux bruns bouclés, étalés là à mes pieds ! je n'ai pas pu m'y résoudre moi-même, j'ai offert ma tête à un inconnu pour faire cette besogne en espérant qu'il ne me massacre pas non plus.

Ce supplice est une punition pour moi. Je m'étais promis que si j'étais reçu à ce concours d'entrée à cette brillante école, j'y sacrifierais mes beaux cheveux. Mais était-ce vraiment nécessaire ?

Devant cette nouvelle image que je ne reconnaissais pas, j'ai trouvé refuge dans ma chambre de bonne où je ne n'arrive même plus à respirer tellement les plantes envahissent tout l'espace.

Demain, l'étudiant que je suis, devra prendre son bâton de pélerin pour aller à la recherche d'un emploi qui me fera vivre et me passionnera aussi, tant qu'à faire.

De l'exterieur, je sais que j'ai l'air d'un "pince sans rire", mais dès que l'on me connait, et surtout lorsque je me sens en confiance, j'arrive à me lâcher et à blaguer avec mes amis.

Ma toute récente acceptation à l'école des avocats dans la région PACA a miné mon moral. Me voici loin de celle qui fait vibrer mon coeur depuis quelques temps.

Notre rencontre, quelque peu fracassante, par un beau matin ensoleillée, place du Tertre est mémorable. Elle fouillait dans son carton à dessins et moi, je cherchais dans mon téléphone le lieu exact du rendez-vous avec un ami et forcément, au détour d'une rue, nous nous sommes percutés.

Sans gravité aucune, mais alors que l'un et l'autre nous nous présentions des excuses à n'en plus finir, de fil en aiguille nous sommes allés prendre un café. Tant pis pour mon pote ! Bien sûr nous nous sommes revus, à Montmartre plusieurs fois.

J'ai aimé ses dessins à l'aquarelle, je l'écoutais me parler de sa peinture, de ses passions. Elle avait la gentillesse de ne pas m'interrompre lorsque je lui racontais mon quotidien.

Cette formation m'éloigne d'elle trop vite, et met déjà trop de distance entre nous.

Notre relation tiendra-t-elle ? Nous échangeons, malgré cet éloignement, grâce aux appels attendus patiemment ou pas, aux messages quotidiens.

Bientôt elle viendra me retrouver pour le temps d'un week-end que nous consacrerons à nous balader, à nous parler, à se raconter, à s'aimer.

Elle réveille cette petite flamme qui sommeillait au fin fond de mon coeur, de mon âme, tous deux blessés, fracassés, meurtris, par une vilaine histoire qui m'a rendu méfiant devant la gente féminine.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 3 versions.

Vous aimez lire NINA BOUIN ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0