Une histoire sans queue ni tête

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Malika avait enfin réussi à décider son amant à l’emmener faire un tour en forêt. C’était l’été et elle ne supportait plus la chaleur étouffante de la ville. Elle voulait batifoler à la campagne. Vêtue d’une robe estivale blanche à pois rouges plutôt courte, elle exhibait ses cuisses bronzées, en marchant rapidement devant lui. Le forçant à la suivre sous peine de la perdre de vue. Elle savait où elle voulait aller et quand elle atteignit la clairière elle ralentit un peu pour l’attendre. Au moment où il allait lui attraper la main, elle s’esquiva et partit en courant dans l’herbe folle et les fleurs multicolores, puis disparut dans cette mer verte, en s’allongeant en plein milieu. Son amant enivré par les fragrances de toutes ces fleurs, la poursuivit. Elle le rendait fou. Il courut en tous sens, et la croyait perdue quand enfin il la retrouva.

Elle était allongée dans l’herbe haute comme sur une couche moelleuse. Ses longs cheveux noirs répandus en corolle tout autour d’elle, emmêlés dans les tiges. Elle était un nouveau genre de fleur. Il déglutit devant cette vision : elle avait retiré sa robe et était allongée dessus, son corps bien que bronzé faisait une tache claire dans la clairière. Sa poitrine gonflée montait et descendait comme un petit animal vivant de manière autonome. Son mont de vénus se détachait sombre entre ses cuisses et l’amant ne pouvait plus fermer la bouche.

Pour l’aguicher encore plus, Malika avait posé ses mains entre tes cuisses, et glissant un doigt entre ses lèvres elle fixa sans ciller le regard hypnotisé de son amant. Il ne pouvait plus bouger et son érection gonfla aussitôt dans son short.

Il sortit enfin de sa torpeur et allait se jeter sur elle quand une lumière étrange apparut dans le ciel. Quoi, un fermier mécontent ? Mais non, une lumière en plein jour. Il leva les yeux le ciel et fut ébloui. Une forme ronde et vibrante descendait du ciel, environ 20 mètres de diamètre, et elle atterrit en douceur à coté de Malika. Une porte s’ouvrit et l’amant voulut s’interposer, mais il fut projeté à 10 mètres en arrière sans qu’on l’ait touché. Il aperçut alors un être bizarre sortir de la soucoupe : Grand comme un humain, sa couleur semblait changer selon là où il se trouvait, un peu comme un caméléon. Il avait deux jambes sur lesquelles il marchait, mais il avait beaucoup de bras… 3, 4, 5, 6 ! 6 bras… qu’est-ce que c’était que ça !?

Il approcha de Malika restée allongée et complétement figée. Puis elle se souleva du sol, alors que la créature ne l’avait pas touchée, elle flottait à un mètre environ. L’extra-terrestre se retourna et le corps flottant de Malika le suivit comme s’ils étaient liés par des attaches invisibles.

Dans sa tête, Malika entendait une voix lui parler doucement en français : restez calme, je peux vous parler par télépathie, je viens d’une planète très lointaine pour étudier la planète Terre, je ne vous veux pas de mal, je veux juste vous faire un examen d’observation et ensuite je vous ramènerai.

Ils disparurent dans le vaisseau qui s’envola dans le ciel. L’amant resta seul dans la clairière, avec son érection en berne, Grosjean comme devant.

Malika était allongée sur un lit d’hôpital et la créature s’approcha d’elle. Peu à peu sa tête se transforma, il se métamorphosait en un être humain. Sa tête prit la ressemblance de celle de l’amant de Malika, châtain aux yeux verts, la bouche charnue et sensuelle. Son corps ressemblait aussi à celui de son amant. A la différence que la créature avait non pas 2 bras, mais 6 tentacules.

Malika n’avait plus peur. Quand la créature la toucha avec une de ses tentacules, elle trouva sa texture très agréable, chaude et moelleuse, sensuelle pour tout dire. Aussitôt elle sentit une chaleur monter de son ventre, et sa fente devenir luisante d’humidité. Elle écarta les jambes et se laissa observer. La créature contemplait l’origine du monde.

Elle l’entendit lui parler dans la tête. Nous avons plusieurs points communs avec vous les humains. J’ai des jambes comme vous et une tête comme vous. Vous avez deux bras en revanche et pour ma part j’ai 6 membres. Ce ne sont pas seulement des membres pour appréhender les objets. Ce sont aussi des organes reproducteurs. Pour vous faire une meilleure image, c’est comme si j’avais 6 pénis pour vous.

Malika ne put retenir un cri de surprise en attrapant doucement une des tentacules entre ses mains. Elle la sentit vibrer et gonfler légèrement, puis devenir rosée. Elle la mit à sa bouche et la suçota, on aurait dit un sucre d’orge. C’était tellement inattendu, tellement doux et tendre. Elle avait l’impression que ça fondait dans sa bouche.

C’est exactement cela lui dit la voix, chacune de mes tentacules fond et se dissout légèrement à chaque acte sexuel, tout en se régénérant en permanence. Malika se sentait pénétré par la voix à un point. Elle avait envie de la créature. Elle avait à peine eu cette pensée, qu’elle sentit les autres tentacules s’approcher d’elle. L’une d’elle se glissa avec délicatesse entre ses lèvres, l’autre entre ses cuisses, elle n’avait jamais ressenti une telle douceur de pénétration, elle se mit à geindre. Un 3ème tentacule glissa dans son anus, sans qu’elle ne ressentît aucune gêne, car la taille s’adaptait à son petit trou. Deux autres tentacules titillèrent ses trous d’oreilles. Elle n’avait jamais pensé que l’intérieur de ses oreilles étaient une zone aussi érogène, elle gémissait comme une petite chatte. Enfin le 6ème tentacule voulut rentrer dans sa narine, mais elle refusa car elle avait un piercing douloureux. Alors elle la guida aussi vers sa bouche, si bien qu’elle se retrouva avec deux organes roses comme des pénis dans sa bouche qu’elle suçait en même temps.

Elle n’avait jamais vécu une telle sensation de plaisir, même avec 2 hommes ! Cette créature était incroyable. Pénétrée par tous ses orifices, Malika lévitait dans un état de sustentation sensitif. Tous ses sens à vif, exacerbés, sa peau irradiait de chaleur, et son ventre ondulait comme la mer. Elle fut à nouveau soulevée en l’air, portée par son orgasme et le pouvoir de lévitation de la créature. Elle cria son plaisir. Son amant octopode sembla se transformer à nouveau, il devint bleu translucide et ses membres semblaient phosphorescents, ils vibraient et émettaient des bruits de turbine. Elle fut inondée du sperme qui sortait de chacune de ses tentacules, et giclait à l’intérieur de son corps et débordait sur son corps, sa poitrine son ventre son visage, ses cheveux… Quelle extase.

Il la fit redescendre en douceur sur la table d’examen.

Après quelques instants, il la nettoya avec de l’eau chaude et la sécha avec un souffle chaud, et la remercia : je suis ravi d’avoir pu vous examiner. "Le plaisir était partagé" sourit-elle en extase encore, "je veux bien refaire cet examen quand vous voudrez."

  •  Je reviendrais quand vous serez prête, répondit-il sans explication.

Le vaisseau vrombit et lorsqu’il la raccompagna à la porte, elle pouvait à peine marcher. Elle était à nouveau dans la clairière. Elle descendit dans l’herbe et la porte se referma aussitôt derrière elle. La soucoupe s’envola et disparut.

Elle tourna la tête et aperçut son amant encore groggy dans un coin. Ils rentrèrent, elle planant sur un nuage, lui ne sachant pas s’il avait rêvé ou dormi.


Un mois plus tard, Malika sortit de la salle de bains les yeux exorbités. Elle criait car elle venait de comprendre ce que son amant octopode avait voulu lui dire alors : le test de grossesse était formel, elle était enceinte !

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