Je lève mon verre
Si loin de toi,
J'ai déjà songé
À ne plus être.
Pour vous,
J'ai eu l'envie d’en finir.
J’ai eu l'envie de fuir,
De fuir, de tout lâcher.
De quitter
Ce monde sans vie,
Sans foi ni loi.
*
Parfois, je me fais une raison,
Parfois, je danse dans la pénombre,
Et je m’envole loin de tout.
Loin de mes pensées noirâtre,
Loin de ma vie morne
Et sans espoir.
*
Je sais que je n’ai jamais
Aimé, mais sachez que j’ai,
Autrefois, apprécié
Partager, mon lit,
Mes repas,
Mes joies,
Mes peines,
Ma solitude.
*
Et maintenant que je suis seul,
J’avance à tâtons vers cette lueur,
Où de belles images s’offrent à moi.
Une vie remplie de mille couleurs,
De mille nuances,
Allant du bleu au rose.
*
Je les devines,
Elles sont plusieurs.
Elles m’attendent.
Elles ne sont pas humaines.
Mais, je n’arrive pas bien à les définir.
*
Leurs cheveux ondulent dans le vide,
Leur iris brillent et sont colorés,
Allant du rouge au doré.
Elles sont si belles,
Que les mots ne peuvent les décrire.
L’une me fait un sourire,
D’où il apparaît,
Deux belles et petites canines,
Bien blanches.
*
Elles sont élancées et grandes.
Je dirais deux mètres.
Je les devine,
Sourire aux lèvres,
J'avance.
*
À la vie, je porte un toast.
Et je lève mon verre
À l’amour.
Et un jour
Qui sait...
À l’amour propre.
À une autre manière d’aimer.
Une autre manière de rassembler.
Pour que chacun soit libre d’être un autre.
* *
*
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