Assis au bord du monde, le spleen pour compagnon

Joies dérisoires teintées de lucides impuissances

Ruminer les fautes consumant les fondations

Injures au destin en assourdissant silence

Brève éternité, anxiété perpétuelle

Enivré au jeu funeste du piètre enjôleur

Amoureux des passions comme un Pantagruel

De sa destinée il se voyait franc-tireur

Ouragan tumultueux sur figure sans fard

L’Ange protecteur, gardien éternel de son âme

A son secours surgit quand le drame s’en empare

Y semer poussières d’avenir, rêves d’oriflammes

Vers les rivages de l’océan cosmique, là où siège la Carène

Repoussée par les vents stellaires d’ingrates étoiles naissantes

Nébuleuse abritant les miracles de l’origine des mondes, demeure des dieux moqueurs

Des chars flamboyants franchirent la porte du Valhalla pour défier les hordes infâmes

Obéissante, la fidèle lune, bras armé des basses œuvres, déchaina les éléments

Les cieux déversèrent des grêles ravageuses, la foudre frappa les cavaliers en déroute

Les combattants se jetèrent les uns contre les autres comme des amants passionnés

S’en retournèrent aux ténèbres de funestes silhouettes

Au matin blafard, l’épique légende s’écrivit en lettre de sang

Sur sa figure des larmes écarlates se fraient un chemin dans les contours de sa peau

Chaque goutte en écho des batailles intérieures qui ont sculpté son être

Le crépuscule enflamme l'horizon, un brasier céleste teinté de rouge, de rose et d'orange

Son cœur ensanglanté répond aux teintes ardentes du firmament

L’homme et le cosmos, unis dans une danse universelle où la douleur et la beauté se fondent en une harmonie tragique

Une invitation à contempler la beauté éphémère de l'instant présent

Nuance et promesse de renouveau