Vianden, le 10. 11. 2028

J'ai prononcé ton prénom une ultime fois ce 05 novembre 2028 lors de mon appel. D'une voix blanche, j'ai laissé un bref message sur ta boîte vocale pour te présenter mes excuses verbalement. Je te les avais déjà transmises par texto deux jours plus tôt.

Mais qu'il soit écrit ou oral, chacun de mes mots résonne dans le néant absolu, dans ce vide universel qui emplit mon âme un peu plus, à chaque seconde écoulée, depuis ce fameux 24 avril où tes paroles suivantes me concernant " C'était une prise de risque calculée" ont jeté à nouveau l'opprobre sur mon coeur presque neuf.

Même si nul ne devrait jamais payer ce qu'il doit en marchant sur ses « Je- Nous », c'est pourtant ce que j'avais fait de mieux avec Toi, inlassablement, encore et toujours comme si j'étais l'unique responsable de tous ces clashs qui avaient rythmé notre relation chaotique très particulière parfois transcendantale, souvent infernale.

Bien que ton indifférence manifeste à mon égard me glace une fois de plus le sang, je t'accorde mon pardon. Par contre, tu deviens à présent et resteras jusqu' à mon dernier souffle au moment précis où les étoiles danseront derrière mes paupières closes, "Celui- dont- je- me- refuse- à-prononcer- le- nom ».

J'ai ainsi découvert à tes côtés qu' il n' existait sans doute pas plus pervers que deux zèbres zélés se foudroyant mutuellement! A partir de cet instant, moi, Kath- Erin Cosinsky, insère entre parenthèses tout ce que je hais au plus profond de ton être- au- monde lorsque la somme infinie de nos implacables jeux sont mis en exergue, pour narrer cet "Antre Nous" et tout ce qu'il impliqua dans mon existence...