In the heaven and earth antrum
22 .02. 2024
Suite aux réactions parfois plus que déconcertantes de certains concernant mes diverses créations, je réfléchis à ce que ma démarche artistique apporte à mon propre être au monde. Je partage ensuite cette petite note sur la toile :
« Non seulement, je prends un plaisir inouï à créer des photos surréalistes pour illustrer mes écrits, mais en plus, dans chacune d' elles , il y a tellement de traits personnels.....Et, cerise sur le gâteau, je parviens, dans un même temps, à admettre que cette démarche puisse paraître absurde aux yeux de certains! »
Quelques amis ne tardent guère à s' exprimer :
- Lauren : « T'occupe pas des autres Erin, on est toujours jugé d'imbécile aux yeux des cons ! »
- « Mais je ne me tracasse pas ma Lauren ni ne m' en offusque point non plus d' ailleurs..... j'avance tout simplement, lentement mais sûrement ! Je t'adore ! » lui répondis- je
- Emy : « T'as raison !!! »
- Joshua : « On est toujours l' imbécile de quelqu' un, on est toujours le con d' un autre... »
- Shirley : « Et pourtant, c' est une très belle démarche ! Belle soirée Erin »
- Alfonso : « Justement, mon amie, tu dois être conscient de ton être absurde. Le Surréalisme se retrouve dans un monde que peu de gens savent et peuvent apprécier. On doit étudier les théories du Surréalisme et de l' Absurde pour pouvoir comprendre à minima tes poèmes. Bonne nuit »
- « Bizouilles du coeur et surtout, encore merci à chacun d'entre vous les Amis » m' exclamai- je pour clôturer cet affectueux échange.
23. 02. 2024
Je suis d'une humeur très taquine ce matin et je m' amuse avec mes camarades avec ce petit jeu de mots improvisé:
- Sangsue Elle? Sang sue-moi! Juste sensuel à souhait .» lançai- je
- Jean : « Voici une excitante maxime! »
- Eric : « Bon ça ! Mhhh »
- « Hé, hé ! » rétorquai- je en riant
- Lauren : « Censure- moi ! »
- « Oh oui, encore ! » explosai- je, dans un éclat de rire.
24. 02. 2024
Je me laisse , bien malgré moi, à nouveau absorber par mon étrange monde où ne règne que silencieuse éloquence, cet eldorado spirituel duquel je ne sors que pour relire cette prose poétique dictée par mon inconscience prolifique:
« Ô voyageurs solitaires, libres- penseurs, pèlerins alanguis, vieillards aphones ! Par- delà Allure Recroquevillée , Corps Tétanisé, Faciès Emacié, Regard Vitrifié dans l'implacable hermétisme de maintes âmes et consciences asynchrones y déferle quelque crépusculaire défaillance, ode futile à cet originelle vacuité !
Mais soyez donc ! Oui, vous là ! Rongez votre frein à la dérobée, écumez de rage la salive incrustée dans vos chairs offusquées en lambeaux par tes sanglots salvateurs ô pluies de poussières étoilées : leur infime particule argentée, mon Eldorado spirituel, votre tombeau !
De l'illusionniste au marionnettiste, seul le véritable alchimiste vous irrite. Lié à ces zombies amnistiés, suscite- til toute désacralisation Ô Mythe ? »
Les commentaires que me laissent mes copains me touchent au plus profond comme à chaque fois :
- Micka : « Mais!!!!!!! C'est tout mon portrait, ermite saltimbanque dépersonnalisé, errant sans cesse à la recherche de tout et surtout de rien, acceptant la peur et quelques fois les reproches, je ne suis ni moine ni prince, le soir je vais cracher sur ma tombe pour hurler ma haine d'un monde déstructuré fait de misère et de honte... »
- Laurie : « j'aime beaucoup, merci, Erin. »
- Alfonso : « Heeeee Erin, j' adore. You are the best!!! »
- « Merci Alfonso, mais tu exagères un tantinet hein.... bien que ça me touche énormément...bizouilles du coeur. » ajoutai- je
- Tom : « Très original Erin et sans blague, c'est très puissant ! Courage!!! »
- Lorenzo : « Un registre poétique horrible, une angoisse existentielle et une vie surréaliste absorbent chaque mot. C'est très intéressant , Erin ! »
- « J' me fiche même la trouille en me relisant mon Lorenzo et c'est peu dire ! Merci de ta fidélité et de tes analyses toujours aussi bien ajustées à mon ressenti ... » le remerciai- je.
- Seb : « oulalalala...Que de haine ! »
- « Mais non, c' est d' l' amour vache, Seb ! » rétorquai- je , amusée.
- Sarah : « Une révolte contre la vieillesse et la mort, la vacuité pré ou post- mortem... Mieux vaut être surpris par elle plutôt que de l' attendre indéfiniment. Amour vache pour cette chienne de vie ? Pourquoi ne nous réserve- t- elle pas le meilleur pour la fin, et... pourquoi pas, qui sait ? En attendant, aimons ! »
- « Merci Sarah, je m' étais lancée un défi: me donner des frissons à la relecture de mon écrit. Je pense l'avoir relevé haut la main... Mais plus sérieusement, je me lève chaque matin en appréciant chaque petit instant et surtout en accueillant chaque surprise que me réserve ce jour nouveau... De l' Amour? Bien que je n' écrive pas publiquement sur ce sujet, j' offre pudiquement mes poèmes et mes mots aux destinataires concernés... Bizouilles du coeur ma Sarah et encore merci pour ta fidélité ! » ajoutai- je, touchée par chacun de ses mots.
- André : « J' aime le texte tout simplement, et l' illustration aussi est très à propos, chapeau, Erin ! »
- Sylviane : « J' aime, merci beaucoup ! Amitiés et bonne journée ! »
- Iliona : « Merci ma belle Erin de mon coeur ! »
- Irène : « Des mots forts qui soulèvent les tréfonds de l'âme... J'aime ! »
- Joshua : « C'est excellent, Erin ! Et ce n' est pas rien que JP SARTRE ait écrit LES MOTS vers la fin de sa carrière comme pour te permettre aussi d' en user voire d' en abuser comme tu le fais si intelligemment... Bravo et Merci... Très bonne soirée, Erin ! »
- « Je suis extrêmement touchée par chacun de tes mots qui résonneront encore longtemps dans mon esprit, Joshua ! Merci du plus profond de mon coeur et merveilleuse soirée à Toi aussi, bisous ! » lui avouai- je, les larmes aux yeux.
- Anaïs : « Tu me coupes le souffle, c'est fort ! »
- « Oui, percutant..... effectivement.... » reconnus- je, enthousiasmée.
- Florence : « Nos pensées de l' âme qui sont en nous pour nous apprendre sur nous- mêmes avant d' être reconnues, accueillies et gérer pour affiner une facette supplémentaire du diamant... Merci Erin pour l' illustration également qui se marie au texte. Bises »
- « Merci de tout coeur ma Flo, tes propos me vont droit au coeur. Douce soirée à toi ! Bisous étoilés. » lui dis- je, fascinée par son commentaire.
- Florence : « Chez moi il est 13h! Je te remercie pour ton art et ce travail sur ton âme qui se retrouve dans tes partages... »
- Lauren : « Joli ! »
- Mohamed : « Sublime, bravo ma poétesse ! »
- Carole : « Magnifique comme toujours ! Merci Erin ! »
- Jeanne : « Bisous et merci pour ce bel article ! »
- Sylviane : « Encore bravo Erin, c' est magnifiquement écrit. Bises »
- Jo : « Il ne faut pas craindre l' obscur, ce n' est que pour mieux affronter la clarté de la vie et nos ressentis !!! Comme d' habitude, j aime ma Erin et merci du fond du coeur pour ce partage ! Gros bisous. »
- Karine : « Superbe Erin, , merci et gros bisous »
- Maria : « Ma Erin, c'est toujours aussi magnifique tes écrits, j' adore ! Gros bisous. »
- Brigitte : « Merci Erin ! Très bel écrit. Gros bisous »
- Abdel : « C' est vraiment superbe ma chère Erin ! Merci bien et bonne soirée. »
- Lise : « Merci ma chère Erin, encore un texte tout en émotions. Tu vas et nous entraîne dans les profondeurs des âmes ... Bisous du coeur ! »
Ce soir, pour m'endormir, je me laisse bercer par l' écho de cette petite phrase résonnant en mon for intérieur: « La pensée poétique [...] est l'ennemie de la patine et elle est perpétuellement en garde contre tout ce qui peut brûler de l'appréhender : c'est en cela qu'elle se distingue, par essence, de la pensée ordinaire. Pour rester ce qu'elle doit être, conductrice d'électricité mentale, il faut avant tout qu'elle se charge en milieu isolé. » (Arcane 17, André Breton, p 11)
28. 02. 2024
Aujourd'hui, l' extrait suivant du bouquin de C.G.Y me percute de plein fouet:
" Comment peut-on voir la lumière sans l' ombre, percevoir le silence sans bruit, atteindre la sagesse sans la folie? Devenir fou n' est pas un art. Mais de la folie extraire la sagesse, voilà sans doute le comble de l' art. La folie est la mère des sages, jamais l' intelligence. " ( C.G. Jung, L'âme et la vie)
02. 03. 2024
Ma petite dernière semble juste enrhumée mais en soirée une toux sèche continue m' inquiète énormément. Je lui dégage son nez, lui donne du sirop mais rien n'y fait. Je me couche auprès d' elle pour la veiller, sa température atteint les 40 degrés au milieu de la nuit. Je tente de l' abaisser mais elle vomit l'anti- fièvre tant elle tousse. Deux longues heures passent encore ainsi, elle a de plus en plus de mal à respirer, gémit tant elle est épuisée.
A l' aube, je prépare son nécessaire de toilette et je me rends directement aux urgences sans passer par le médecin traitant pour éviter une perte de temps... Dans la voiture, ses lèvres bleuissent, son regard est absent. Le trajet me parait une éternité....
A notre arrivée, elle est immédiatement prise en charge puis "branchée" sous monitoring et oxygène. Le pédiatre me regarde alors d' un air hautain puis me demande sèchement sur un ton accusateur:
- « Pourquoi avez vous attendu si longtemps avant de me l' amener? »
Je lui réponds furieuse :
- « Elle allait bien jusqu'à hier soir... »
Puis je lui détaille les différentes étapes… Je nage en plein cauchemar : non seulement, mon coeur de Maman saigne à voir ma pupuce si mal en point mais pour couronner le tout, le docteur me suspecte d' avoir attendu trop longtemps avant de consulter!!!!!!!
Après son auscultation et les premiers examens, le diagnostic tombe et... le toubib se radoucit en s' excusant au passage: en fait, elle fait une crise d' asthme ingérable ( elle n' en avait encore jamais eu) sur, au départ, un "bête" rhume.
Elle est cyanosée et en acidose ; les radios montrent des tâches aux poumons , peut- être une grosse infection mais il faut attendre les résultats de la culture. Comme elle a énormément de température, elle reçoit déjà par intraveineuse des antibiotiques à large spectre, du médrol, des aérosols toutes les trois heures, et trois litres d'oxygène en permanence. La nuit sera déterminante pour envisager ou non un transfert vers une unité pédiatrique plus spécialisée ; dans l'attente, elle restera en réa ici…
Nous, ses parents, sommes consternés, affligés de savoir notre "Poussin" tellement malade... Nous n' avons même plus de mots assez puissants pour décrire notre ressenti.... Hier, elle galopait joyeusement entre les rayons du magasin, se régalait du "pain perdu" que j' avais préparé pour le goûter; aujourd'hui, elle lutte pour survivre, reliée à ces appareils, si minuscule sur un lit d' hôpital bien trop grand pour elle... Chienne de Vie!!!!!
03. 03. 2024
Ce matin, après une nuit passée sous 3L d'O2 , elle n' en reçoit "plus que" 2L et sa saturation demeure stable.... Par contre, dès que l' on tente de diminuer encore un peu, tout dégringole. Physiquement, c' est très impressionnant: elle tremble de partout et ne tient pas debout. Il s' agit probablement des effets secondaires liés au médrol et au ventolin à forte dose qu' elle reçoit en traitement d' attaque pour lever la crise. Maintenant, nous attendons impatiemment les résultats pour savoir de quelle genre d' infection elle souffre et s' il faut changer ou non l' antibiotique…
Quant à moi, j' ai cette funeste impression d' évoluer dans un monde parallèle où le " bip- bip" infernal des machines rythme les journées comme les nuits ; où le temps se suspend dès que l' alarme du monitoring retentit, où chacun des souffles de mon bébé, aussi court soit- il, représente un précieux trésor, une promesse de Vie...
Perdue dans mes songes, je me souviens avoir rendez- vous avec toi; je te laisse donc à la hâte un message pour l' annuler.
04. 03. 2024
Ouf, enfin! Cette journée commence sous de meilleures auspices, le traitement fonctionne! Ma "Chérie" respire de mieux en mieux, joue dans son lit; les infirmières diminuent l' oxygène doucement au fil des heures; la saturation reste stable.
En fin d' après-midi, elle quitte la réa pour une chambre même si elle reste toujours sous monitoring pour prévenir toute nouvelle désaturation. Et la cerise sur le gâteau: si elle parvient à se passer d' oxygène durant la nuit, elle pourra rentrer à la maison demain après- midi et y continuer ses soins. Ce serait vraiment formidable!!!! Je croise les doigts très fort!
05. 03. 2024
Hourra!!! Je suis complètement HS mais très heureuse de retrouver mon petit nid douillet avec ma pitchounette. Elle recevra un protocole assez lourd à base de cortisone pendant trois mois. Pour l' instant, il faut continuer celui instauré à l' hosto pour guérir sa pneumonie complètement. C' est loin d' être simple mais au moins, elle est dans son environnement, auprès de nous!
J' en profite, en soirée, pour remercier sur la toile tous ceux qui nous ont soutenus par leurs visites, coups de téléphone, messages et pensées positives. Par contre, ton soutien , lui, était sans doute invisible... hum... Hum...
Je tente de te joindre en vain et laisse finalement exploser mon humeur noire teintée d’un profond désarroi:
- « Vu que je tombe sur ta messagerie à chaque fois ( Tu me boudes?), juste ce sms pour reprendre un RV dans la semaine prochaine ( ma puce revient de loin et nécessite maintenant des soins à la maison). Voilà la raison de mon absence lundi si cela t’ intéresse bien évidemment!!!! »
En l’absence de réaction de ta part, je fulmine de rage et me laisse aller sous le “statut” d’ un ami commun en exprimant mon ressenti à ton égard! Quasi immédiatement, tu m’ appelles, me présentes tes excuses. Je pleure , m’ emballe, et t’ envoie dans la tronche :
- « Au final , je ne suis qu’une source de revenus à tes yeux! »
Tu réfutes illico cet argument mais je continue sur ma lancée :
- « Pourtant , je remarque qu’ à chaque fois que je me décommande en raison d’ une urgence justifiée, d’ une réelle impossibilité , tu ne réponds pas et il me faut toujours attendre plusieurs jours pour que tu daignes enfin me fixer un nouveau RV. »
Pour toute réponse, fuse un :
- « Erin, tu pars encore dans tes délires ! »
Je suis littéralement effondrée… Tu tentes en vain de prévoir une date pour travailler tout cela mais je refuse catégoriquement, décontenancée et en larmes:
- « Non, je ne sais même plus si je veux continuer ou non à bosser avec toi, j’ ai besoin d’ y réfléchir! »
J’ ai à peine raccroché que je culpabilise déjà à l’ idée de m’ être emportée de la sorte; plusieurs séances défilent dans mon esprit… Vers 21h44, je décide de te livrer par sms tout ce qui se passe en moi à cet instant précis:
- « Merci d’ avoir appelé pour t’excuser mais je sanglote depuis un moment car je t’ ai sans doute bien trop idéalisé, trop encensé en tant que thérapeute. C’ est une brutale désacralisation. Je pensais que toutes ces années de collaboration et de travail acharné avaient autant de sens pour toi que pour moi. Sache que si je venais à apprendre qu’ il t’ était arrivé un sale coup, à toi, à ta petite femme d’amour ou à un de tes loulous, j’ en serais fort peinée et t’ aurais transmis discrètement ( comme à mon habitude, en restant à ma place, en retrait) mon soutien et cela du fond du coeur… »
Puis j’ enchaîne:
- « Je n’ ai plus de yeux, ils ont été brûlés par toute la souffrance du monde: cette petite phrase de toi résonne toujours en moi depuis que je l’ ai lue. Cela me semblait tellement empreint d' une douloureuse pudeur, touchante et profonde à la fois… Les trois dernières séances, j’ ai particulièrement cherché à fixer et soutenir ton regard pour tenter de m’ imprégner encore de cette sensibilité à fleur de peau qui te caractérisait au moment de l’ écrire… Tu as , l’ avant dernière séance, dit: - Je ne te regarde pas dans les yeux, non que je veuille les fuir mais c’est pour mieux réfléchir- ; sourire de ma part car je fouillais aux tréfonds des tiens à cet instant précis… Cela juste pour t’ exprimer qu’ à travers les statuts et commentaires sur FB, mon coeur vibre, tressaille , saigne ou s’ extasie… Ceux que je laisse en mode public te sont toujours destinés car ils ont pour but de pouvoir éventuellement t’ aider, si tu les lisais, à préparer la séance et travailler ce ressenti. »
Il est 23h54 lorsque je reçois ceci de ta part :
- « Message bien reçu! Encore de tout coeur désolé! »
07. 03. 2024
Nous fixons un RV demain matin. J’ en profite pour te partager mon hypothèse émise cette nuit ( Je sais, je devrais penser à dormir de temps à autre) concernant ma réaction fulgurante:
- « Ma colère à laissé place à de nombreux feedbacks et à une introspection profonde grâce notamment à la relecture de tous mes résumés de bouquins… Je crois avoir compris ce qui a déclenché mon comportement agressif empreint d’ une incommensurable tristesse! Tu n’ y serais dans ce cas pour rien puisque ce serait en relation directe avec la naissance de ma fille et tu en as malheureusement fait les frais. »
Encore une fois, je te trouve des excuses comme si c’ était impensable que tu puisses commettre une erreur… Tu es être humain avant d’être psy après tout ! Enfin, j’ imagine… je suppose…
En soirée, ce proverbe suivant: « Plus tu transportes les douleurs du passé, moins tu profites des belles choses d' aujourd'hui. » engendre une sympathique discussion avec mon ami Josh qui en donne le ton:
- « C' est vrai les colères qui nous remontent du passé constituent un couvercle qui nous empêche de vivre le présent.. Mais que faire ?
- Les identifier... et les travailler!
- Est- il possible de rattacher une colère d' aujourd'hui avec une frustration ou un préjudice ou encore une souffrance d' autrefois ? Cela paraît difficile…
- J' en ai la certitude absolue en ce qui me concerne bien évidemment!
- Question de sensibilité, d'intuition sans doute, alors…
- De travail sur soi surtout!
- Vous croyez que sans une psychanalyse ? ... C'est un débat qui a eu lieu dans le cadre d'une conférence de philosophie dans ma ville dernièrement : on relève tous de la psychanalyse…
- Je dirais plutôt que parfois, nous avons besoin d'être guidé sur notre chemin de vie pour braver les embûches qui font obstacle à notre devenir. Certains parviennent à surmonter en apparence, d'eux- mêmes, à leurs manières, au risque évident d' encenser leurs blessures inconscientes, d'autres choisiront de les identifier et de les travailler pour s'en libérer définitivement…
- C'est aussi la souffrance de notre condition qui est en cause dans cette remontée de nos colères passées... On a sans doute à apprendre à la travailler, à la faire évoluer également et à accepter ce qui n' est pas modifiable…
- Surtout les compulsions de répétitions, à mon sens... Accepter, non, je ne crois pas que le fait d' accepter ou de pardonner soit nécessaire pour y parvenir! Ce sont des idées ( l' acceptation à tout prix et le pardon) inculquées , style la fameuse prière de Marc Aurèle mais se forcer à le faire nous empêcherait justement d'être authentique et en adéquation avec nous- mêmes... LE PARDON ET CERTAINES ACCEPTATIONS N'ONT JAMAIS GUERI PERSONNE!!!
- Tout- à- fait d'accord. Je parlais de ce qui n'est pas modifiable dans notre vie au long cours son déroulement, sa sémantique, et qu'on est bien forcé d' accepter sous peine de tomber dans la mélancolie.
- Ce sont des "règles" de conduite imposées par nos traditions judéo- chrétiennes... Se sentir forcé d' accepter, non! Tu peux toujours transformer l' horreur en OR!
- Bien sûr, mais je crois savoir qu'on n' y échappe pas entièrement , quelles que soient nos convictions, car les moeurs sociales en sont largement imprégnées encore. Oui, on peut transformer des choses de façon très poussée par l' art, la sublimation, le travail tout simplement. Mais ce qui a été perdu par préjudice est perdu, et doit être accepté à mon sens. La rancoeur ne servirait à rien.
- Sans doute, nous avons baigné toute notre enfance là- dedans mais, une fois adulte, il nous est possible de faire un " tri"... Machouiller puis avaler et digérer ou recracher ce qui ne nous convient plus ou ne nous a jamais convenu!
- Bien entendu.. sachant qu' on restera toujours en partie aveugle de ce que l' on fait. Et c'est peut- être cela l' inconscient.
- La rancoeur ou la colère malsaine peuvent être justement le déclic qui permettront d' en identifier l' origine profonde pour ensuite, les travailler…
- Je veux bien le croire... Je pense qu' en cas de blocage, il faut avoir l' apport d' un analyste pour voir clair dans tout ça…
- Il n' y a pas de secret: encore et toujours s' ajuster au mieux à nous- même! Nous ne serons jamais parfaits mais tentons au moins d' ETRE et de nous responsabiliser! C' est déjà une grande victoire en Soi !
- Entre la nature et la condition humaine, je ne tranche pas; je dis que les deux font partie intégrante de nous. On a donc beaucoup à déchiffrer…
- Oui, l' aide d' un psychothérapeute peut changer le cours d' une destinée. C'est une grande aventure , aussi semée d' embûches, mais tellement enrichissante…
- C'est une aventure enrichissante, c' est vrai... qu' il faut tantôt laisser filer pour ne pas perdre notre naturel et nos sentiments, tantôt travailler pour lui donner son tracé... Un sacré travail de psychologie! Vous êtes psy en même temps que poétesse ?
- Non, pas du tout!
- Tout ce qu' on a évoqué peut s' entendre, chacun à sa façon en somme, mais il y a la question du trauma qui reste difficilement surmontable. Le trauma d' un échec, d' un choc émotionnel, etc.
- Une thérapie est sans doute la mieux appropriée pour aider à surmonter les traumatismes qui peuvent avoir un retentissement sur tous les aspects de la vie de la victime. A force d' écoute attentive, de patience, d' aide, de travail ( non négligeable), de collaboration entre le thérapeute et le thérapeuté ( essentiel), il est possible de "guérir" en grande partie ou totalement. La blessure sera , certes , toujours présente, mais beaucoup moins et de moins en moins douloureuse...
- Les sentiments de culpabilité sont durs à déconnecter aussi, ils sont souvent liés aux états dépressifs. » Tiens donc, mon ennemie, cette invincible; celle dont je mentionnais les ravages un peu plus haut... "
Qu' y répondre? Je préfère quitter la conversation sur la pointe des pieds!
Qu' adviendra- t- il de ce "Nous"? Je n' en sais fichtre rien! Toujours est- il que depuis, nos séances sont très pénibles … Je ne te fais plus confiance de la même façon, une partie de celle- ci s’ est dissipée, évanouie. J’ ai cette sordide impression que le regard que tu me portes a changé, que tu m’ apprécies de moins en moins .
Peut- être est- ce tout simplement lié à l’ extrême sensibilité des sujets abordés ou à cette peur inouïe que tu n’ accordes pas de crédit à toute cette souffrance passée vécue avec mes parents, mon compagnon sans compter cette crainte permanente de ton jugement par rapport à mes choix de vie ( préférer vivre une relation compliquée que de me retrouver à la rue avec mes puces).
10. 03. 2024
Tu occupes toutes mes pensées lorsque j' écris dans un anglais, aussi approximatif soit- il, peut- être même maladroitement " In the Heaven and earth antrum" :
« It may be the time to daydream,
To believe beyond appearances,
In the reality of an inner world,…
Where languished ever since,
This spiritual being, a little child,
which is waiting to his mummy!!!
Without you, he will be eternally,
A losted rose in this frozen desert!!!
Look into your soul presently,
Search for your mind fuddled,
Unlock generous your heart ,
And you'll find this absolute key,
To this heaven and heart mythical antrum!!!!
In this surreal here and elsewhere ...
My strange silent world implying...
Deeply anchored in my glance at the life...
I'm going to escape and to obscure me...
As on this will be my eternal right of way ...
Towards this "here and now" to realize me!!!!!
I looked into your soul presently,
I searched for your mind fuddled,
Unlocked generous your heart ,
And I finally discovered this absolute key,
To this heaven and heart mythical antrum!!!!
Since then, I exist with my own eyes,
Even if you have stopped me enjoying ,
Was it therefore the price to pay to be free? »
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