25. 10. 2026

Ce matin, Eve était très mal en point. Hier soir, comme Audric travaillait tard, les puces et moi nous sommes commandées des pizzas. Nous avons passé une très belle soirée toutes les trois à discuter de nos projets à réaliser durant les vacances d'automne. Je revois encore Eve sautiller joyeusement dans l'escalier en montant se coucher.

Durant la nuit, elle a pleuré puis a vomi. Elle s'est difficilement ré- endormie. A l'aube, les vomissements ont repris de plus belle, elle ne tenait même plus un verre d'eau. Elle était inerte, brûlante de fièvre. Vu son état inquiétant, j'ai pris un rendez- vous en urgence chez le médecin traitant. Après l'avoir examinée, il suspecte une méningite et l'envoie directement à l'hôpital pour effectuer diverses analyses sanguines.

Je suis effrayée, mes larmes coulent à profusion : j'ai tellement peur que mon Trésor, ma Princesse d'Amour, mon Rayon de Soleil, mon Mini- Moi ait chopé cette saleté... Après quelques perfusions pour la réhydrater et des anti- vomitifs, son état s'améliore heureusement rapidement. Ce soir, les résultats nous parviennent : il s'agit d'une simple virose.

Oufffff! Quel soulagement! Elle restera malgré tout en observation cette nuit et sortira logiquement demain après- midi. Marie se propose d'emblée d'accueillir Lydie chez Elle pour que je puisse veiller Eve la nuit. Quant à Jeanine, ma petite voisine, elle surveillera la maison durant notre absence. Quel bonheur de pouvoir compter sur des amis aussi formidables!

26. 10. 2026

Ce soir, Eve se sent nettement mieux et dort à présent comme un bébé. J'en profite pour remercier vivement Marie et Jeannine via ce post :

• « Si la vie te donne une centaine de raison de pleurer, montre- lui que tu as un millier de raison de sourire parce que même dans les moments difficiles, il y a toujours des Etres qui se donnent sans compter pour soulager votre peine, pour vous rassurer, pour vous donner de l'Amour, pour vous accueillir chaleureusement vous et vos proches tels que vous êtes! Encore mille mercis Marie et Jeanine pour tout ce que vous faites pour Nous, Lydie et Eve. Cela vaut tout l'or du monde! Je vous aime très fort! »

28. 10. 2026

Décidément, certaines lectures ont l'art particulier de me ramener à Toi! Si j'assemble ces trois extraits de E.E Schmitt, Maupassant et Baudelaire à la suite l un de l'autre, le résultat m'apparaît saisissant : « Je n'ai aucun don pour l'indifférence. Le monde ne sera pas détruit par ceux qui commettent le mal mais par ceux qui le contemplent sans réagir... Mais sait- on quels sont les sages et quels sont les fous dans cette vie où la raison devrait souvent s'appeler sottise et la folie s'appeler génie? Un éclair puis la nuit! Fugitive beauté dont le regard m'a fait soudainement renaître, ne te verrai- je plus que dans l'éternité?»

29. 10. 2026

En matinée, après avoir fouillé dans mes notes bordéliques, j'en corrige un extrait afin d'ajuster au plus près chacun de mes mots qui soit puis le poste à ton attention :

• « Durant toutes ces années, il avait vécu en retrait de celle qu'il déifiait en vain tout comme je l'aimais secrètement avec passion et le désirait ardemment dans l'ombre sans succès pour ce qu'il était au plus profond de lui- même depuis notre rencontre. Il m'avait fallu d'abord oser me l'avouer pour être enfin en mesure de lui exprimer de toutes les façons possibles et espérer enfin rompre cette boucle infernale. Sa posture de thérapeute me censurait d'ores et déjà par son indifférence manifeste à l'égard de mes sentiments... Et pourtant, je suis simplement un être humain au même titre que lui, ni plus, ni moins... J'en mourrai sans doute tôt ou tard car me sentir reniée dans mon propre être- au- monde est un véritable crève- coeur! »

A 12H42, torturée par le silence, ton silence, je tente de te joindre en pure perte au téléphone avant de te transmettre un sms auquel tu réponds finalement :

• « Comment dois- je réagir face à ton silence? T'ai- je blessé malgré mes précautions? Ne suis- je à tes yeux qu'un être n'inspirant que le mépris et l'indifférence? Que tu ne sois pas amoureux de moi, je le sais; c'est acquis mais... Parle- moi stp...

• Hello, Erin. Aucun mépris de ma part, pas de blessure non plus. Je respecte ton choix . Je n'ai jamais voulu diriger ta vie et je reste dans cette posture. J'imagine ta difficulté. Je ne suis pas dans la possibilité de te parler maintenant. Bon après- midi.

• Quelle est donc la marge entre le respect et l'indifférence? Comment peux- tu imaginer ce que tu ne ressens pas? Tu n'as jamais dirigé ma vie, tu m'as accompagné sur mon chemin... »

Mais quelle enflure! Ta posture de piètre augure murmure, à vive allure, mes futures ratures:

« Si d'un geste coupable, l'ironie te demandait encore l'aumône ; un zeste coupable, l'absurdité t'abandonnerait à Perséphone!

Ma parole? Tu pleures!? Pour l'heure, il l'effleure du bout des ailes... Ce n'est pas mon rôle! Sur son île, les fleurs dues boudaient- elles?

Je ne sais pas... quand bien même, ne suis déjà plus! Tous ces pas... Non! L'Invisible cible l'Invincible, l'ongle rongé dans un angle mort.

Les piliers de ta sagesse fanent ici ma quête : Ô Absolu, quel trépas ! Ta posture me censure à tort, mon Jour doigta sa Nuit avec remord...

Ô Improbable Conscience, ton automne sécrète à genoux ce « je- nous ». Là, sous tes tirs, l' Impensable Résistance s'étire, quelque regret se tire!

Et Vous, pensées secrètes bercées d'humiliations, échappez donc au Fou : ici, l'indifférence dévore votre ignorance, l'évidence en perd le nord, Sire! »