Les lumières dans l’obscurité
Jean voulait se promener, prendre l’air, respirer. Respirer, il ne l’avait pas fait depuis si longtemps.
Il marchait pour trouver un but à sa vie, il vit une luciole éclatante, une beauté si inconnue mais si belle.
Il suivit cette lumière, son cœur respirait enfin, il avait l’impression que ça l’emmenait quelque part il se dirigea vers un lieu isolé mais si beau. Un endroit où il voulait aller depuis si longtemps. La luciole s’arrêta et plein d’autres lumières apparaissaient. Jean était heureux, son monde si sombre était illuminé. Une voix hésitante émergea derrière lui, il resta paralysé, il connaissait cette voix. « Toi… Toi aussi elle t’en emmener ici n’est-ce pas, Jean. »
Jean se retourna, il savait que c’était elle.
« oui …Je suis désolé Mélodie… pour tout, je sais pas pourquoi j’ai fait tout ça. »
« Écoute Jean je » elle fut arrêtée d’un coup
« Je mérite… JE MÉRITE DE CREVER, PUTAIN ! MES PARENTS SE SENTENT MAL, TOUT EST DE MA FAUTE, JE SUIS UNE MERDE, JE MÉRITE PAS DE VIVRE, ALORS POURQUOI JE VIS MALGRÉ TOUT ? QU’IMPORTE CE QUE JE FAIS, ÇA NE FONCTIONNE PAS. » « Arrête Jean, ne dis pas ça, ce n’est pas de ta faute. »
« Regarde tes bras, c’est ma faute encore, dit-il en hurlant toute sa tristesse emmagasinée.
Je les ai acceptés, ils font partie de moi maintenant, avant j’avais honte de ça, mais maintenant, tu as vu pour la première fois… j’ai des manches courtes.
Je pense arrêter de souffrir totalement un jour, c’est un objectif. Mais… je ne t’en veux pas. Je comprends ce que tu as fait, et d’une certaine façon… je t’ai déjà pardonné. Maintenant il suffit juste que tu te pardonnes toi-même. » « …Merci… Mélodie… » murmura-t-il d’une voix abîmée. « Mais comment… pourquoi. C’est drôle, on dit toujours que les hommes sont plus forts mentalement, mais en fait ce n’est pas vrai. » Dit-il calmement. « C’était il y a quelques mois, la dernière fois que je l’ai fait c’était d’une façon différente. Je me suis fait surprendre par quelqu’un qui était venu pour faire une surprise, quelqu’un de proche. Il a crié et a appelé les urgences.
Je lui ai dit de ne pas le faire, que ce n’était rien, j’étais étourdi à ce moment-là. »
« J’avais commencé il n’y a même pas 2 minutes. »
« On m’a emmené d’urgence, tout était flou, on m’a emmené dans une salle et ils m’ont mis un casque, de l’air rentrait par ce casque, je me suis évanoui, j’ai cru ne pas me réveiller, ils ont été rapides, j’ai été dans leur salle depuis ma maison en 4 minutes. »
« Quand je me suis réveillé, j’étais encore étourdi, après tout ça j’ai vu des spécialistes pour m’aider, au début je ne voulais pas, une peur d’accepter mes problèmes. Je n’étais pas normal, les psychiatres me l’ont toujours dit, mais maintenant je suis presque normal. »
« Tu as toujours été normal… c’est moi qui ne l’ai jamais été. Ne dis plus jamais que tu n’es pas normal, tu es même plus que normal. » Dit-il avec conviction
« Merci… Jean, et si… on arrêtait de parler du bon vieux temps. »
« Je veux t’aider… Jean, t’aider à passer de l’avant. »
« Merci… Mélodie, je t’aiderai… aussi. »
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