Durant la nuit, mon frère me rejoint en pleurs.

- Moi : Qui y-a-t-il Jean ?

- Jean en pleurs : Un garçon au foot, il s'est moqué de moi.

- Moi : Qu'est-ce qui s'est passé ?

- Jean en pleurs : Y'a un garçon dans l’équipe, il m’a baissé le short et mon slip est descendu avec.

- Moi : Ah oui donc tout le monde a vu ton sexe

- Jean en pleurs : Oui, du coup ils m’appellent « le gamin », parce que je n’ai pas de poils.

- Moi : C'est vraiment des cons ces garçons.

- Jean en pleurs : Je ne sais pas trop quoi faire.

- Moi : Ignore-les, ils te laisseront tranquille, tu es quelqu'un de bien toi, ils auront les glandes car contrairement à toi ils resteront seuls.

- Jean en pleurs : Mais en attendant ils se moquent de moi.

- Moi : Reste avec tes vrais amis, ceux qui ne te jugent pas, et ignore les débiles. Ça se trouve, ils se moquent, mais ils ont exactement le même problème. Si jamais ça continue, il faudra en parler aux parents. Je sais que tu n'as pas très envie d'en parler avec eux, mais s’ils t’embêtent trop tu n’auras probablement pas le choix.

- Jean en pleurs : D'accord. Merci frérot.

- Moi : De rien, moi je t'aime quoi qu'il arrive.

- Jean séchant ses larmes : Je peux dormir avec toi cette nuit, j'ai besoin de réconfort.

- Moi : Bien sûr !

Je le prends dans les bras, nous nous rendormons rapidement.

Au petit matin ce fut Jean qui me réveille à nouveau.

-Jean : Pierrot ?

-Moi pas encore réveillé: Ummm

-Jean : Pour te remercier de ce que tu fais pour moi, je t'ai préparé ton déjeuner.

-Moi : C'est gentil !

Jean me prend dans ses bras et me serre fort. Je le prends dans mes bras pour le réconforter. Je me lève dans l'élan et l’accompagne dans la cuisine.

- Jean : Dis-moi, hier quand je suis allé au foot tu as fait quoi ?

- Moi hésitant : Euh….

Jean et moi parlons de tout en temps normal, du bien et du moins bien. Mais vu les problèmes qu'a eus Jean hier, je n'ai pas très envie de lui faire part de mon bonheur récent.

- Jean : Tu ne veux pas me dire ?

- Moi : Ben, vu ce qui t'es arrivé, je n'ose pas trop.

- Jean : S'il te plaît, ça me fera du bien d'avoir de bonnes nouvelles.

- Moi : D'accord, mais j'ai deux conditions, il faut que tu me promettes de ne rien dire aux parents d'une, et de deux je ne te dirai pas tout.

- Jean : D'accord, je ne dirai rien.

- Moi : Ba j'ai embrassé quelqu'un hier, et on s'est mis en couple.

- Jean souriant : Sérieux ? Qui c'est ?

- Moi : Vu que c'est tout neuf, je ne préfère pas trop te dire qui c'est. Mais si ça se concrétise je t'en dirais plus.

- Jean souriant : D'accord mais elle est jolie ?

Je rigole devant l'absurdité de la question mais finis par lui faire signe de la tête que oui. Jean rigole également car il vient de comprendre que sa question ne pouvait pas avoir d'autre réponse de ma part que celle que je lui avais donnée.

- Moi : Bon aujourd'hui on a quoi comme tâches ?

- Jean : Tondeuse chez mamie et ici, et sortir les poubelles.

- Moi : Qu'est-ce que tu préfères ?

- Jean : J'ai bien envie d’aller voir mamie.

- Moi : Ok tu lui demanderas si elle a besoin qu'on l'aide pour autre chose car à son âge on a souvent besoin d'aide.

- Jean : D'accord.

Jean part à vélo, mamie n'habite pas si loin mais il y sera plus vite.

Quelques heures plus tard, alors que j'ai fini de passer la tondeuse et que je me suis occupé des poubelles, ne voyant pas Jean revenir et vu l'heure avancée de la matinée, je pense alors que mamie lui a fait à manger. Je me décide donc pour passer à table. Maman nous avait préparé des pâtes carbonara, il faut les réchauffer au micro-ondes. Je prévois de partir directement chez Amandine dès que j'aurai fini.