Chapitre 5 : Partie 1 & 2
Plus tard dans la matinée.
- Moi : Tu vois Alan toi aujourd'hui ?
- Jean : Oui, il vient tout à l'heure, si tu veux tu peux te joindre à nous, ça te changera les idées vu qu'Amandine n'est pas là. Ses parents viennent nous chercher que ce soir.
- Moi : Volontiers ! Je sais que ça n'a rien à voir, mais j'ai faim. Pas toi ?
- Jean : Maintenant que tu le dis...
Je me dirige vers la cuisine pour regarder le menu de ce midi. Maman nous a laissé un mot sur le frigo, je lis « Purée mousseline à faire au micro-ondes et restes de poulet dans Tupperware rose ». Je sors le Tupperware du frigo, récupère un saladier, du lait et prépare la purée. Durant que le tout réchauffe au micro-ondes nous mettons la table.
J'apprécie cet instant, je ressens tout l’amour que peux avoir mon frère à mon égard. Il me montre à quel point il tient à moi, il fait attention à mon bonheur. Nous avons des parents aimant, ils ont su nous transmettre de bonnes valeurs.
Après avoir fini le repas, je débarrasse la table pendant que Jean appelle Alan : il lui propose de passer l’après-midi à la maison avant le départ. J'entends qu’il a la délicate attention de ne pas lui dire que je suis un peu morose, mais ajoute simplement qu’il souhaite profiter de ma présence durant cette dernière journée.
Je suis très ému par ces délicates attentions, depuis ce matin. Constater cela à nouveau dans son discours, me fait verser quelques larmes. Heureusement pour moi, Jean n'est pas dans la même pièce et ne l’a pas remarqué.
Jean termine rapidement son appel, j’essuie mon visage avant qu’il ne soit de retour à mes côtés.
- Jean : C’est bon pour lui aussi ; il arrive dans 10 à 15 minutes.
- Moi : Merci frérot d'être comme tu es.
Je lui tombe dans les bras et je l'enlace fort. Je me remets à avoir les yeux humides.
- Jean : Toi aussi tu es un super frère, je n’aurais jamais rêvé mieux.
- Moi sanglotant: Merci.
- Jean : T’en fais pas tout va bien.
J'essuie mes yeux à nouveau, assumant la situation comme un homme. Je remarque alors que mon frère a lui aussi les yeux humides.
- Moi: excuse-moi pour tout ça.
- Jean : Y a pas besoin de t’excuser de me montrer à quel point tu m’aimes.
- Moi : Merci !
- Jean : Merci à toi aussi.
Nous sommes tous les deux tellement émus par cette accolade, nous avons besoin de temps pour nous remettre. Nous nous prenons en guise de consolation, un gros morceau de la tarte que maman nous as faite hier. A peine le morceau de tarte terminé, la sonnette retentit.
- Jean : Ah ça doit être Alan, je vais lui ouvrir !
Jean se lève, se dirige vers l’entrée de la maison pour ouvrir, pendant ce temps j'ajoute au lave-vaisselle les quelques couverts dont nous venons de nous servir.
- Alan : Salut !
- Moi : Salut !
Je me retourne, je serre la main d'Alan. Jean et Alan sont très différents physiquement. Jean a les cheveux blonds et les yeux verts comme Maman, il est plutôt élancé, il a un visage qui laisse transparaître une profonde gentillesse. Jean est peu musclé pour son âge.
A côté, Alan semble plus grand, mais ce n’est qu’une impression liée à sa musculature plus développée ; en effet, niveau taille les deux compères sont pareils, à quelques centimètres près. Alan a les cheveux châtain-clairs, les yeux verts, il va faire un malheur sur les filles.
Étant plus âgé, je suis le plus grand avec mon mètre soixante-dix et je grandis encore. Je suis bien musclé : il faut dire qu’avec le tennis et le cross je fais beaucoup de sport. Physiquement, contrairement à Jean, j’ai tout de mon père, j’ai les cheveux très foncés presque noirs, et les yeux bleus.
- Moi : Ouah mais tu as bien changé toi !
- Alan : Oui il paraît !
- Jean : Y’a plein de gens qui lui disent ça.
- Moi : Ah pardon je ne voulais pas t’ennuyer avec ça.
- Alan : T’en fais pas tu m'embêtes pas, c’est juste que je vois pas trop de différence personnellement.
- Moi : Ok pas de problème !
- Alan : Qu'est-ce qu’on fait les mecs ?
- Moi : Comme vous voulez !
- Jean : Vu qu’il pleut, là on va rester à la maison.
Je regarde par la fenêtre de la cuisine en entendant cela, effectivement quelques gouttes tombent.
- Moi: Ah oui mince il pleut, ça va Alan tu n’es pas trop trempé ?
- Alan: Bah j’ai pris que quelques gouttes juste avant d’arriver ici, donc ça va.
Partie 2
- Jean : Ba on peut se faire une partie de console si vous voulez.
- Alan : Vendu.
- Moi : Je vous suis.
- Jean : On joue à ta Xbox Pierre ou ma PS ?
- Moi : Comme tu veux, et toi Alan une préférence ?
- Alan : Xbox car j’ai une Play aussi ça changera !
- Moi : Ok !
Nous voilà partis tous les trois vers ma chambre. Une fois à l'intérieur je sors quelques poufs afin de nous installer comme il se doit.
- Moi : Fifa en un contre un ça vous branche?
- Alan: Oui nickel en partie de dix ou quinze minutes max.
- Jean : Oui complètement d’accord sinon on va se faire chier.
- Moi : Ok qui commence.
- Jean : Commence avec Alan !
J’ai l’impression qu’une une fois encore Jean me laisse la priorité, pour me faire oublier l'absence de ma douce. Mais je n’y pense qu’un bref instant, je profite de l’instant présent.
Je lance la partie nous avons un match France - Angleterre. J’ai pris les Anglais pour changer. Je prends rapidement un magnifique but, suite à une passe en profondeur, frustré de n’avoir rien pu faire je lâche un “enfoiré” qui fit sourire Alan et Jean.
Je resserre la défense par la suite, bloquant efficacement les attaques d’Alan. Malheureusement, je n’ai pas concrétisé les occasions et je m’incline à l’issue d’un match serré.
- Alan : Joli match, heureusement que j’ai marqué au début sinon on aurait fait match nul.
- Moi : Bien joué à toi, c'était un superbe but que tu as marqué.
- Jean : Bon à mon tour.
- Moi : J’ai perdu je te cède la manette.
- Jean : On garde les mêmes équipes ?
- Alan : Ça ne me dérange pas.
Nouveau match, ayant eu la partie précédente dans les jambes, Alan a de superbes occasions mais aucune n’est couronnée d’un but. C’est Jean qui, en début de seconde mi-temps, marque le premier but sur un centre fantastique et une reprise de demi-volée de toute beauté.
Grâce à l’interception d’une passe et suite à une contre-attaque très rapide, Jean marque le second but. Ce but fut le dernier de la rencontre.
- Alan : Bien joué franchement, belles actions.
- Jean : Tu as bien joué aussi, j’ai bien tremblé en première mi-temps.
- Moi : Beau match des deux côtés !
- Jean me défiant du regard: A nous deux !
- Moi : J’ai une revanche à prendre !
- Jean : Pas sur moi.
- Moi souriant: Tu l’as battu, il m’a battu, je dois donc te battre.
- Jean riant : D’accord !
Le match commence à peine, Jean multiplie les occasions sans succès. Je ne manque pas d’en avoir quelques-unes également, aucune de nos actions ne finit au fond du filet. Juste avant la mi-temps Jean fait une énorme faute sur l’un de mes joueurs il prend alors un carton rouge.
- Jean pestant : Non ! Ce n’est pas rouge ça putain!
- Moi : Si regarde l'état de mon joueur.
- Jean grognon : Enfoiré d’arbitre.
Je change le joueur victime de la faute, car il semble blessé. La seconde mi-temps est bien évidemment beaucoup plus complexe pour Jean qui essaye de compenser l’absence de son joueur. Il n’arrive que très rarement à passer le dernier tiers de mon terrain.
De mon côté, seulement quelques occasions gâchées par des tirs non cadrés. Ce n’est qu'à la toute fin de ce match, durant le temps additionnel, suite à une passe en profondeur, je réussis finalement à marquer le but de la victoire.
- Jean : Pfff tu as de la chance que je me sois fait expulser, sinon j'aurais gagné.
- Moi : Si tu le dis !
Nous voilà tous les trois partis à rire de bon cœur.
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