Partie 3

Après un long moment vautré dans le canapé et après avoir généreusement zappé l’intégralité du bouquet TNT, je me rends à l'évidence, il n’y a absolument rien le vide intersidéral. Comme souvent la télévision ne nous propose rien de visionnable, et au regard du programme de la soirée je me résigne à l’éteindre car c’est une véritable catastrophe !

Presque vingt heures. Je pense que même si Amandine vient maintenant, elle ne mangera pas avec moi. Je me réchauffe alors un peu de riz, des petits légumes et de la viande en sauce, ça va être très sympathique. Je mange dans le silence c’est une sensation étrange, que celle d'être seul dans une si grande maison. Je ne perçois que les bruits du bois qui travaille, qui viennent parfois troubler ce silence pesant.

Je suis soudain brusquement réveillé. Il me faut un moment pour comprendre que je viens d'être réveillé par la sonnette, je m'étais visiblement assoupi devant la télévision. Après avoir repris mes esprits je bondis du canapé et me dirige vers la porte. En ouvrant je ne me fais pas d’illusion une seule personne peut être derrière cette porte et c’est Amandine.

- Amandine : Salut désolé d'arriver si tard !

- Moi: Ce n’est pas grave !

Je n’attends pas plus, je la prends dans mes bras l’embrasse généreusement, elle en lâche son sac tellement c’est soudain. Le baiser dure, nos langues sortent de leurs prisons, s’effleurent, se heurtent et s'enlacent au gré de chacun. Quelques tendres caresses s’ajoutent rapidement à ce baiser, je suis tellement heureux de la retrouver !

Après de longues minutes Amandine desserre son étreinte, nous cessons ainsi notre embrassade, quel bonheur ce baiser. Je la fait entrer en portant son sac, je le pose juste à côté de la porte et nous nous asseyons sur le canapé. Je lui offre alors un verre de soda et nous trinquons.

- Amandine : Hé ben toi tu fais pas semblant !

- Moi : Bien non.

- Amandine : Au moins, je sais que tu es content de me voir.

- Moi : J’ai attendu ça toute la journée !

- Amandine : T’es trop gentil de dire ça.

- Moi rougissant: Mais c’est la vérité, tu n’imagines pas ce que j’ai fait juste pour toi.

- Amandine : Qu’est-ce que tu as fait ?

- Moi : Du ménage surtout.

- Amandine : C’est toi qui as fait le ménage ?

- Moi : Bien oui.

- Amandine : Tu as dû bosser comme un forcené ! Tu as tout fait tout seul ?

- Moi : Oui, je ne voulais pas t'accueillir dans une maison sale.

- Amandine : Tu as bien bossé, je suis très touchée.

- Moi : Merci ! Tu veux boire quelque chose d’autre?

- Amandine : Pas grave ! Je ne sais pas... tu as quoi?

- Moi : Tu veux quoi ? Alcool ? Soda ? Jus de fruit ?

- Amandine : Tu bois de l’alcool toi ? Moi je n’ai jamais trop bu d’alcool en fait.

- Moi : J’en ai bu quelques fois mais c’est rare.

- Amandine : Tu vas en prendre là ?

- Moi : Si tu m’accompagnes pourquoi pas.

- Amandine : Demain peut-être. Vu l’heure ce n’est pas sage.

- Moi : Mais oui il est quelle heure ?

- Amandine : Bientôt vingt-trois heures.

- Moi : Ah oui quand même !

- Amandine : Désolée !

- Moi : Du coup tu veux peut-être te doucher ou te coucher.

- Amandine : Oui pour les deux !

- Moi: Et bien suis moi, je te montre ta chambre.

Je me lève, j’attrape le sac d’Amandine et le monte à l’étage elle me suit de près, on arrive rapidement devant la chambre de Jean.

- Moi : Désolé pour la décoration, c’est la chambre de Jean, j’espère que ça te dérange pas trop.

- Amandine : T’en fais pas, par contre ça te dérange si je me douche ?

- Moi : Non ! Tu as besoin de torchons pour la douche ?

- Amandine : Non j’ai ce qu’il faut, tu peux juste me rappeler où c’est et où est ta chambre au cas où. Ça fait un moment que je suis plus rentrée ici.

- Moi : Oui c’est vrai, ça fait au moins trois ans non ?

- Amandine : Un truc du genre !

Je lui montre la salle de bain et lui explique le fonctionnement, je lui montre ensuite ma chambre et lui souhaite une bonne douche.

- Amandine : Je te souhaite bonne nuit alors ?

- Moi : Merci toi aussi !

- Amandine : Merci.

- Moi : Si tu as besoin de quoi que ce soit tu n’hésites pas.

- Amandine : Merci.

Avant de nous séparer nous nous gratifions de plusieurs tendres baisers …

Je ne mets pas longtemps avant de m’endormir je n’ai même pas entendu le bruit de la douche il faut dire que la journée a été éprouvante !

Partie 4

Je me réveille à un moment dans la nuit, une envie d'uriner me dévore. Je me lève rapidement, je file aux toilettes. Après avoir soulagé ma vessie, je retourne dans ma chambre et c’est en entrant que je me rends compte qu’Amandine est dans mon lit!!

Je suis surpris par sa présence et un peu gêné car à cette époque de l’année, je dors en sous-vêtements, même parfois nu. Je vois qu'Amandine vient tout juste d’ouvrir un œil et qu’elle me regarde, une fois encore elle me voit presque nu, je vais finir par croire qu’elle fait tout pour.

- Amandine doucement : Coucou toi.

- Moi : Coucou ça va ?

- Amandine : Oui et toi ?

- Moi : Ça va pardon de t’avoir réveillée.

- Amandine : T’en fais pas, pardonne moi de m'être incrusté dans ton lit. J’avais froid dans la chambre de Jean, je n’arrivais pas à m'endormir.

- Moi : Tu as eu froid, mais comment tu fais ?

- Amandine riant : J’ai souvent froid quand je me couche.

- Moi : D’accord ça va la ?

- Amandine : Mieux, ton lit est plus chaud par ta faute j’ai l’impression.

- Moi : Oui, moi j’ai pas froid.

- Amandine : Oui je vois ça.

Je comprends immédiatement, elle a vu que je ne suis que peu vêtu, je rougis devant la situation.

- Moi : Tu as fini de me mater ?

- Amandine riant : Bah ce n’est pas ma faute si tu te trimballe en boxer.

- Moi : Je m’attendais pas à te croiser à cette heure-là.

- Amandine : Bah tant pis pour toi.

Je ne dis plus un mot, je me recouche dans mon lit. Amandine se rapproche rapidement et se blottit contre moi. Je sens effectivement du froid lorsqu’elle pose son bras sur mon torse.

- Amandine : Effectivement tu n'es pas froid.

- Moi : Toi si, mais ça fait du bien un peu de frais.

Elle est tout contre moi, elle me prend dans ses bras. Je n’ose pas bouger, je me laisse faire, je sens son souffle dans mon cou désormais. Amandine esquisse quelques caresses sur mon corps. Évidemment cela ne me laisse indifférent, une légère érection commence à se dessiner dans mon boxer. Je fais tout pour contrôler ma turgescence naissante, je ne parviens qu'à en limiter l'ampleur.

Je vois bien qu’Amandine est encore très endormie, elle essaye surtout de se réchauffer afin de s’endormir. Ces caresses s'atténuent petit à petit jusqu'à cesser complètement. Je suis malheureusement toujours avec un sexe semi-gonflé, il me faut un long moment pour apaiser mes ardeurs et réussir à fermer à nouveau les yeux.

Partie 5

En début de matinée, je me réveille ; Amandine est toujours à mes côtés mais elle s’est éloignée. Pour l’instant je la regarde, elle dort encore profondément. Profitant de son sommeil, je regarde son visage. Elle est belle, je la vois plutôt bien grâce aux quelques rayons de soleil qui transpercent mes volets. La lumière est très légère, mais suffisante pour me donner envie de lui caresser le visage. Je n’ose pas la réveiller, j'analyse sa tenue : elle porte un pyjama blanc avec des imprimés sombres. Difficile de savoir ce qu’ils représentent exactement, il fait encore trop sombre sous les draps.

Les minutes défilent sur le réveil, je ne cesse pas de la fixer. Je me sais amoureux d’Amandine, je ne sais pas réellement ce qu’il en est de son côté. En réalité j’appréhende vachement la suite de ce week-end, je ne voudrais pas tout gâcher en précipitant les choses, en même temps je m'interroge : est-ce qu’elle ne risque pas de mal le prendre si je ne tente rien? Quelle prise de tête ! C’est tellement compliqué de savoir quoi faire.

Jean a raison, je suis dingue d’elle! J’espère sincèrement que ce soit réciproque. Enfin Amandine semble bouger, je me dis alors que je vais pouvoir la prendre dans mes bras et lui exprimer tous mes sentiments. Elle ouvre un œil, voit que je suis réveillé et se met à s’étirer.

- Moi doucement : Bonjour, tu as bien dormi ?

- Amandine : Oui, avec un chauffage intégré c'est beaucoup mieux. Et toi ?

- Moi : Nickel.

- Amandine : Je voulais te remercier.

- Moi : De quoi ?

- Amandine : De m’avoir proposé une chambre à part, de m’avoir accueillie quand j'étais gelée.

- Moi : De rien c’est normal.

- Amandine : Pour toi peut-être, mais pas pour tout le monde.

- Moi : Ah bon raconte.

- Amandine : Euh une autre fois peut-être.

Sentant que le sujet ne plaît pas, je souhaite immédiatement changer de sujet et faire plaisir à ma douce.

- Moi : Je te sers le déjeuner au lit ?

- Amandine : C’est peut-être pas prudent vu que tu as tout briqué hier.

- Moi : C’est pas grave, si tu en as envie je t’apporte ça.

- Amandine : Bah...écoute, pourquoi pas !

- Moi : Tu veux déjeuner quoi ?

- Amandine : Des céréales avec un peu de lait et du jus d’orange. Tu as ?

- Moi : Normalement oui, bouge pas je reviens.

Je sors du lit, descends à la cuisine. A l’instar de Jean hier, je prépare un beau plateau- déjeuner :un bon bol de céréales, un verre, une bouteille de lait et de jus de fruit, je me prépare la même chose pour changer et aussi pour faire rapidement. Une fois le tout sur mon plateau, je me dirige vers ma chambre ou Amandine s’est confortablement installée. J'ouvre la porte, Amandine a allumé une lampe plutôt légère et s’est assise sur le bord du lit.

- Amandine : T’es exhibitionniste en fait.

C'était sa façon de me faire remarquer qu’effectivement je n’avais pas pris le temps d’enfiler des vêtements supplémentaires.

- Moi rougissant : Désolé, j'étais tellement concentré que je n’ai même pas fait attention.

- Amandine : Ce n’est pas pour me déplaire d'ailleurs ! t’en fais pas.

- Moi encore plus rouge : Comment je dois comprendre ça ?

Amandine se lève et se dirige vers moi, sans un mot elle me fait comprendre qu’il faut que je pose le déjeuner, je m’empresse de le poser sur la petite table de ma chambre.