Chapitre 7 : Partie 5 à 8
Partie 5
Je m’imagine alors qu’Amandine s’attendait peut-être à ce que je lui avoue plus de choses inavouables. Je n’allais pas inventer des circonstances juste pour le fun. Je n’aime pas mentir et rien que de lui cacher le fait que cette “expérience” date d’hier me gêne un peu mais je ne veux pas la perdre.
Nous venons à peine de commencer, j’ai encore du mal à croire à ce qu’il m’arrive et j’ai parfois l’impression d’être dans un rêve. Il y a bientôt une semaine j'étais célibataire et là je suis avec Amandine, celle avec qui je ne pensais pas avoir la moindre chance de sortir un jour.
- Amandine : Pierrot, je commence à avoir froid, on sort ?
Je commence également à me refroidir. Mais j’ai un autre problème plus important en taille : mon sexe! il est dressé et je ne voudrais pas qu’Amandine le voie, je pense qu’elle serait surprise de découvrir l’effet que cette simple discussion a eu sur moi. Je cherche une excuse pour ne pas sortir immédiatement.
- Moi : Je nage encore un peu et j’arrive.
- Amandine : Tu ne veux pas me réchauffer ?
Je ne sais pas comment prendre cette invitation, ce serait l’occasion de se papouiller un peu et peut-être s’embrasser. Ça commence à faire un petit moment que nous ne nous sommes pas rapprochés. Je n’ose pas du fait de mon excitation.
- Moi : Si mais seulement ….
- Amandine : Seulement quoi ?
- Moi rougissant : Ça peut attendre un peu ?
- Amandine : Mais pourquoi ? J’ai froid tout de suite moi.
- Moi rouge de honte : J’ai la gaule !
- Amandine souriant : Rooh m’en fous je l’ai déjà vue, aller viens !
Convaincu, nous nageons vers la berge, je me concentre un maximum pour réduire mon excitation. Je pense à des choses horribles que j’ai pu voir dans certains films, au moment de sortir de l’eau mon excitation a diminué mais je me rends bien compte que mon sexe est encore gonflé. Nous nous allongeons à quelques mètres de nos vêtements dans l’herbe au soleil. Amandine se rapproche alors de moi. Nos lèvres ne tardent plus à se retrouver mutuellement je m’applique à lui faire un doux baiser.
Le baiser est écourté, Amandine me prend dans ses bras, et se blottit contre moi. Elle est glacée mais je ne fais fi de rien. Je m’encourage en pensée et je me tourne légèrement plus pour que mes membres recouvrent davantage les siens. Je pose ma main sur ses hanches et y applique de délicates caresses qui ont pour but de la réchauffer.
Nous sommes tous deux enlacés dans l’herbe haute, nos corps dénudés caressés par le vent et baignés de soleil.
Partie 6
Je me réveille brusquement, je me rends compte que nous nous sommes endormis dans l’herbe. J’ignore ce qui m’a réveillé et combien de temps nous avons dormi. Je me décide alors à reprendre les caresses sur Amandine dans le but de la réveiller cette fois. La réaction d’Amandine ne se fait pas attendre : elle se réveille. Instinctivement je cache mon sexe qui est au repos complet suite à cette sieste.
- Amandine un peu paniquée: Oh merde, on s’est endormi ?
- Moi avec une voix apaisante : Oui, t’en fais pas c’est pas grave.
Amandine semble mieux,elle se redresse et s’assoit.
- Amandine rassurée par mes paroles : Il est quelle heure au juste ?
- Moi : Aucune idée.
- Amandine : Ça fait longtemps qu’on dort, tu penses ?
- Moi me redressant à mon tour: J’en sais pas plus que toi.
- Amandine : Bah on va peut-être rentrer ?
- Moi : Oui c’est une bonne idée.
Nous nous levons, nous rapprochons de nos vêtements, nous les enfilons rapidement. Je suis bien sûr prêt avant Amandine, j’ai peut-être moins à enlever mais j’en ai surtout moins à remettre. Je rigole intérieurement devant cette remarque délirante que je me suis faite. Une fois vêtu, je regarde Amandine avec intensité, j’ai envie de l'embrasser, de la câliner.
- Amandine interrogative : Oui ?
- Moi : Non rien... j’attends que tu sois prête.
- Amandine :Hé bien c’est bon on peut y aller.
Nous retournons sur nos pas, repartons en direction de la route. Tout le long du chemin, je glisse mes doigts entre ceux de ma douce et nous échangeons régulièrement quelques regards complices.
Arrivé sur la route nous remettons nos patins, repartons vers la maison. Nous roulons côte à côte, main dans la main sans aucun mot mais toujours des regards, des sourires et des attitudes trahissant nos sentiments naissants.
Étrangement le chemin du retour semble plus court que l’aller. Je me rappelle alors la théorie de mes parent qui dit “le temps passe plus vite quand on passe un bon moment”. Ici, il me paraît évident qu’elle est vérifiée car nous retrouvons rapidement ma maison. Nous entrons et voyons qu’il est presque dix-neuf heures.
- Amandine : Oh punaise il est déjà cette heure-là ! On a dormi un moment là-bas ce n’est pas possible!.
- Moi : Je pense pas tant que ça, on est resté un moment dans l’eau quand même, puis ce n’est pas à côté.
- Amandine : Ah oui, peut-être. Pfff ça passe trop vite je pars demain déjà moi.
- Moi :Hé oui malheureusement ! Moi j'aurais bien voulu que tu restes mais tu as ton truc là.
- Amandine : Oui c’est le truc de mes grand parents plutôt mais bon…
- Moi : Ok ce n’est pas grave mais j'aurais aimé que ça dure plus longtemps.
- Amandine : Moi aussi mais t’en fait pas on se verra le lundi.
- Moi : Oui tu as raison.
- Amandine : On se retrouvera dans votre cabane en début d’après-midi ça te va ?
- Moi : Nickel.
- Amandine : Elle est vraiment cool votre cabane on s’y sent bien.
- Moi : Merci ! On va peut-être manger ?
- Amandine : Oui pourquoi pas, après tout ça, j’avoue que j’ai un peu faim.
- Moi : OK, riz, petit légumes et filet de dinde ça te va ?
- Amandine : Super ! Tu veux de l’aide pour préparer ?
- Moi : Ça devrait aller, j’ai tout préparé du rab pour toi avec maman avant le week-end.
- Amandine : Sérieux ? Mais du coup ils savent pour nous ?
- Moi : Non le seul qui sait c’est Jean.
- Amandine : Ah mais du coup, pourquoi elle t’a aidée à préparer pour moi ?
- Moi : En fait ils se sont douté que j’allais inviter quelqu’un à la maison et maman m’a proposé qu’on prépare un peu plus pour ce week-end.
- Amandine : D’accord et tu n’as pas précisé que c'était moi... je vois !
- Moi : Tu voudrais que je leur en parle ?
- Amandine : Pas tout suite, je ne veux pas non plus en parler à mes grand parents, j’ai pas envie qu’ils m’ennuient avec leurs leçons à la con….
- Moi : Ah oui bah un peu pareil.
Partie 7
Je me dirige vers la cuisine, Amandine me suit de près. Je sors deux assiettes, les couverts et les verres qui vont avec. Je récupère dans le frigo les légumes, le riz ainsi que la barquette contenant les deux filets de dinde. J’attrape une poêle que je mets en place sur l’un des foyers de la gazinière, j’y dépose une noisette de beurre et allume le feu en dessous. Dès que la poêle est chaude, je mets mes deux filets à feu doux.
Je verse le riz, les légumes quelques instants plus tard dans la poêle je rajoute de l’eau pour que ça fasse un petit peu de sauce. Ma maman m’a appris cette petite astuce il y a quelques temps. Pendant ce temps Amandine se charge de mettre le couvert, c’est assez rapide quand on n'est que deux à table.
- Amandine : Ca sent bon ce que tu nous fais là.
- Moi : Pourtant ça n’a rien de bien compliquée.
- Amandine : Non mais c’est tellement agréable de se faire servir.
- Moi souriant : Ça me fait plaisir.
- Amandine : A moi aussi !
Le tout est prêt, je pose la poêle sur le dessous de plat de la table. Je repars chercher de quoi faire le service et retourne vers la salle à manger. Je sers Amandine elle ne semble pas tellement affamée elle m'arrête rapidement. Je me sers plus généreusement car je sens que j’ai bien faim mais il reste une bonne part de légumes et de riz.
- Moi : Si tu en reveux tu te sers n’hésite pas.
- Amandine : C’est gentil, mais ça devrait aller.
- Moi : Il m’en restera pour demain alors...
- Amandine : Désolé je ne suis pas une grosse mangeuse.
- Moi : Pas de soucis.
Nous échangeons durant le repas sur la journée que nous venons de passer et rigolons sur notre sommeil dans les herbes hautes. Je lui avoue avoir apprécié ce moment dans les bras l’un de l’autre et dans un endroit tellement secret que nous avons pu y faire ce qu’il nous plaisait sans se soucier des convenances, un moment de liberté totale.
Elle m’apprend que c'était la première fois qu’elle y vient avec une autre personne. C’est un lieu qu’elle a découvert un peu par hasard une fois qu’elle se baladait avec son grand père lorsqu’il marchait encore. Aujourd’hui il est toujours en vie mais il est très diminué suite à une très mauvaise chute.
Une fois le repas terminé Amandine me propose à nouveau son aide pour faire la vaisselle. Je lui dis que ce n’est pas utile vu que nous avons un lave-vaisselle, néanmoins elle m’aide à débarrasser et à ranger dans le lave-vaisselle.
- Moi : Je ne sais pas toi, mais j’ai très envie d’une bonne douche, après si tu veux on peut se regarder un DVD dans ma chambre.
- Amandine : Le programme me convient bien.
- Moi : Super ! Je te montre les films qu’on a, choisis celui que tu veux.
- Amandine : Et si je choisis un truc qui te plait pas.
- Moi lui montant la DVD Thèque : Franchement n’y a aucun film que je n’ai pas du tout aimé la dedans.
- Amandine : Y’en a pas un ou deux que tu n’as pas encore vu ?
- Moi : Je ne crois pas mais je ne suis pas sûr.
- Amandine : OK.
- Moi : Je te laisse choisir, tu prends vraiment ce que tu veux, tu me rejoins en haut dès que tu as choisi.
- Amandine : Ça marche !
Juste avant de monter, je prends le temps de quelques smacks. Une fois en haut je me saisis de mon pyjama. Je m’empresse de rejoindre la salle de bain, je fais couler l’eau de la douche pour qu’elle ait le temps de chauffer. Pendant que l’eau coule, je me déshabille intégralement et mets tous mes vêtements dans le panier de linge sale. Dans l’élan, je me faufile dans la douche et me savonne généreusement. L’eau est à la parfaite température, pourtant je ne suis pas le dernier à m’en être servi.
Je profiterais bien plus longtemps, mais je sais qu’Amandine attends la place et doit très certainement avoir choisi le DVD. Je sors de la douche, réalise que je n’ai pas pris de sous-vêtement. Je n’ai pas tellement de choix, soit je sors avec une serviette soit je n’en mets pas…. J’hésite un moment et choisis finalement d’enfiler mon pyjama sans sous-vêtement, je pense avoir le temps de rattraper mon oubli lorsque Amandine sera à son tour sous la douche.
Partie 8
Me voilà séché et habillé, j’ouvre la porte de la salle de bain et lance “Ça va être libre”. Je me rapproche du lavabo et me brosse les dents avec une attention particulière, je ne veux pas sentir mauvais de la bouche durant les prochaines heures, il serait dommage de ne pas profiter des quelques baisers que nous allons probablement échanger.
Je sors enfin de la salle de bain. Je retrouve ma douce, elle est confortablement installée sur mon lit.
- Amandine : Coucou.
- Moi : Coucou, alors tu as trouvé ton bonheur ?
- Amandine : Oui j’ai pris Wall-E, je ne l’ai pas encore vu il paraît qu’il est bien.
- Moi : Ah oui il est sympa.
- Amandine : Je me douche pendant que tu prépares la séance ?
- Moi : D’accord !
Amandine sors immédiatement de ma chambre, part vers la chambre de Jean probablement pour récupérer quelques vêtements propres. Je profite de l’occasion pour attraper un de mes sous-vêtements, retirer mon bas de pyjama pour m’habiller convenablement.
Après avoir corrigé mon oubli, je tourne légèrement la télé afin que l’on puisse s’installer confortablement sur le lit. J’allume le téléviseur et démarre le lecteur DVD, après quoi j’y insère le film. Je m’installe sur le lit pour vérifier que l’installation est bonne, elle est parfaite. Je démarre le DVD pour zapper les pubs du départ. J’arrive enfin sur le menu, je règle le volume sonore puis je le coupe en attendant Amandine, la musique de l'écran d’accueil est comme souvent répétitive.
Je suis bien installé, et Amandine me rejoint peu de temps après, je vois que quelque chose la chagrine. Je la laisse s’installer tranquillement et j’attends un peu qu'elle s’allonge juste à côté de moi.
- Moi : Ça va ?
- Amandine : T’es vraiment un ange de t’occuper de moi tout comme ça.
- Moi rougissant : Merci.
Amandine se retourne et je vois qu’elle commence à pleurer. Immédiatement je me rapproche d’elle, et lui caresse le dos.
- Moi : Ça ne va pas ?
- Amandine : Si c’est juste que… Tu sais avec ce qu’a fait mon père, je ne pensais pas trouver quelqu’un comme toi.
- Moi rougissant : Je sais pas trop quoi dire.
- Amandine : Tes mots et tes actes actuels suffisent tu sais. Tu as fait tout pour que je passe un moment merveilleux, c’est réussi. A cause de mon histoire je gâche tout.
- Moi : Gâcher ? Comment ça ?
- Amandine : Ba je suis toujours bloquée à cause de mon père d’un côté, mais je me rends bien compte que tu n'es pas comme lui de l’autre.
- Moi : Euh merci.
- Amandine : Non c’est moi qui te dis merci d'être comme tu es. Vu ce que j’ai vécu, c’est vraiment ce qu’il me faut. Je te le dis comme je le pense, j'appréhendais vachement ce week-end à cause de ça.
- Moi : Tu me connais un peu, tu sais que je n’aurais pas abusé de toi !
- Amandine : Maintenant oui, mais tu sais je ne pensais pas que mon père tenterait de me violer.
- Moi : Oui c’est pas faux.
- Amandine : Tu ne m’en voudras pas qu’on n'ait rien fait ce week-end ?
- Moi : On a fait plein de choses déjà.
- Amandine : À part se baigner, pas tellement.
- Moi rougissant : Bah on à découvert, je ne sais pas comment appeler ça, disons “la nudité de l’autre”,
- Amandine souriant : Certes, mais je sais tu avais envie aller plus loin et j'aurais voulu aussi me débloquer mais je n’y arrive pas.
- Moi : Qu’importent mes envies si elles ne sont pas partagées.
- Amandine : T’es vraiment trop gentil de dire ça.
Amandine ne me laisse pas le temps de rétorquer, elle se jette sur mes lèvres avec les siennes. Un baiser soudain, mais très tendre, nos langues sortent de leur prison, s’entrechoquent et réalisent un merveilleux ballet. Ce baiser a son petit effet sur moi mais je le contrôle afin que ça ne soit pas visible extérieurement.
D’un baiser on passe à des câlins, tout en gardant nos lèvres collées les unes aux autres, quelques caresses d’Amandine suffisent à mon bonheur. Je lui rends ses caresses, je commence à vouloir décaler ses vêtements mais je me maîtrise, je veux laisser Amandine donner le rythme.
Notre baiser dure de longues minutes, nous n’avons pas pris le temps dans la journée de nos cajoler, nous rattrapons le temps perdu. D’autant plus que demain Amandine doit repartir malheureusement.
Nous finissons finalement par nous décoller l’un de l’autre. Amandine a de nouveau ce beau regard que je ne sais toujours pas m’expliquer. Le regard qu’elle avait eu plusieurs fois mais surtout juste après notre premier baiser. Je ne comprends toujours pas ce regard mais qu’est-ce qu’il me plait !
Nous nous installons, sans aucun mot et je lance alors le DVD. Au cours du film, Amandine pose sa tête sur mon épaule, je lui caresse alors le cuir chevelu avec parcimonie tout le long du film. Dès la fin du film Amandine se redresse pour me regarder.
- Amandine : Franchement sympa !
- Moi : Si tu as aimé tant mieux.
- Amandine : J’ai aimé le film mais aussi tes caresses dans mes cheveux !
- Moi rougissant : Ah bah super.
- Amandine : Je peux dormir avec toi comme hier ?
- Moi : Bien sûr !
- Amandine : Super comme ça j'aurai pas froid !
- Moi riant : Oui c’est sûr.
- Amandine : Bonne nuit !
- Moi : Bonne nuit à toi aussi.
Amandine me donne un ultime baiser et on s'endort tous les deux, dans les bras l’un de l’autre, la journée a été éprouvante, je suis très fatigué. Durant la nuit, je me réveille car j’ai trop chaud dans mon pyjama, il est vrai qu'habituellement, je n’en porte pas, je le retire en essayant de bouger le moins possible pour ne pas réveiller ma belle au Bois Dormant. Je me rendors plus facilement lorsque je suis en sous-vêtement.
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