MONLOGUE N°4
Hé toi, tu as décidé de me pourrir la nuit
Après avoir fissuré chaque mètre carré de mon esprit ?
J'espère que tu dors mieux que moi et que tu as oublié
Parce que moi je ne te raterais pas si nos routes devaient se recroiser.
Tu vois, la haine et la colère pourraient m'envahir totalement,
Enfonçant leurs lierres griffus dans les orbites de mes yeux
Mais j'ai trop bien vu les tiens brûler de ce satané feu
Qui inspire aux Hommes les actes les plus cruels, les plus déments,
Les plus lâches aussi.
Mais regardons les choses en face
Au fond tu m'as peut-être rendu service
Parce que si même Morphée se casse
Moi je n'ai de cesse de rester en piste
Quoi qu'il m'en coûte je suis toujours debout.
Et je traverserais pieds nus des rivières de verre brisé,
Je survolerais des montagnes là où l'oxygène se fait rare,
Je porterais sur mon dos des mondes entiers ravagés,
Rien ne m'arrêtera plus et surtout pas toi, crevard.
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