Immuablement immense ! 

Tu es restée et j'ai grandi :

je viens d'avoir vingt ans.

Un bel âge pour me retrouver ici, face à toi, mer, aux reflets d'argent... (chanta Trenet).

J'ai gardé ce souvenir, à dix ans, de ta présence, de ta prestance et surtout du souffle que tu émanais, je le ressens de nouveau aujourd'hui. J'ai tant à te raconter, et je sais que tu écoutes toutes les histoires, tu restes un véritable témoin et la complice de tant de vues !

Tes vagues me bercent, singulièrement, ainsi, quel endroit au monde est aussi ressourçant ?

Mer, cœur de tous les états d'âme, je sollicite ton souffle entendeur, j'ai besoin de te confier quelques instants singuliers de ma vie.

Tes réponses se contiendront dans le raclement de ton eau sur la plage, à tes mouvements incessants et des petites bulles qui s'amoncellent... sans doute !

Mer, je suis triste, je suis seule !

Je voudrais tant rencontrer l'amour. Je ne l'ai pas trouvé, il me manque...

Je sais que je suis jeune, on me le répète souvent, que cet instant de foudre arrivera.

Mais il me tarde de me réaliser pleinement dans cet accomplissement, aimer l'autre, se vouer entièrement à cet amour, consolider un bonheur en le construisant chaque jour.

Des petits mouvements de vagues se font aussitôt entendre, quelle magie ce que la mer nous rend, ou plutôt ce que l'on croit qu'elle nous témoigne. C'est cela le réconfort qu'elle nous offre à chacun de nos passages.

Mer, je retourne à ma petite vie tranquille, trop tranquille à mon goût...

Je reviendrai.

Un jeune homme marchait sur la plage, mains dans les poches, l'air perdu...