Les Robots et Nous

3 minutes de lecture

 L’essor des androïdes dans la société moderne est impressionnant. Sécurité, éducation, recherche, économie… il n’existe pas un domaine où ces êtres de métal soient absents. Pas un humain ne peut désormais se prétendre l’égal des robots. Pourtant, ces machines étaient, et reste pour une petite partie de la population, peu appréciées. Certes, les spécimens étaient, à l’époque, relativement primitifs, mais il n’y avait aucune raison de s’inquiéter, surtout d’une rébellion. L’humanité a toujours été crédule. On pourrait même dire qu’elle a des tendances paranoïaques. Bref, malgré les annonces rassurantes de scientifiques et des divers hommes plus ou moins liés au domaine de la robotique, on entendait toujours parler de vandalisme sur des robots ou de pétitions clamant l’abolition des androïdes, alors que ceux-ci étaient déjà grandement immiscés dans la plupart des « villes-dômes ».

La confiance entre les robots et les humains ne s’est installée que depuis quelques années, grâce à l’action de différents artistes. Julius Omega, Lucie Pomille et Rogz Rossisange n’en sont que quelques exemples, chacun ayant initié un renouveau dans leurs différents arts. La littérature, la peinture et la gravisophie (art de dessiner des hologrammes) ont vu apparaître des artistes et personnages androïdes. Chacune des œuvres, que ce soit sous le rôle de protagoniste, d’antagoniste, de confident, d’assistant, etc., contenait un spécimen robotique dans leur intrigue. Les lecteurs et spectateurs commencèrent à accepter la présence d’androïde dans les lieux publics. Moi-même, je suis un grand adepte de ce courant, ayant écrit plusieurs romans, nouvelles et tragédies mettant en scène divers types de représentants métalliques, montrant ainsi que les robots ne sont pas seulement de froides machines à calculer, mais des êtres capables de montrer des sentiments profonds et d’installer un dialogue avec un public réceptif. Une de mes meilleures œuvres se nomme « L’Humaine du Futur » dont l’héroïne était une jeune femme, mal dans sa peau, acceptant une proposition de roboticiens leur permettant d’intégrer des composants mécaniques et informatiques dans son corps. Le lecteur pouvait ainsi s’identifier au personnage au départ humain, qui devenait ensuite un lien entre deux mondes. Ce personnage, je le considère comme la pièce maîtresse de ma carrière, et je me suis follement amusé à écrire l’évolution de ce, excusez-moi ce terme primitif, « cyborg ».

Oui, les robots ont transformé la société. Ils sont plus forts, plus rapides, infatigables, inusables… en fait l’ensemble des qualités que l’on pourrait donner à un homme. Le robot est l’idéal que vise l’homme. Imaginez un seul instant si cette découverte avait été faite bien plus tôt dans l’histoire… On aurait pu parler d’un petit pas dans la robotique mais d’un grand pas pour l’humanité. Un énorme bond scientifique, voilà tout ce qu’il y a dire. Certes, le Moyen Âge n’aurait pas été propice à une telle découverte, on aurait brûlé et pourchassé ces spécimens excessivement chers, en les considérants comme des sortilèges ambulants ou des maléfices sur pattes. Mais rien que pendant la Révolution Industrielle, que de temps aurait été gagné à utiliser des robots, que de progrès auraient été faits en une petite décennie, que de morts auraient été évités dans les mines et les usines. Et les visionnaires, morts naguère ? Si on avait pu implémenter leur science dans des robots, pensez-vous que les difficultés rencontrées à travers les siècles auraient fait rempart aussi longtemps face à l’épée affûtée de la science humaine ? Tant de guerres évitées, tant d’épidémies arrêtées, tant de famines disparues… Le Chaos présent dans les âmes de chacun aurait pu être anéanti depuis des siècles. Que dis-je ? Des millénaires !

Enfin bon, nous voyons bien que les androïdes sont meilleurs en tous points par rapport aux hommes, et qu’en plus, les premiers sont bénéfiques aux derniers… Estimons-nous heureux que l’humanité ait fait la découverte de cette technologie, autrement ses individus n’auraient été que des vers grouillants sur la Terre et semant juste une destruction passive sur leur planète-mère. La seule question que je me pose maintenant est dans quelles sciences et dans quels arts les hommes seraient encore capables de nous égaler.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire Sandmess ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0