Quotidien maladif
Moins d'une minute de lecture
Me voilà enfermé, triste, seul, oublié;
Personne à qui parler. Belle vie parisienne
Bafouée. Toi, belle vie, déjà loin, ancienne...
Corps sans âme, dans mon quatre mètres carrés.
Assis, devant l'écran: mal au corps, déjà mort;
Et d'écrans en écrans: voici mon court voyage.
Dehors, terrible calme. On attend un présage
Divin et scientifique; espérons meilleur sort.
À l'extérieur, hommes et femmes masqués;
À l'hôpital, hommes et femmes marqués
Par les coups incessants, brutaux de la fatigue.
Me voilà écrasé par des poids accablants !
J'espère que demain sera enfin clément,
Car, sur les eaux de la Peur, au hasard, je navigue.
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