Chapitre 1
Le mercredi était le jour où Lise venait rendre visite à son père dans sa maison de retraite. Quand elle arriva elle le trouva assis face à la fenêtre de sa chambre, l’œil dans la lunette de son télescope. Autrefois astronome dans un observatoire, sa passion pour le ciel ne l’avait jamais quitté. Axel était un homme grand et mince, s’aidant de sa canne, souvenir d’un de ses derniers voyages, pour marcher. Il avait de grands yeux bleus, similiares aux eaux profondes de la planète bleue, qui effrayer ses voisins de chambres. Ces derniers les décrivaient comme pouvant voir au plus profond de votre âmes et découvrir vos secrets les mieux cachés. Il avait des cheveux longs blonds, qu’il laissait pousser jusqu’au niveau de ses yeux. Lise lui avait ramené quelques chocolats. Ensemble, ils passèrent une soirée pleine de rire, qui avait pour habitude de réchauffer le cœur d’Axel. Avant de repartir elle salua les aides soignantes. Un peu après l’heure du coucher sonna et Axel remonta avant de se coucher. Une infirmière passa le voir et l’aida à se coucher. Quand elle partit elle éteignit la lumière et referma la porte après son passage. Dès qu’il n’entendit plus ses pas dans le couloir et qu’il fut certain que tous ses voisins de chambre étaient bien dans leur lit en attendant de tomber dans les bras de Morphée, il se releva et se dirigea vers sa fenêtre. C’était son petit rituel secret qu’il ne manquait pour aucune raison. Il s’installa de nouveau à sa fenêtre et il pensa que la visite de sa fille avait dut lui apporter de la chance car ce soir, la lune était à son apogée. Les étoiles qui d’habitude l’entouraient, étaient à peine visible tant sa lumière était pure. Il glissa son œil délicatement dans la lunette, ajusta sa vision, et dans un soupir admiratif il contempla la lune. A travers elle, il la retrouva, sa défunte épouse, Éléonore, qu’il chérissait depuis de nombreuses années. C’était leurs rendez-vous quotidien. Et il restait là, sans bouger, sans rien dire, juste en train de regarder sa femme briller dans le ciel. Il y restait dix minutes, mais parfois, quand la mélancolie prenait le dessus, il pouvait y rester des heures à se remémorer ses souvenirs. Il se rappella cette fois où elle lui avait révélé vouloir veiller sur lui depuis le ciel, ce lieu qui lui était si cher et dans lequel il perdait si souvent son regard. Pourtant ce soir-là, Axel ne voulut pas la quitter. Il décida alors que d’ici la fin de la semaine, il irait retrouvé sa femme là-haut. Il partit se coucher déterminé et le cœur léger.
Le lendemain matin quand on vint le réveiller, il se convaincu qu’il ne devait parler de son projet à personne, car il le savait bien on l’empêcherait de l’accomplir. Il dut cependant patienter encore un peu car il devait encore préparer minutieusement son départ. Tout au long de la semaine qui suivit Axel prépara et rassembla discrètement toutes les provisions et matériel qui pourraient lui servir au cours de son voyage. Papiers d’identités, monnaie, collations, et même quelques petites savonnettes gagnée au loto qui se déroulait le samedi matin, étaient dissimulés dans son placard sous une pile de vêtements ou dans le tiroir de sa table de chevet. Il élabora un plan pour sortir de la maison de retraite sans se faire repérer et ayant seulement mit un pied dehors et programma son départ au lendemain matin. Il remonta le soir, après le dîner, dans sa chambre. Il s’assit à son bureau et commença sa dernière tâche : celle d’écrire un petit mot pour sa fille et les aides soignantes dans le but de les rassurer même si il le savait bien, ce serait vain. Axel les connaissait et il savait que sa note ne les empêcheraient pas de le chercher mais peut-être de les rassurer de savoir qu’il était parti de son plein gré et avec un objectif précis. Quand le jour se leva, Axel entendit une aide-soignante toquer doucement à sa porte. Quand elle ouvrit il découvrit Rosine. Rosine était l’aide-soignante que préférait Axel, bien sûr elles étaient toutes agréables avec lui mais cette dernière était pleine de vie et pétillante et elle s’entendait bien avec lui. Ensemble ils avaient de nombreux sujets de conversation. Axel pensa alors que c’était un signe, un signe que c’était aujourd’hui le jour où il fallait débuter son périple. Quand le jour se leva, Axel entendit une aide-soignante toquer doucement à sa porte. Quand elle ouvrit il découvrit Rosine. Rosine était l’aide-soignante que préférait Axel, bien sûr elles étaient toutes agréables avec lui mais cette dernière était pleine de vie et pétillante et elle s’entendait bien avec lui. Ensemble ils avaient de nombreux sujets de conversation. Axel pensa alors que c’était un signe, un signe que c’était le jour idéal pour débuter son périple. Il descendit prendre son petit-déjeuner mais il avait du mal à contenir son excitation. Il se modéra pourtant, ne voulant pas révéler son projet, qui lui avait pris trop de temps à son goût pour s’organiser et alors qu’il était sur le point de se réaliser. Quand il remonta il rangea ses derniers préparatifs dans son sac à dos et alors qu’il allait chercher des vêtements qu’il avait laissé sur son lit, on toqua à l’entrée. Pris de panique, il jeta rapidement son sac derrière son lit et dirigea vers la porte. Alerte il ouvrit et passa sa tête dans l’embrasure. Il lâcha un soupir de soulagement lorsqu’il découvrit un des résident qui avait sa chambre un peu plus loin dans le couloir. Il s’appelait Léon, il été atteint de la maladie de l’Alzheimer et il venait souvent voir Axel pour lui demander de le raccompagner à sa chambre. Ils s’étaient rencontrés il y a environ un an. Léon venait tout juste d’arriver à la maison de retraite et Axel ne l’avait pas encore rencontré. Ils s’étaient croisés dans le couloir. Léon s’était précipité vers Axel, lui avait attrapé la main et avait demandé son aide. Pris de court et ne connaissant même pas son nom Axel lui demanda son numéro de chambre pour le raccompagner. Léon le regarda puis après quelques secondes sans rien dire il commença à lui raconter qu’il habitait dans une petite maison, la numéro 6 précisément. Axel lui expliqua qu’il allait demander à une aide-soignante de le ramener à sa chambre car il ne pouvait pas lui prêter main forte ici. Pourtant quand il commença à s’éloigner, Léon tira plus fort sur sa main, le forçant à rester à sa place. Axel ne sût pas quoi faire devant son refus de le laisser partir chercher de l’aide. Il décida donc de le faire rentrer dans sa propre chambre en attendant l’arrivée d’un personnel. Il le fit s’installer sur son lit et il tira la chaise de son bureau pour se mettre en face de lui. Axel, gêné, ne savait pas quoi faire, mais il n’eut pas à s’en inquiéter trop longtemps car bientôt Léon commença d’une voix pleine de souvenir à lui décrire son ancien lieux de vie où il pensait encore se trouver. Il vivait dans un village en Italie peu prisé des touristes malgré sa proximité avec la plage qui se trouvait seulement quelques minutes du centre du village.
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