Conte de l'absurde ou à dormir debout…

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La sorcière a craché le mardi des crapauds chocolat blanc sur l'infini de la citrouille, alors,
le crépuscule est tombé dans l'oubli du chat perché
qui a ouvert ses yeux verts de terre à la pistache, avalant des machines à laver en poussière, pour trouver la clé perdue du mois de mai, qui avait
trempée celle-ci... dans la crème aux nuages des horizons passés.

Conte à dormir debout... mais quand même couché sur le papier d'Arménie
qui est à l'agonie au parfum de praline fleurie comme un vendredi qui sourit
de n'avoir rien compris !!!

Mais quel est ce monde, sucré qui a perdu sa tête en pâte d'amande, juste avant minuit et
qui roule encore sur la mousse chocolat en pente douce d'une forêt noire de souris complètement ahuries.

Je ne connais pas ce royaume dans lequel le roi de trèfle, coiffé d'une charlotte aux fraises, et chaussé de chaussons aux poires, mais oui... aux poires, assit sur un moelleux à la pomme, souriant dans l'œil d'un cyclope habillé de fourmis. Il nous montre son ventre rond, d'où sort une brioche remplie de macarons.
Il avale l'hippocampe qui va aux courses, sur l'herbe verte des caprices, qui n'en font qu'à leurs
têtes, en mangeant des notes de musique qui bondissent sur la piste tout en réglisse. Quel délice !!!

Où est passé le lapin rose des lendemains qui flottait médusé sur une ile de meringue, il s'est accroché à des tuiles de nougat plantées là… ? On ne sait pourquoi ??? Ah le voilà... il s'est caché pour
avoir trop rêvé dans les regards magnétiques qui dévorent à la chantilly, tous les mystères qui se
cachent perdus sur les trottoirs, où l'espoir a plongé en apnée.

Le doute et l'attente s'ennuient en dégustant des montres qui font la tronche, et jouent aux dés avec
la destinée qui a perdu son rendez-vous en pâte à chou, on ne sait où… Elle mange des boutons en nougat pour monter le son et tourne la page feuilletée, en praliné, d'un sablier qui a l'air épuisé par les années.

Un petit tourbillon de neige au sucre glace, et voici janvier habillé tout de blanc, élégant, apporté par les fées vanille, au-delà du temps, perdu, puis retrouvé... par le vent d'hiver ramenant les pensées égarées au travers des forêts.

Celles-ci remplies de flocons flottants dans les champs de lune comme des dragées de satin blanc. Avalées par le néant qui se demande s'il peut aussi dévorer tous ces pantins de citrouille sucrés, suspendus... aux feuilles de monsieur l'automne. L'automne, ce vieux monsieure, passe avec la demoiselle aux petits pois casse-pieds, qui, très pressée, fait des bulles ,comme préambule, pour retrouver sa pantoufle coiffée d'un parapluie de toile d'araignées pour s'envoler dès la première rosée.

La vérité toute nue est rhabillée d'un éclair à la vanille après son défilé de papier mâché par la reine
des babas qui cache sous sa robe de lait aux perles sucrées, des soleils fondants aux citrons en parenthèse pour retrouver ses rêves.

Mais, c'est miss clafoutis avec ses bigoudis, en boule de gomme qui est la plus jolie… Elle déguste une tarte tatin dans la maison de poupées en compagnie de quelques araignées en beignet, qui ne sont pas invitées, mais qui courent, affolées, dans le labyrinthe des pensées cachées.

Le printemps est invité à ce beau défilé décoré de gâteaux roses aux pétales dorés, ou virevoltent les
dragées rosées, convoitées par les lutins jamais rassasiés…!!

Il a réveillé l'hiver qui dormait sous son épais manteau de mille-feuilles d'un blanc immaculé, et fait fondre ses monts blancs à la crème de marrons qui font les yeux doux à la dame de l'été.

Cette flamboyante a mis pour l'occasion, une robe de miel aux couleurs du soleil des quatre jeudis. Ce n'est pas au goût de la reine des fleurs qui parée d'une robe de mille et une roses… rouges, oranges, roses, abricot, pêche... bon... j'arrête... caresse la jalousie comme une amie qui a les jambes en caramel mou, devant le miroir des songes glacés au café.

Bon, je reprendrais bien dans la foulée un petit mirliton au citron, heu... non... au potron.

Voilà, là-bas, le marchand de sablés avec sa nappe en chocolat, il pleure comme une madeleine. Oooh… ! il a fait tomber tous ses financiers dans l'escalier des pains perdus en moka de l'opéra.

Il s'en va dans la forêt des bêtises où ses jambes en guimauve ne le porte plus, ses larmes à la fleur d'oranger parfument et arrosent le parterre fleuri, rempli de tartes à l'anis des sorcières.

Des éclairs au chocolat, dans le ciel, annoncent que la maison en pain d'épices ferme ses volets sous une pluie de profitéroles qui rigolent, accompagnées par deux vacherins noyés par le chagrin car, c'est bientôt la fin...

Oui, c'est bientôt la fin...

Au loin, dans le boudoir en quatre-quart de la marquise en chocolat, la curiosité regarde par le trou de la serrure.
La bouche pleine de calissons, comment, mademoiselle novembre, a perdu toutes ses truffes tombées dans les puits d'amour sans fin, de quelques diplomates qui commençaient à se régaler, très affamés.

Désespérée, elle est prête à faire le grand saut dans le miroir glacé des temps passés, où l'on ne revient jamais. Les pieds en compote, les yeux fermés par des lucioles dorées en langues de chat qui fument des cigarettes russes, elle trébuche sur les bûches pralinées amenées par les magiciens d'un livre jamais refermé.

Voilà, je ne peux m'empêcher de plonger des deux pieds dans ce monde d'illuminés, vraiment fait pour les fêlès complètement givrés. D'ailleurs, je vais vous laisser... parceque je suis invitée par le roi de coeur et ses sujets, à prendre le thé, le thé, le théééééééé...


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