2 décembre (J-23)

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2 décembre (J-23)


Pour cette seconde surprise, je suis assez indécise. Kevin a beaucoup de fantasmes, c’est un fait. Néanmoins, il faut aussi que je prenne en compte mes désirs et envies de l’instant. Ce qui me vient en tête, là, tout de suite, risque d’être extrêmement passionnant…

***

J’ai pour habitude d’appeler Kevin chaque jour pendant l’heure du midi, lors de nos pauses respectives. Il travaille dans un garage en tant que réparateur de voiture à plus de quarante-cinq minutes de route. Moi ? J’ai la chance immense de pouvoir rentrer chez moi tous les jours. Mais ce matin, j’ai envie de me faire du bien. Enfermée dans les toilettes du bureau, après avoir vérifié que personne ne se trouve dans les cabines alentour, je compose le numéro de ma moitié. Il décroche dès la deuxième sonnerie, l’air paniqué :

— Krystal ? Tout va bien ma puce ?

— Salut mon cœur, fais-je d’une voix mielleuse. Tout va très bien pour moi, hum, et toi ?

Tandis que je caresse mes seins sans qu’il se doute de rien, Kevin marque un blanc, puis semble soudain comprendre l’objet de mon appel.

— Oh, je vois ! Tu veux que j’aille dans un endroit plus… calme ?

— Oh oui ! fais-je tout en pinçant l’un de mes tétons.

J’entends mon cher et tendre rire doucement à l’autre bout du fil, puis sa respiration saccadée pendant qu’il marche. Quelques secondes plus tard, il confirme :

— C’est bon ma belle, mais attends une seconde, j’ai une superbe idée !

La tonalité de mon téléphone m’informe qu’il a mis fin à la conversation, mais aussitôt, la sonnerie retentit. Kevin me demande en appel vidéo. Quel coquin celui-là !

— Salut chouchou… dis-je en passant la langue sur mes lèvres de façon suggestive.

— Salut ma beauté, je te manque ? Attends, tu es dans les toilettes ? dit-il dans un sourire carnassier.

— C’est ça, je pensais à toi et l’envie m’a submergé… je ne pouvais attendre une minute de plus vois-tu. Je… regarde, dis-je en dirigeant le téléphone près de mes cuisses que j’entrouvre pour qu’il puisse jouir de la luisance du tissu mouillé sous ma jupe.

— Hum, j’adore ça, retire-la.

J’obtempère aussitôt. D’une main, je remonte ma jupe, puis fais glisser ma lingerie qui se retrouve par terre en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Sur l’écran de mon smartphone, je vois Kevin se mordre les lèvres de désir et d’impatience mêlés. Je décide alors de cesser de jouer. Puisque c’est moi qui choisis les règles du jeu, je réplique d’une voix ferme :

— Maintenant, tu te tais et tu profites…

— Oh putain, j’adore déjà !

Un sourire m’échappe lorsque je l’entends jurer.

Je cale tant bien que mal mon portable sur le réservoir de la chasse d’eau, vérifie qu’il est bien dans l’axe, puis commence mon petit spectacle improvisé.

La jupe remontée sur le bas ventre et sans culotte, je tourne sur moi-même dans un mouvement gracieux pour qu’il puisse apprécier ce début peu commun. De dos, je palpe mes fesses, puis les claques gentiment avant de tourner mon visage vers la caméra. Kevin semble apprécier alors, je mords doucement mon index pour le faire succomber. Son expression complètement exquise me donne envie de plus.

J’aime savoir que mon corps lui plaît, que je lui procure du plaisir même à distance. Sourire aux lèvres, je déboutonne ma chemise blanche et dévoile au grand jour, ma poitrine d’ores et déjà nue. J’ai comme l’impression que tout était prévu depuis ce matin, pourtant ce n’était pas le cas !

Kevin lâche encore un juron cce qui a le don de m’exciter davantage.

Délicatement, ma main part à l’aventure de mon corps, en partant de mon cou, puis descend vers ma poitrine que je masse avant d’en tirer les pointes. L’infime douleur me fait gémir de plaisir. Mes paumes continuent leur chemin ardent jusqu’entre mes cuisses que je gâte d’un simple effleurement. Minime, certes, mais efficace. Cette petite attention me procure des frissons à foison. Je sens ma vulve est trempée de désir, elle palpitante d’impatience. Kevin n’en perd pas une miette et je suis même presque certaine qu’il se caresse lui aussi. Je discerne des mouvements de va-et-vient et son portable tremble. Il ne m’en faut pas plus pour tomber dans le vice.

— Tu aimes ce que tu vois ?

— Krystal, surtout n’arrête pas ! Rends-moi fou, chérie !

— Tu en veux encore ?

— Je veux tout, donne-moi tout ce que tu as, lâche-toi, poupée !

J’en frémis d’avance.

Cette fois, je me laisse aller totalement, faisant abstraction du téléphone qui capte ce moment savoureux. Je me concentre sur moi-même, sur mon plaisir, sur mon sexe appelant la délivrance. L’orgasme intense.

Mes phalanges se frayent un chemin jusqu’à mon clitoris qui est déjà gorgé de désir. J’exerce de lents va-et-vient, puis quelques rotations circulaires avant de me pénétrer de deux doigts. Divinité ! Je suis trempée, la sensation de bien-être est juste délicieuse.

Adossée contre la porte de la cabine, je joue avec mon clitoris dans des mouvements de bas en haut. Le plaisir n’en est que plus puissant encore. Ma voix n’est plus que gémissement, j’ai le souffle court et je ne peux retenir les petits cris qui s’échappent de ma bouche à chaque spasme de mon bas ventre. Le moment est venu. À l’intérieur de mon vagin affamé, du bout des doigts, je sens ma glande magique se gonfler et se remplir du liquide que Kevin adore recevoir. Habituée, je la masse du majeur, en appuyant toujours un peu plus et le désir se fait si fort que j’expulse ma cyprine partout sur le sol dans un jet violent. L’orgasme est saisissant. Tellement puissant qu’il m’est impossible de me taire.

Mes jambes tremblent, je halète, déglutis et ouvre les yeux. Mon téléphone ne me montre plus le visage de Kevin. À présent, je vois le film de sa propre masturbation.

Tandis que je suis au bord du supplice, une seconde fois, mon époux ouvre la bouche :

— Tu es la plus belle femme du monde, mon amour. Je t’aime, fait-il en lâchant à son tour sa semence dans un cri rauque.

Aucune autre déclaration ne peut être aussi belle !

Après avoir repris nos esprits, repus de plaisir, nous nous embrassons virtuellement puis nous donnons rendez-vous le soir venu pour un câlin passion.

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