Chapitre 016 : « Rentrée universitaire. »

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Chapitre 016 : « Rentrée universitaire. »

- Tu te rends compte de ce que tes paroles peuvent avoir comme portées ?
- C’est sorti tout seul !
- Tu devrais apprendre à mieux te contrôler, n’oublies pas qui tu es et ce que tu représentes pour notre pays.
- Je n’ai pas fait une conférence de presse que je sache, juste un appel du pied au cas où « Dan » serait intéressé par moi.
- « Dan » ? te voilà donc déjà devenu intime avec lui, as-tu seulement réfléchi à leurs paroles de tout à l’heure ?
- Qu’est-ce qu’il y a à réfléchir, ce sont eux-mêmes qui ont avoué être amants.

Marc prend le menton de Louis pour lui relever la tête afin que leurs regards se croisent.

- Ce n’est pas se que j’ai compris sur le sens de leurs paroles, ils ont simplement reconnu qu’ils géraient leurs sexualités ensemble, ce qui n’est pas tout à fait la même chose et qui se rapproche étonnamment de ce que nous avons fait occasionnellement.
- Pffttt !!! Je ne pense pas qu’ils ne parlaient que de branlettes collectives vois-tu.
- Ah oui et qu’est-ce qui dis le contraire ?
- Allons mettre les choses au point avec eux dans ce cas.
- C’est cela et après tu le regretteras toute ta vie, bruler les étapes ne laissera rien de bon, je suis plutôt d’avis de faire comme si cette conversation n’avait jamais eu lieu et attendre qu’une opportunité se présente, ce qui ne manquera pas d’arriver vu comment les choses se passent déjà.

Marc comprend que ses paroles ont visé juste et envoie un sourire à son ami tout en le ramenant auprès des autres garçons, qu’ils retrouvent étrangement dans la même position que lorsqu’ils les ont quittés.

- Louis ne pensait pas vraiment les paroles qu’il a dites, veuillez l’excuser mais son humour est parfois difficile à comprendre pour des personnes qui ne le connaissent pas suffisamment.
- Il n’y a pas de mal, de notre côté ce n’était juste que pour être honnête envers vous et ne pas que plus tard quelques actions de notre part amènent un malentendu entre nous.

Charles fait alors signe à ses deux amis de reprendre leurs places à table, revenant ensuite au sujet initial de la conversation.

- Nous avons dérapé quelque peu de notre sujet, pour y revenir j’aimerai connaitre votre point de vue, mais avant cela je viens de penser à quelque chose qui pourrait être profitable à nous tous, pécuniairement parlant.
- Pffttt !!! Comme si vous n’attendiez que cela pour vivre !
- Pardon ?

Daniel comprend que ses paroles ont choquées les trois garçons, aussi précise-t-il sa pensée.

- Et bien oui quoi… un prince royal copain avec l’héritier d’une fortune colossale, Marc ne doit pas lui non plus être en manque d’argent avec les ouvrages que son père publie sur les grandes glaciations et son aventure d’avec le vaisseau extra-terrestre.
- Cela devrait être comme cela, pourtant je t’assure que tu te trompes, je n’ai jamais utilisé le moindre centime de l’argent de mes parents, tout du moins depuis le collège et Louis a refusé sa dotation mensuelle comme grand prince du royaume dès qu’il a été en âge de la recevoir, quant à Marc je peux vous assurer que tout comme nous il ne vit pas en parasite de sa famille.
- Qui a parlé de parasite, pas moi en tous les cas, je sais que tout comme nous vous êtes encore mineurs et qui plus est en études, donc que vos parents vous aident me semble tout naturel.
- Ce n’est pourtant pas ce que j’ai cru comprendre aux intonations de ta voix.
- Je voulais juste dire que par apport à nous autre qui devons absolument trouver des revenus d’appoints pour pouvoir vivre sans avoir à nous serrer la ceinture tout le temps, il est étonnant que vos pensées aillent vers le profit. Maintenant que j’en ai eu l’explication, je ne vous en apprécie que plus.

Un sourire général fait comprendre que l’amitié entre eux vient de prendre encore plus de force.

- Et donc du coup, comment vois-tu l’aspect pécunier profitable pour nous tous ?
- Déjà en vous avouant un mensonge ou plutôt une petite contre vérité, je n’ai pas d’ami développeur puisque c’est moi-même qui m’occupe de cette tâche et le designer dont je parlais n’est personne d’autre que Louis, nous avons montés avec Marc une petite entreprise vendant des jeux numériques, les fameux jeux qu’apparemment votre ami Kai aime particulièrement et je pensais donc qu’il serait sans doute bien d’intégrer votre cartoon dans le jeu.
- L’idée me semble bonne, comment tu vois ça au niveau du jeu ?
- Quelque chose de suffisamment compliquer pour que la récompense se fasse attendre, une sorte de jeu de piste ludique à suivre en lâchant ici et là quelques indices, pour au final découvrir l’entrée du pub où le clip sera jouer en exclusivité pour les gagnants, mais seulement en mode cartoon .
- Wouah !! Je suis sûr que Kai aimera l’idée et sera le premier à télécharger votre ou plutôt notre jeu.
- Mais le hic sera le temps qui nous est nécessaire pour tout dessiner et encoder, je pourrais me servir des bases d’un jeu quelque peu similaire que nous avions déjà sortis il y a quelques temps déjà. Cela nous ferait assurément gagner du temps.
- De combien de temps avez-vous besoin ?
- En s’y mettant tous les soirs et le weekend, je dirais une dizaine de jours.

Charles voit bien la grimace des deux garçons et comprend que pour eux le temps presse, sans doute cette histoire de quatrième colocataire de leur dortoir.

- Rendez votre appartement et venez vivre avec nous, vous pourrez nous aider à aller plus vite et vous n’aurez plus à vous inquiéter pour Kai.
- Encore faudra-t-il qu’il soit d’accord.
- Quand il saura ce que nous préparons, je pense qu’il ne fera plus de difficultés.
- Oui mais dans ce cas bonjour la surprise !

Charles réfléchi à une solution qui pourrait ménager la chèvre et le chou.

- Peut-être que de pouvoir jouer en exclusivité dans la boite privée de mon père sera suffisant pour le décider et cette fois ci pas d’attentes à prévoir, si vous voulez vous pourrez même jouer dès ce soir, je n’ai que quelques coups de fils à donner.
- Kai devra jouer à visage découvert ?
- Il fera comme bon lui semble, mais il faudra bien qu’il comprenne qu’avec une telle popularité ce n’est pas tenable avec le temps, rien qu’ici pour vos études, certes quelques jours avec un masque ne prêteront pas à commérage, beaucoup verront là une protection pour les autres suite à une grippe ou un rhume. Si vous voulez je pourrais le prendre sous mon aile pour facilité les choses, je suis habitué à tous ces regards portés sur ma personne et je n’y fais plus attention, pareil pour Louis et Marc, je pense que comme vous l’aviez si bien dit, le fait de se montrer avec moi devrait désamorcer de beaucoup la bombe.
- Tu dis cela parce que tu ne sais pas de quoi tu parles.
- Marc m’a montré la photo, alors je sais parfaitement de quoi je parle.
- La photo n’est rien à côté de Kai en chair et en os, vous allez vite vous en rendre compte.

Ralphy comprend qu’ils arrivent à la fin de la conversation, il sort alors son smartphone pour le porter à son oreille.

- Tu as tout entendu ? tu en penses quoi ?
- …
- D’accord, comme tu veux ! attend… tu es sûr de ne pas le regretter ?
- …
- Ok ! Ok !

Ralphy raccroche et range cette fois son smartphone dans sa poche, redevenant ensuite attentif à ce qui l’entoure et particulièrement à ses trois nouveaux amis qui viennent surement de comprendre qui était à les écouter.

- Depuis quand nous écoute-il ?
- Depuis qu'avec Marc nous avons entamé cette petite discutions.
- Ah quand même ! Du coup la surprise c’est envolé.
- Pas du tout, j’ai fait de sorte que cette partie ne lui soit pas audible, justement en plaçant ma main sur le micro.
- Et donc qu’en est-il ?
- Il semblait étonnement content que notre groupe puisse jouer en public, mais il préfère ne pas le faire à visage découvert pour l’instant.
- Fallait s’y attendre ? c’était donc là sa réponse…

Ralphy se tourne vers Daniel qui ne s’attendait visiblement pas à une autre réaction venant de Kai.

- Entre autres oui ! Hi ! Hi !
- Qu’y a-t-il de risible ? encore une connerie de sa part ?
- Si on veut, mais tant que cela nous arrange autant le laisser dans son délire, tu sais comment il est pourtant ! Il suffit parfois de dire blanc pour qu’il dise noir et là c’était au sujet de la proposition de chaperonnage par Charles.
- Qu’a-t-il dit ?
- Pas grand-chose juste que… « le grand sifflet » … devra vite constater qu’elle est celle des deux bombes qui se verra désamorcée s’ils venaient à sortir ensemble.

Que ce soit Charles, marc ou encore Louis, les trois amis montrent la même expression, mi ahuries, mi amusés devant un tel culot à l’encontre du premier.

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