Chapitre 019 : « Rentrée universitaire. »
Chapitre 019 : « Rentrée universitaire. »
« Palais royal ce jour-là. »
La reine Clothilde a le sourire aux lèvres depuis l’arrivée de sa meilleure et célèbre amie Sarah, cette dernière star incontestée du cinéma mariée au cousin de son royal époux.
Marcel a été convoqué le matin même au prétest d’un dîner de famille auquel il ne croit pas beaucoup, leur relation étant ce qu’elle est n’a jamais eue besoin d’une invitation pour les voir venir au palais régulièrement.
Il suppose donc que le sujet de conversation concerne Charles qui maintenant doit en être à sa rentrée universitaire, curieux du motif ayant pousser François à le rencontrer en insistant bien qu’il comptait sur lui le soir même.
Depuis maintenant une heure que les deux cousins sont enfermés dans le bureau privé du roi, il a eu non seulement sa réponse confirmant qu’il avait vu juste, mais il tombe également des nues de ce qu’il vient d’apprendre.
- Crois-tu en la destinée ?
- Comme tout le monde je pense.
- Voilà deux garçons qui ne devaient surtout pas se rencontrés et qui se retrouvent étudiants dans deux universités voisines, n’est-ce là l’effet que d’un hasard malencontreux ou bien d’une destinée contre laquelle nous ne pouvons pas grand-chose, si ce n’est d’interférer de force et comme tu le sais, je ne voudrais pas en arriver à de telles extrémités, surtout contre des garçons qui n’ont que du mérite.
Marcel serre les poings en entendant les paroles de celui qui pourrait s’il le voulait condamner son fils et le deuxième garçon à mort, sans que nul n’y trouve à redire.
- Je n’ai jamais trop compris pourquoi tu ne souhaites pas qu’ils se rencontrent ? quand nous les avons sortis de l’hexagone extra-terrestre ils venaient juste de naitre et donc il va sans dire qu’ils n’ont pas eu le temps de conspirer quoi que ce soit contre cette planète, de plus il a été prouvé génétiquement parlant qu’ils ne sont même pas de la même espèce.
- Je comprends parfaitement ton raisonnement et j’y adhère entièrement crois le bien, mais parce qu’il y a toujours un mais, le risque aussi minime soit-il vaut-il le coup d’être prit ? voilà la question qu’un père ne se posera pas, mais que le dirigeant d’un royaume se doit d’en tenir compte.
- J’en suis parfaitement conscient, juste que pour moi le seul risque pourrait venir de leurs gênes dont l’activation pourrait amener quelque chose d’encore inconnus à ce jour, il sera toujours temps de prendre une décision si cela se produisait et que ces changements s’avéreraient potentiellement dangereux.
- Mais dans ce cas ne serait-il pas déjà trop tard ?
Marcel observe son cousin qui de son côté ne le lâche pas du regard, plongeant en lui pour y lire ses véritables motivations à défendre bec et ongles ces deux enfants devenant adultes.
- Nous pourrions limiter facilement le danger et déjà diviser le risque par deux.
- Comment ça, explique-toi ?
- Si l’un des deux venait à disparaitre par exemple.
- Tu ne parles pas sérieusement !!
- J’émets juste une idée au cas où il me faudrait choisir une option difficile. De plus cela protégerait ton « fils », tu sais combien j’aime Charles et il n’y a pas que moi, toute la famille n’a d’yeux que pour lui et c’est très rare une conversation ou son prénom n’est pas cité au moins une fois.
- L’autre garçon est du même acabit, nous pourrions lui trouver facilement les mêmes qualificatifs que pour Charles, c’est juste que pour toi il n’est encore qu’un étranger.
C’est cette fois François qui se retrouve surprit par les paroles de son cousin.
- A t’entendre on pourrait croire que tu le connais.
- En effet, depuis son arrivé à l’orphelinat, je m’arrange pour le rencontrer plusieurs fois par ans lors de mes visites comme principal donateur et je t’assure qu’il est tout ce qu’une famille pourrait rêvée d’avoir comme enfant. D’ailleurs il y a eu de grosses difficultés aux débuts à lui devoir refuser l’adoption, alors qu’au premier regard les familles venaient directement vers lui pour le prendre dans leurs bras. J’ai dû y mettre le holà dés ses quatre ans et faire en sorte que lui et ses deux copains, ne soient plus en contacts avec les familles adoptives. Les problèmes sont néanmoins revenus au collège et encore plus au lycée, mais là encore rien que l’argent ne pouvait arranger, maintenant qu’il va ou plutôt devrais-je dire, qu’ils vont tous être bientôt majeurs, je ne peux désormais plus que les surveillés de loin.
- Wouah mon cousin !! à t’entendre on se demande si tu ne t’es pas trompé de bébé quand tu en a choisi un plutôt que l’autre !
- Mais non enfin !! Juste qu’il est vrai que je les aime autant tous les deux, je…
Le téléphone de marcel vibre dans sa poche, il le sort pour voir l’appelant et son regard revient alors vers son cousin.
- … tu m’excuses un instant, c’est justement Charles qui appelle. Allo !! Quoi de neuf mon fils ?
François n’entend rien des paroles de Charles, pourtant aux traits du visage et aux réponses sibyllines de son cousin à son fils, il comprend en grande partie de quoi il s’agit, tandis que la discussion semble prendre un tournant inattendu.
Ce n’est que vers la fin, qu’il voit Marcel devenir tout pâle, juste avant de raccrocher et de se tourner vers lui, hésitant visiblement à lui révéler ce qu’il vient d’apprendre à l’instant.
- Je pense que je devrais revoir mon opinion sur la destinée.
- Qu’y a-t-il donc ?
- Charles me demandait si le club était libre pour que ses nouveaux colocataires puissent profités de la scène et faire quelques enregistrements, comme tu l’as sans doute entendu, j’ai été surpris qu’ils éprouvent le besoin de faire venir des inconnus chez eux alors qu’ils n’ont et c’est peu de le dire, aucuns ennuis financiers.
- Et donc ?
Marcel observe son cousin, un brin ironique.
- Je t’ai connu plus vif d’esprit !
François réfléchi un bref instant, avant qu’à son tour ses yeux s’arrondissent en comprenant enfin le rapport avec la destinée cité plus tôt.
- Ne me dis pas que…
- Bingo !! C’est bien de nos trois orphelins qu’il s’agit et j’ai idée que cette histoire d’enregistrement ne crée encore très bientôt un nouveau et puissant bug sociétal international.
***/***
« Appartement des garçons. »
Charles raccroche avec une mine mi-figue, mi-raisin, étonner du son de voix de son père changeant plusieurs fois d’intonations, allant de la surprise à la curiosité pour finir par l’ahurissement le plus total.
Louis voit bien qu’il s’est passer un truc à son air devenu soudainement pensif.
- Alors ? tu as eu la réponse attendue ?
- Hein… ah oui, le club est fermé le mercredi donc nous pouvons l’utiliser.
- Ce n’était pas vraiment cela de prévu il me semble ?
- Non en effet, mais au final ce n’est que mieux pour nos affaires, de cette façon le mystère sur le groupe… comment déjà ? ah, oui… Kai/toon, restera entier plus longtemps.
- Et c’est bien ?
- Pour notre tranquillité ? je pense que oui !
Un bruit suivit d’une palanquée de jurons venant du couloir menant à l’appartement, leur impose le silence à écouter avec curiosité ce qui s’y passe.
Louis fini par émettre un ricanement convulsif en reconnaissant l’une des voix, ce qui amène l’attention de ses deux amis sur lui.
- Qu’est-ce qui t’arrive encore, tu deviens fou toi aussi ?
- Non ! Hi. ! Hi ! Ecoutez voir, si ce n’est pas notre grincheux sur le palier, je veux bien qu’on me les coupe ! Hi ! Hi !
Il termine à peine son rire que la porte d’entrée s’ouvre après un bref coup frapper pour les avertir et que cette fois il n’y ait plus de doutes, si doute bien entendu il y avait eu.
- Ça se dit des potes, bordel ! Vous auriez pu m’aider quand même, maintenant j’ai les bras plus longs que mes jambes à me coltiner cette valoche de merde ! Juste quelques centaines de mètres du campus qu’il a dit l’autre tanche ! je t’en foutrais moi !
Annotations
Versions