Chapitre 023 : « Rentrée universitaire. »
Chapitre 023 : « Rentrée universitaire. »
Charles termine ses dernières mises au point avant d’ouvrir la page web de leur petite entreprise et d’entrer le nouveau jeu dans le catalogue des ventes, il prend ensuite le temps de créer une page publicitaire alléchante, qu’il envoie à tous ceux ayant déjà un compte et qui devrait très vite comme à chaque nouveauté apporter les résultats escomptés.
Enfin, une fois toutes ses actions terminées, il accède au compte de gestion de l’entreprise pour valider les décisions tarifaires et budgétaires, ensuite c’est avec un grand sourire qu’il appuie sur la touche « Enter » pour terminer la validation et activé la mise en ligne du nouveau catalogue.
Marc s’est contenté d’observer la dextérité des doigts de son copain danser sur le clavier, avec un étrange sentiment qu’il ne saurait définir par des mots, mais qui une fois de plus lui amène la pensée bizarre que décidément son ami d’enfance ne doit pas être tout à fait humain.
Charles se retourne vers Marc en souriant et en repoussant le clavier devant lui.
- A toi de jouer maintenant et de faire en sorte que nos ventes explosent ! Hi ! Hi !
- C’est encore trop tôt pour moi, je dois déjà contacter nos médias habituels ainsi que nos fournisseurs de ressources, ensuite seulement et suivant la courbe des ventes, je pourrais définir où et quand activer les promotions, mais honnêtement je ne pense pas que pour ce premier essai il faille s’en faire à ce sujet, cela va se vendre comme des petits pains je t’assure.
- Comme si je ne le savais pas, mais il faut bien que tu serves à quelque chose ! Hi ! Hi !
- Je vois que monsieur se trouve infiniment content de lui en s’amusant à mettre mal à l’aise le petit personnel.
- Exactement esclave. Trêve de plaisanterie et changeons de sujet, tu veux bien ? qu’en est-il de ce matin au sujet de Louis ? tu l’as vu ? il va bien ?
- J’imagine que oui.
- Comment ça ?
- Et bien cela semblait encore fortement mouvementer à l’intérieur quand je me suis levé et ce n’est qu’au moment de te rejoindre que le silence c’est fait, du coup je n’ai pas osé aller regarder.
- Qu’as-tu entendu ?
Tu n’avais qu’à être là au lieu de venir passer le reste de la nuit au garage, pour faire court ils n’avaient pas l’air de s’ennuyés et j’avoue que j’ai eu du mal à m’endormir, le « petit monsieur » m’a énervé à un point qu’il ne lui était jamais arrivé et il y a fallu que j’en vienne plusieurs fois "aux mains" pour que je trouve enfin quelques heures de sommeils.
- Je vois… et bien nous lui demanderons ça à la pause de déjeuner, allez… il va être l’heure des cours.
***/***
« Cantine de l’université royale à l’heure du déjeuner. »
Charles est assis en face de Marc à une grande table qu’ils ont réservée pour eux et leurs amis, sauf que ces derniers ne semblent pas pressés de les y rejoindre.
- Je ne pense pas qu’ils ont dû émergés du lit à temps pour assister aux cours de ce matin.
- Ils vont m’entendre alors, ce n’est pas ce qui a été convenu entre nous et de plus cela va à l’encontre des règles de la colocation.
- De quelles règles parles-tu donc ?
De celles que je vais afficher dès ce soir sur la porte d’entrée !! Nous étions tous d’accord que notre priorité reste les études et que le reste passe après, comme c’est parti là avec nos zouaves, c’est plutôt le reste qui passe avant et quand je parle du reste, j’étais loin de penser à ce qui s’est passé cette nuit.
- Il n’y a pas à en faire tout un plat puisque nous n’avions pas parlé avec eux, d’ailleurs à quel moment en aurions-nous eu le temps. Il va falloir tout simplement remettre les pendules à l’heure et cette fois ne rien leurs passés s’ils recommencent.
- Tu n’as pas l’air très inquiet de ce qu’ils ont pu faire à Louis ?
- Louis est adulte et de plus c’est lui qui l’a cherché, maintenant il ne s’attendait peut-être pas à ce qui allait lui arriver, mais je n’ai rien entendu me laissant croire qu’il a été forcé.
Charles ne connait que trop bien son meilleur ami pour lire en lui à livre ouvert, aussi ricane-t-il en se moquant ouvertement de lui.
- Mon petit doigt me dit que quelqu’un regrette de ne pas être entrer avec Louis, se tromperait-il ?
- Hummm !! j’avoue que je me suis posé la question et que si s’était à refaire, je…
Charles se penche vers son ami avec curiosité.
- Tu… quoi ?
- Je serais sans doute aller avec lui.
- Non !! Tu déconnes là ??
- Qu’est ce qui te fait penser ça ? je t’assure que je suis on ne peut plus sérieux.
Je savais pour Louis qui ne sait pas cacher ses expressions, mais que toi aussi tu craques pour eux, remarque ce n’est pas que cela me choque, juste que je ne voyais pas ça aussi rapide de ta part, alors que tu réfléchis toujours à plusieurs fois avant de prendre la moindre décision, ça m’a assez énervé par le passé pour que je m’en étonne aujourd’hui et que je t’en fasse la remarque.
- En fait ce n’est pas un coup de tête, j’avoue que dès notre première rencontre Ralphy ne m’a pas été indifférent et que j’ai bien senti qu’un truc se passait entre nous deux, pour les autres c’est venu après coup, mais surtout quand Kai s’est enfin dévoilé devant nous. Je ne t’ai jamais caché que je me sentais bisexuel, jusque là ce n’était que dans ma tête, car je n’avais encore jamais rencontré un garçon qui me plaise assez pour envisager une liaison sérieuse.
- Tien donc… alors comme ça que ce soit Louis ou moi, tu ne nous trouvais pas à ton goût, nous ne sommes pas assez beaux pour toi donc ? j’avoue que tu as mit la barre vraiment très haute ! Hi ! Hi !
- Arrête ça tu veux bien, vous deux ce n’est pas pareil, vous êtes avant tout mes amis et Louis pense exactement comme moi, sinon comment n’aurait-il pas craquer pour moi ! Hi ! Hi !
Marc voit bien que le rire a fait du bien à son copain, qui se détend quelque peu après s’être vraiment inquiéter pour Louis, Charles ne comprenant que trop bien que l’empathie et avec en prime le physique à tomber de leurs trois nouveaux potes, ait été le déclencheur d’une libido à fleur de peau pour ses deux amis.
- J’avoue que vous auriez eu du mal à trouver mieux que ces trois loustics, ils sont incontestablement à croquer, sympathiques et semblent en plus d’une intelligence rare, cerise sur le gâteau pas farouches pour une couronne et ce au plus grand plaisir de notre jusque-là timide altesse royale.
Marc sourit à l’entendre.
- J’imagine le retour de bâton émotionnel, quand il va se réveiller avec le souvenir de ce qu’il vient de vivre.
- Je ne m’en ferais pas à ta place, du peu que j’ai pu voir d’eux, ils ne le laisseront pas s’empêtrer dans la honte sans réagir de façon intelligente.
- Qu’est-ce qui te fait penser ça ?
- Grognon pardi !!
- Hein !!!
Charles une fois encore s’amuse comme un fou de l’incompréhension évidente de Marc a ce qu’il cherche à lui faire comprendre en utilisant le deuxième degré d’humour.
- Crois-tu qu’un loustic aussi clash dans ses paroles aurait accepté que Louis entre dans la chambre s’il n’éprouvait pas déjà pour lui des sentiments très forts ?
- Tu parles de Kai ?
- De qui d’autre d’après toi !!
Après cette explication, le silence revient et les deux amis n’attendant plus personne, ils s’attaquent enfin à leurs plateaux repas, ce n’est qu’un bon quart-d-heure plus tard que Marc revient sur le sujet avec cette fois une idée folle en tête qui lui est soudainement venue.
Son amitié d’avec Charles est tel, qu’il sait pouvoir se permettre d’émettre cette hypothèse folle qu’il vient d’avoir à l’esprit.
- C’est une idée que je me fais ou tu commencerais à craquer pour Kai ?
La question est tellement inattendue qu’elle en fait avaler de travers Charles, qui en attrape une douloureuse quinte de toux.
- De quoi ?
- En y réfléchissant bien je trouve que tu t’intéresses beaucoup à lui, je ne t’avais jamais vu ni entendu parler de quelqu’un de cette façon. Je viens juste de m’en faire la remarque en cherchant quelle pouvait être la raison et la seule que j’ai trouvé et que tu n’es pas indifférent à ce garçon, pour déjà une, lui donner des petits noms en mode foutage de gueule sans jamais l’appeler par son vrai prénom. Jamais je ne t’avais vu jusque là agir de la sorte avec personne, mais au contraire faire en sorte de rester poli tout en gardant tes distances.
Marc qui s’attendait à ce que chacune de ses paroles soient contredites, reste sur sa faim devant le mutisme de Charles.
- Remarque je comprends aussi, Kai est vraiment mignon, tellement même qu’il arrive a donné des incertitudes au gars les plus virils et hétéros qui soient et soit dis en passant, ce qui a toujours été ta marque de fabrique.
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