Chapitre 038 : « Premier semestre universitaire. »
Chapitre 038 : « Premier semestre universitaire. »
« Plus tard dans la nuit. »
Alors que résonne des sons plus que perturbant venant de la chambre anciennement réservée aux trois orphelins, ses derniers et leurs nouveaux amants s’adonnent sans compter aux plaisirs de la chair, insouciant ou plutôt inconscients pour la plupart d’entre eux de l’effet collatéral sur les quelques voisins qui comme eux ont laissé la fenêtre ouverte.
Heureusement pour eux que le jeudi les cours du matin sont facultatifs, sinon les résultats scolaires en auraient subi très rapidement les conséquences.
En effet depuis qu’ils s’adonnent à cette partie de plaisirs hebdomadaire, ils ne voient pas la matinée passée tellement ils sont tous ou presque plongés dans un sommeil se voulant réparateur.
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« À l’intérieur du box en sous-sol. »
Lee-Rim ne quitte pas un instant des yeux les gestes sûrs des doigts de Charles frappant à une vitesse impressionnante sur le clavier de son ordinateur, inscrivant sur l’écran les lignes de code qui une fois terminées créeront de manière extraordinairement réaliste l’animation des personnages imaginés par Louis.
Charles soupire bruyamment en appuyant sur la touche « enter », se tournant vers son copain avec le plaisir évident d’avoir mener à bien le travail qu’il prévoyait pour cette nuit-là.
- Ouf !! Terminer !! Il ne restera plus qu’à tester l’ensemble quand nous auront rajouté la bande sonore.
- A te regarder cela semble d’une facilité déconcertante et pourtant je sais très bien que je ne saurais même pas par quelle touche commencer.
- Le tout n’est qu’une histoire d’apprentissage et de plaisir, nous avons tous nos hobbies, les miennes sont pour tout ce qui touche à l’informatique et les tiennes à la musique, j’avoue avoir été impressionner par ce que j’ai entendu cette nuit.
- Pourtant j’en suis encore loin de les égalés.
- Ne dis pas ça, je t’assure que tu as ta place dans le groupe et d’ailleurs ils n’ont pas hésité un seul instant à en valider le fait, que ce soit la trompette ou la basse, ta façon de jouer dépasse se que j’aurais imaginé venant de toi.
- Je dois prendre cela comme une pique ou un compliment ?
- Un compliment assurément, maintenant vous allez pouvoir montrer au monde ce qu’est le groupe « Kai/toon » et c’est sans compter sur le rapport financier qui va indubitablement exploser.
Charles voit bien que la fin de sa phrase indiffère totalement son ami, ce dernier n’ayant jamais été attiré par le mercantilisme, aider sans doute par une situation familiale le mettant à l’abri de la pauvreté.
Pourtant il peut lire sur les traits de son visage que quelque chose néanmoins l’a perturbé dans sa dernière phrase, aussi s’en enquière-t-il naturellement, sachant qu’il peut lui demander ce qui lui passe par la tête sans risquer d’être réprimander.
- C’est une idée ou il y a quelque chose dans notre conversation qui te pose question ?
- Je me demandais juste pourquoi Kai/toon ?
- Je te l’ai pourtant expliqué, c’est en rapport avec les dessins animés représentant le groupe dans les jeux que nous mettons en ligne.
- Cela je l’ai bien compris, mais pourquoi… Kai ?
- Comment cela, explique-toi ?
- Pourquoi pas « Dan/toon » ou encore « Ralph/toon » ? ils ont la même valeur au sein du groupe, alors pourquoi est-ce Kai qui toujours à vos yeux semble être le plus important.
Charles observe son ami en cherchant pourquoi il voit un problème là où personne n’en a vu un auparavant, pensant tout d’abord que c’est à cause du ressentiment qu’il pourrait éprouver pour le petit blond.
Cette idée ne fait que lui traversé l’esprit, car très vite remplacer par tout ce que lui a déjà remarqué entre les deux garçons et surtout cette façon de faire croire à tous qu’ils ne s’entendent pas, alors qu’à la moindre occasion quand ils se croient seuls leurs regards se cherchent.
- C’est quand même le plus mignon, reconnait le !
- Peut-être, mais pas forcément le plus beau, Daniel et même Ralphy le sont bien plus à mon sens.
- Tout cela est bien subjectif, mais de toute façon ce n’est pas l’unique raison.
- Que peut-il y avoir d’autre ? le fait qu’il se serait fâché contre les autres s’ils n’avaient pas été d’accord ?
- Ne cherche pas les complications alors qu’il y a plus simple, c’est juste parce que tu n’en as pas encore été informé voilà tout.
- Informé de quoi donc ?
Charles fixe à nouveau son ami Estrien, il se demande s’il ne sait réellement pas de quoi il parle ou s’il le fait exprès, il fait alors une recherche rapide sur son ordinateur pour en sortir le fichier d’origine du clip créant le buzz venant depuis l’orphelina et le repasse en séparant les sons des instruments de la voix très faible au demeurant que très peu qui comme lui ont l’ouïe particulièrement fine ont pu entendre.
Lee sent tout son système pileux se hérisser soudainement, alors qu’un frisson d’émotion le prend durant le bref moment ou la voix chanter reste audible.
Charles sourit à le voir se frotter les bras.
- Tu comprends pourquoi maintenant ?
Le regard de Lee mouiller de larmes se fixe au sien, quand il lui répond d’une voix mal assurée.
- Mais… mais… je pensais que c’était un groupe uniquement instrumental.
- Hé non !!
- Pourquoi alors ne chante-t-il pas ?
- Parce que tout simplement cela ne sera révélé qu’en temps utile, pour l’instant l’engouement autour d’eux est largement suffisant, il sera bien temps plus tard d’amener le coup de grâce aux millions de fans.
Charles voit bien le changement que cette nouvelle amène dans les sentiments déjà forts que son ami éprouve pour le blondinet irascible et se dit qu’il ne se passera plus guère de temps avant qu’il ne réintègre naturellement sa chambre.
Pourtant son esprit cherche toujours à retrouver ce qui semble lui avoir été ôter concernant les trois orphelins, une sorte de suspicion qu’ils leurs cachent un secret que lui avait réussi à percer à jour et que pour une raison inconnue de lui, son cerveau refuse à se souvenir.
Lee-Rim reste un instant silencieux, tandis qu’il ressasse tout ce qu’il a apprit sur Kai et sa bande de copains.
- Ce doit-être un extra-terrestre ce mec, ce n’est pas possible autrement !
Les paroles dites à voix haute de son ami font échos dans le cerveau de Charles, qui durant un bref instant sent bien qu’il tient là quelque chose en rapport avec ce qu’il cherche désespérément dans sa mémoire depuis la veille.
- Tu veux bien préciser ta pensée ?
- Hein… de quoi ? ah ça… c’était juste histoire de dire, tellement il me semble incroyable en beaucoup de points ce mec.
- Vas-y continu…
- Rends-toi compte qu’il a tout pour lui comme si une fée s’était penchée sur son berceau à sa naissance, il est incroyablement beau physiquement, pleins de talents, que ce soient musicaux, de dessins ou même pour l’instruction en général, les professeurs ont eu vite fait de le cataloguer bien au-dessus du niveau de la classe, comment veux tu concourir équitablement sur quoi que ce soit avec un phénomène comme Kai ? je te le demande un peu.
- Hum… il n’est peut-être que la pointe apparente de l’iceberg, placer là justement pour que tous les regards viennent sur lui en zappant le plus important.
Lee-Rim fronce les sourcils en entendant les paroles de Charles, ne comprenant pas quelles sens y donner.
- Que vient faire un iceberg dans tout ça ? sur qui d’autres les regards devraient-ils aller ?
- Si tu savais comme j’aimerais tellement pouvoir te répondre, c’est juste une sensation étrange que j’ai depuis ce matin que quelque chose d’important ne soit sorti de ma mémoire.
- Hein…
- Je sais… tu dois te dire que je deviens fou, mais je mettrais ma main à couper que quelque chose s’est passé alors que je détenais la solution à toutes mes actuelles questions et qui m’en a privé d’un coup de baguette magique, Pffttt !!! Parti !!
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