Chapitre 048 : « quelque part dans l’espace »
Chapitre 048 : « quelque part dans l’espace »
« À bord du Kannn, quelques mois plus tôt »
L’IA revérifie une énième fois cette information relayer il y aura bientôt dix-huit ans, par l’une des nombreuses sondes envoyées sur les divers trajets possibles qu’aurait suivi le vaisseau ruche pour y déposer son « colis ».
Le Kannn a écouté les nouvelles instructions en changeant quelque peu sa trajectoire, filant dans le vide spatial durant tout ce temps à une vitesse seulement bridée par le besoin de préserver ses propres forces tant qu’il n’aura pas accès à une source de nourriture.
Depuis ses dix-sept dernières années déjà, l’IA est restée la seule maitresse à bord, les garçons ayant depuis bien longtemps préférés se mettre en stase plutôt que de finir par déprimer à la seule vue par les hublots de se néant absolu.
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Florian ouvre les yeux avec toujours cette impression bizarre qu’est celle d’attendre que débute la mise en stase, ne retrouvant ses esprits qu’après les quelques secondes qui lui sont toujours nécessaires à repermuter son cerveau à la réalité.
Il sort ensuite de la cellule en interrogeant directement l’IA.
- Sommes-nous arrivés à destinations ?
- Cela ne saurait tarder maitre, encore quelques mois standards je pense d’après le calcul que j’ai fait suite au dernier changement de cap.
- A quoi donc a été dû ce changement ?
Une sonde a détecté une onde spectrale ressemblant à celle d’une balise, j’ai donc pris la décision de suivre cette nouvelle piste.
- Dis m’en plus sur cette onde ?
- Elle date de dix-huit années et a durée durant neuf mois standards, puis s’est arrêtée brusquement.
- La navette aurait été activée ?
- C’est une possibilité, maitre.
- Hum… neuf mois dis-tu ? le temps d’une gestation humaine… n’est-ce pas étrange ?
- Serait-il possible que…
- En effet c’est une possibilité, dans ce cas nous ne devons plus attendre, dix-huit ans… de quoi être devenu adulte et d’avoir pris conscience chacun de ce qu’ils sont.
Florian reste un long moment dans ses pensées à faire le décompte des nombreuses possibilités, bonnes ou mauvaises, que ce « frère/roi » ait déjà ressenti en lui ses pulsions héréditaires lui amenant le besoin de domination sur l’humanité de cette planète.
Il revient quelque peu sur ses idées alarmistes, en repensant soudainement que celui qu’ils recherchent principalement ne laisserait certainement pas une planète entière tomber sous le jouc d’un tyran.
Florian se dirige alors vers le centre de commandement du vaisseau pour prendre connaissance de l’enregistrement du fameux signal.
Il ne lui fait très vite plus aucun doute que cela vient bien d’une balise, sans pour autant comprendre la raison de son émission, cette dernière allant pour lui à l’encontre des intentions de ceux qui ont envoyé la navette.
Serait-ce Xiao-lu sont cinquième et dernier compagnon d'aventure, qui par cette méthode a cherché à entrer en contact avec eux, dans ce cas cela signifierait que lui aussi, tout comme eux ressèment a soudainement retrouvé sa mémoire sur ses origines.
Cette option semble du coup pour Florian très crédible, puisqu’elle est arrivée au moment où les « cinq » félons ont perdus une bonne part de leurs pouvoirs sur eux.
Sans doute pense-t-il que leurs deux « ainés » partis s’en occuper ont réussis mieux qu’eux à les museler définitivement, ce qui au demeurant est plutôt une bonne nouvelle et rassure pour la suite des événements.
Une fois son inspection des divers enregistrements depuis leurs misent en stase terminée, deux choses tout aussi primordiale se font alors ressentir.
La faim et le besoin urgent d’un câlin et ce pas forcement dans le bon ordre, il sourit alors en s’adressant à l’IA, car avec l’accord de tous qui de cette façon ont voté unanimement pour la raison évidente d’éviter de recommencer encore et encore les mêmes conflits de jalousie, de le laisser choisir avec qui il souhaite se faire des câlins, ayant maintenant la certitude que son amour est entièrement partagé pour eux tous.
- Je vais préparer un repas, d’ici trente minutes tu feras sortir Willy de stase pour qu’il me rejoigne en cuisine.
- Bien maitre.
- Tu lui expliqueras la situation dès son réveil.
- Entendu maitre.
Florian tout sourire se dirige alors d’un bon pas vers l’office, ayant choisi pour un premier câlin celui qu’il connait le moins, mais pour qui une attirance très forte le lie à lui.
Il n’a pas réellement fait attention aux réponses de l’IA, ni au ton de voix qui sinon lui aurait mis la puce à l’oreille sur l’arrivée pour le moins surprenante de Willy, largement avant le temps imparti.
- Hum-hum !!
Florian se retourne avec le sourire aux lèvres malgré la surprise, près à l’accueillir en l’invitant à se mettre à table quand il reste bouche bée devant la nudité fortement érotiser pour ne pas dire plus de son compagnon.
Willy peut lire l’ahurissement dans le regard du petit rouquin et se retrouve soudainement l’estomac serrer par l’inconfort de sa situation, il n’attend pas que Florian lui pose la question pour lever la main vers le plafond.
- Ce n’était pas ce que tu voulais ? pourtant elle…
- Est devenue bien trop farceuse depuis quelques temps ! Hi ! Hi ! Mais respire tu veux bien ? même si l’idée ne vient pas de moi, je la trouve plutôt à mon goût ! Hi ! Hi ! De plus j’avais l’intention de te proposer un gros câlin avant de réveiller les autres, du coup et vu le spectacle que j’ai sous les yeux, il ne me fait plus aucun doute que tu es partant sur l’idée de base ! Hi ! Hi !
Willy sent bien les rougeurs lui montées aux joues, alors qu’il baisse la tête vers l’endroit de son corps particulièrement viser par son compagnon et ne peut qu’aller dans son sens vu la raideur de la chose.
Il relève la tête vers Florian qui pour sa part n’est pas loin de se jeter sur lui, que ce soit le corps nu ou les mimiques mignonnes au possible de Willy lui mettent le feu dans tout le corps.
Ensuite pour Willy c’est comme dans un rêve, il voit le petit rouquin se mettre nu et venir vers lui pour lui sauter au cou, l’obligeant à le soutenir des deux mains aux fesses, ce qui apparemment était déjà dans l’idée de Florian qui du coup n’a plus qu’à se libérer une main pour mettre le « I » de Willy devant son propre « o » et mettre un petit coup de rein vers le bas, histoire de bien faire comprendre à son compagnon ce qu’il attend de lui et ce sans perdre une minute de plus.
Willy qui était jusque là plutôt le petit ami de Samuel, s’est vite fait aux autres compagnons ayant comme lui accepter de suivre Florian, mais n’avait encore eu que très peu l’occasion pour ne pas dire quasiment jamais de rester en tête à tête avec lui pour se donner seul à se plaisir qui parfois l’effraie de par son intensité.
Il hésite donc à mettre le petit coup salvateur pour répondre à l’appel sans équivoques de son petit rouquin à la libido explosive.
Florian ressent le stresse soudain de Willy et a alors un bref moment de lucidité, suffisant pour lui assurer qu’il ne risque rien vu qu’il est déjà en trop plein d’énergie depuis qu’ils ont enfin quitter l’ancienne galaxie qui le rejetait manifestement.
- S’t’plait, vas y je ne tiens plus là !!
- « Sam » m’a averti du danger de…
- C’était vrai où nous étions, mais plus ici rassure toi, tu ne risque rien mais par pitié tu discuteras plus tard… Ahhhh…
Le petit cri d’extase de Florian vient du coup de rein possessif qui lui a coupé la parole et le souffle en ne cherchant plus à tergiverser, mais à le pourfendre d’une virilité sans faille, mue par le plaisir d’avoir pour lui seul celui pour qui son cœur balance à quasi égalité d’avec Samuel.
La suite commence à faire monter la température de l’office, les effluves de musc odorant remplacent bientôt celle du repas qui fini par refroidir devant l’ardeur sans cesse renouveler des deux compères, qui après un long moment se retrouvent enfin à reprendre leurs souffles, allongés comme ils le sont à même le sol et ruisselant de sueur.
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