Chapitre 057 : « Fin du deuxième semestre. »
Chapitre 057 : « Fin du deuxième semestre. »
« Bureau royal privé. »
Marcel semble avoir des difficultés à assimiler l’information, tellement cette dernière lui semble invraisemblable, pourtant le sérieux de son cousin le retient à lui rire au nez.
- Tu t’es peut-être trompé de bras ?
- Prends-moi pour un demeurer tant que tu y es !
- Je ne voulais pas dire ça, mais avoue que c’est gros à avaler.
- J’en suis parfaitement conscient, mais…
Le roi sort alors son smartphone pour chercher quelque chose dans ses dossiers privés et lui mettre ensuite l’écran sous le nez.
- … j’aurais été jusqu’à truquer cette photo que j’ai prise avant-hier ?
Marcel lui prend l’appareil des mains pour mieux voir, utilisant ses doigts pour agrandir la zone concernée et le lui rendre ensuite avec cette fois le visage d’une pâleur cadavérique.
- Je te crois… mais… te rends tu compte de la première idée qui m’est venue en tête ?
- Sans doute la même que la mienne et tu aurais raison !
- Comment ça, explique-toi !
- J’ai demandé hier matin au laboratoire qui gère les recherches de faire un petit test tout simple.
- Et donc ??
Le roi reprend son smartphone pour y ouvrir un nouveau dossier et le retendre à son cousin avec en prime un geste bref de la tête lui signifiant de regarder.
Marcel voit deux photos en une seule avec sur l’une un petit grain de beauté et sur l’autre une peau parfaitement lisse, il lève le regard vers François d’un air surprit.
- Ces deux photos viennent du même endroit de l’abdomen de la même personne et n’ont qu’une demi-heure de prise entre elles.
- Wouah !! Te rends tu comptes si quelqu’un venait à l’apprendre ?
- Pour l’instant il n’y a que nous deux heureusement.
- Tu oublies les scientifiques qui ont fait le test.
Le roi hésite à répondre, pourtant la décision qu’il a prise était nécessaire pour la tranquillité du royaume.
- Je n’oublie rien du tout et je maintiens mes paroles, pose-toi juste la question de savoir si j’avais d’autres choix.
- Jusqu’ou a été cette… purge ?
- …
La non réponse de son cousin amène un frisson glacial à Marcel qui comprend alors que la fameuse purge a été menée dans le sens le plus large du terme, pourtant il comprend cette décision qu’il n’aurait pour sa part pas pu prendre, mais il n’a pas comme son cousin été élevé pour être un monarque, devant avant toute chose préserver son royaume.
- Je comprends même si je n’adhère pas forcement, que comptes tu faire maintenant ?
- Ma décision n’est pas encore prise, j’attends de me faire un jugement suite au prochain déjeuner.
- Je n’arrive pas à comprendre cependant.
- Quoi donc ?
- S’il est bien ce que nous croyons, pourquoi reste-t-il dans ce rôle effacer de simple étudiant ?
- Hum !! Effacer dis-tu ? Je n’irais pas jusque-là, en fait j’ai ma petite idée sur la question.
Marcel devient curieux d’apprendre ce qu’a en tête son cousin, le connaissant suffisamment pour savoir combien son instinct lui fait souvent voir les choses avant qu’elles ne se produisent, il s’assoit donc en le fixant avec curiosité dans les yeux.
- Je t’écoute !
François sourit en comprenant qu’il a réussi à captiver son public, s’asseyant à son tour pour ramener la conversation sur un ton plus poser.
- Après y avoir bien réfléchi et avoir passer une grande partie de la nuit dernière dans les archives royales, je ne vois guère que deux raisons à cela. La première qu’il attende que son corps atteigne l’âge adulte, pour soit se manifester, soit au contraire libérer son esprit et comprendre qui il est.
- Il l’ignorerait alors ?
- C’est une possibilité puisqu’il n’en a à priori jamais rien laisser paraitre.
Pourtant sur Louis…
- Je pense que c’est arrivé par hasard.
- Par hasard ? tu verserais par hasard du sang sur une cicatrice ?
- Qui parle de sang ?
- Quoi d’autre alors ?
- Sa salive selon le dernier test et pas obligatoirement sur sa cicatrice, ne se font-ils pas la bise régulièrement ?
- Sans doute, tu crois que c’est suffisant ?
- Et pourquoi non s’il est bien quelqu’un ou quelque chose de différent.
Marcel reste un moment songeur en s’imprégnant de toutes ces nouvelles qu’il vient d’apprendre, cherchant ce qui dans les paroles de François pourraient ne pas coller, ne trouvant rien il revient à la discussion.
- Et que serait donc la deuxième raison ?
- Le manque de reconnaissance !
- De quoi !!
François sourit devant la tête que fait Marcel, conscient que ses dernières paroles lui amènent cette confusion à ne plus rien y comprendre.
- S’il est bien ce que racontent les livres anciens, n’a-t-il pas besoin de la reconnaissance ou plutôt de la…
François cherche visiblement le mot qu’il a sur le bout de la langue et qu’il ne retrouve pas sur le coup, sans doute parce qu’il est nouveau pour lui et que sa signification n’est pas ce qu’on appellerait de claire pour son esprit cartésien.
Une brève recherche dans le dossier qui est toujours sur son bureau jusqu’à y mettre le doigt dessus.
- … piété, je cherchais le mot qui aux dirent de nos ancêtres signifierait reconnaissance de sa nature divine.
- Divine ?? comme se targuaient les anciens rois d’autrefois pour justifiés qu’ils étaient au-dessus du reste de l’humanité ?
- Il semblerait que le sens soit le même, heureusement que notre époque c’est libérée de cette obscurantisme sectaire.
- A tort il semblerait pourtant.
***/***
« Pendant ce temps-là à l’appartement. »
Kai sommeil dans l’un des fauteuils du salon en revivant cette nuit d’orgie non programmée qui a entrainé avec eux Anthony, ne se rappelant que trop bien la façon qu’il a eu de supplier son copain pour que le lendemain il ne se souvienne de rien et que tous les deux le couchent dans la chambre rester libre de Charles, en lui laissant juste un souvenir ou l’abus de boisson a été l’élément déclencheur pour qu’il se retrouve dans cette chambre avec cette impression de fatigue liée pourtant directement aux turpitudes de la nuit.
De penser à Anthony le fait sourire dans son sommeil, conscient des forts sentiments qu’il éprouve pour ce garçon et cela dès le premier jour où il est apparu devant lui, ressentant ce jour là où leurs corps ne faisaient plus qu’un avec ceux de ses amis, une jalousie dont il ne se serait jamais cru capable.
Qu’Anthony en ait perdu le souvenir le rassure, il n’aurait pas voulu que ce dernier lui en veuille d’avoir vécu cette expérience sans un accord conscient de sa part, mais seulement parce qu’il lui était impossible d’y résister.
- Debout la marmotte, il est l’heure de se préparer si nous ne voulons pas faire mauvaise impression en arrivant en retard au palais.
Les paroles arrivent à ses oreilles et prennent un certain temps, avant qu’il ne se lève d’un bond en se rappelant l’invitation qu’ils ont tous reçus.
Il file alors direction la salle de bains en laissant tomber ses vêtements à même le sol et en entrant dans la douche sans faire attention que déjà quelqu’un s’y trouve et le regarde arriver vers lui nu comme un ver.
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