Chapitre 070 : « vacances d’été. »
Chapitre 070 : « vacances d’été. »
« Palais royal Nordien. »
François arpente son bureau de long en large depuis déjà de très longues minutes, ne sachant visiblement pas qu’elle décision prendre suite aux dernières nouvelles confidentielles qu’il a reçu ce matin-là.
Comme bien souvent dans ce cas, il a convoqué celui qui est à la fois un parent, son meilleur ami, un confident fiable et pour couronner le tout son principal conseiller privé, du moins celui qui est au fait de tous les secrets tant privés que ceux impliquant la couronne.
Un majordome annonce l’arrivée de Marcel, accompagnée du célèbre professeur Lambert, le père de Marc.
- Vous pouvez les faire entrer, je n’attends plus que l’inspecteur spécial Lebrun, mais inutile de l’annoncer, faites le juste entrer et pensez à nous amener une collation, notre réunion risque de durée dans la journée.
- Bien votre majesté !
Le majordome fait déjà demi-tour que François l’interpelle déjà.
- Notez bien que je ne serais disponible en aucune façon et pour personne.
- Bien votre majesté.
Maintenant qu’une partie de ses invités sont annoncés, François retourne s’assoir sur son fauteuil de prédilection, celui marquer par l’usage qui était déjà celui de son grand-père, qu’enfant il aimait particulièrement.
Patrick et Marcel sont déjà engagés dans une discussion amicale, quand ils entrent dans le bureau royal et sans protocoles aucuns, viennent serrer la main de François comme de vieux amis qu’ils sont, ayant entre autres choses user leurs fonds de pantalons ensemble durant toute la durée de leurs études à l’université royale.
Chacun s’installe donc comme il l’entend et c’est Marcel qui le premier prend la parole, une question lui venant subitement devant le manque d’empressement inaccoutumé venant de son cousin à entamer le but de ce qui les amènent ce jour-là.
- Nous attendons encore quelqu’un ?
- C’est exact, mon inspecteur spécial pour tout vous dire.
Les deux hommes sourient en l’apprenant, du fait que le fameux inspecteur spécial n’est ni plus ni moins que le quatrième larron d’une jeunesse pour le moins trépidante.
- Nous voilà réuni une nouvelle fois tous les quatre, je t’avouerais qu’il y a un bail que je n’ai pas eu de nouvelles de « Dédé ».
- Idem pour moi à part un coup de téléphone de temps à autre.
- Pour ma part j’aurais préféré le voir moins souvent ces derniers temps, je ne remets pas en cause notre amitié rassurez-vous, mais plutôt les nouvelles qu’il m’amène depuis cette année et particulièrement celle qui m’a fait faire la demande de vous voir.
- S’agit-t-il de nos fils ?
- C’est justement le but de cette réunion, attendons « Dédé » qui ne devrait plus tarder, il aura j’en suis certain réuni quelques informations nouvelles dont je n’ai pas encore été averti.
Un silence que d’aucun pourrait nommer religieux, si seulement ce mot existait dans le vocabulaire des quatre royaumes.
Patrick et Marcel se jetant un coup d’œil interrogatif de temps à autre, jusqu’au moment ou la porte s’ouvre pour laisser entrer leur ami André qui arbore un grand sourire en les reconnaissant.
Un sourire qui pourtant ne reste pas longtemps sur son visage, qui reprend vite le sérieux de ce qui l’amène au palais ce jour-là.
Quelques tapes sur l’épaule et quelques paroles d’accueils à demander des nouvelles de leurs familles respectives, sont vite suivit par un geste sans équivoque de François à passer aux choses sérieuses et qui ouvre maintenant la discussion à l’origine de cette convocation.
- As-tu eu d’autres informations depuis celles d’hier soir ?
André se fige un instant, hésitant à révéler ce qui au demeurant l’a empêché de dormir toute la nuit, étant pour sa part parfaitement conscient que les personnes impliquées sont ce que ses amis ont de plus précieux.
Il se lève alors pour connecter un disque dur externe à l’informatique du bureau, projetant via ce dernier plusieurs schémas en gros plan sur le mur blanc servant à cet effet.
- Pour faire simple, j’ai répondu à la demande de François de connaitre l’itinéraire qu’on prit vos enfants avec leurs amis pour passer leurs vacances, connaissant la particularité de deux d’entres eux j’ai donc fait quelques recherches sur leur lieu de villégiature, j’avoue que c’était juste pour faire mon travail jusqu’au bout et cela sans rien omettre qu’on pourrait ensuite me reprocher.
- Oh le pauvre garçon ! Hi ! Hi ! Comme si sa majesté avait pour habitude de te taper sur les doigts.
- N’empêche que mon travail est justement de rester suspicieux, même là où apparemment il n’y aurait pas à l’être.
Le père de Marc prend la parole.
- Ils se reposent au bord de la mer, je ne vois rien dans tout cela que des plus naturels entre des garçons de cet âge qui réclament à juste titre de faire leurs propres expériences, en s’octroyant un peu plus de libertés de mouvements. Nous étions comme eux rappelez-vous.
André esquisse un sourire, les mots de son ami étant les siens au départ de ce qui très vite est devenu une véritable enquête.
Aussi préfère-t-il ne rien dire, mais simplement montrer ce qui lui a mit à lui la puce à l’oreille, pour chercher ensuite à creuser plus profond jusqu’à cette découverte qui les amène ici tous les quatre.
Une carte satellite apparait sur le mur écran, André prenant une sorte de scion télescopique pour indiquer en tapotant dessus un endroit bien précis.
- Voici l’endroit qu’on choisit les garçons pour leurs vacances.
- C’est un très beau coin à ce qui parait !
André hoche affirmativement la tête aux paroles de Marcel, pourtant son attention se porte étrangement sur Patrick, ce dernier laissant apparaitre une ride songeuse sur son front.
- Beau, mais dangereux n’est-il pas ?
- En effet, cette zone est souvent sujette à des tsunamis à cause de la fosse abyssale et des volcans sous-marins.
Patrick connait parfaitement la carte de l’écorce terrestre, il fait donc presque instantanément le rapprochement entre le lieu de villégiature et le but de la réunion.
- Les images satellites ont-elles montré des perturbations au niveau de la calotte glaciaire ?
- Justement oui.
- Sérieux ?
- Nous ne serions pas là à en discuter si ce n’était pas le cas, je vois que tu as déjà comprit le sujet de cette réunion, remarque je n’ai jamais mis en doute ton intelligence.
- L’en…l’engin a-t-il bouger ?
- L’engin ? de quoi parlez vous donc, il serait peut-être bon d’expliquer pour le pauvre ignorant que je suis.
Comme s’il n’attendait que ça, André change l’image à l’écran ou apparait une vidéo montrant Charles passant sans s’en rendre compte devant une sorte de scanner ingénieusement dissimuler dans le portique de l’aéroport.
Quelque chose de lourd en forme de boitier apparait depuis l’intérieur de son sac à dos, André pointe dessus en donnant son explication.
- Cette chose ressemble à un boitier de commande très sophistiquer, connaissant les origines de ton « fils » il ne m’a pas fallu longtemps pour imaginer à quoi cette… chose pourrait bien servir.
- Allons ne raconte pas n’importe quoi, comment veux tu qu’il ait eu connaissance d’un schéma quelconque qui de plus soit connexe avec l’engin extra-terrestre pour créer cet engin ?
- Je n’ai pas encore la réponse à cette question, mais j’y travaille, je pense que n’étant pas humain ou du moins pas de la même souche que celle qui nous a donné le jour, il se pourrait que son esprit garde tout ou partie des connaissances de son espèce.
- Tu délires là !! Ils n’étaient que des nourrissons à peine venus au monde, quand nous les avons récupérés alors comment veux tu… impossible, un peu de bon sens allons !!
- Là c’est le cœur du père qui parle !
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